Dossier général : les spahis

Bonjour,

les textes dont j'ai mis en ligne une partie, hier, traitant des tirailleurs et spahis sahariens, comportant certains termes inhabituels, je vais essayer de développer un peu le sujet avec une belle photographie de presse datée de 1907, disponible sur le site de gallica/bnf à cette adresse :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b532101047/f1.item.r=%22tirailleur%20saharien%22.zoom#



"sebat-el-khefala"







"Sebat-el-taîa" :

J'ai trouvé, pour illustrer le texte correspondant, une carte postale m'appartenant, représentant un spahi algérien et un chamelier :








Ces chaussures ressemblent aux "belras" marocains, sorte de pantoufles ou de babouches

Un vêtement qui sera plus fréquemment observé sur les photographies de goumiers marocains, après guerre et en 1940, puis à la libération et au delà : la djellaba :

Voici sa description en 1935 :

Bonsoir Bothrops Atrox, bonsoir à tous,


D'abord un grand merci pour les informations relatives aux couleurs des "tombos" des burnous.
Ensuite la photo du capitaine Raho est visible sur un livre dédié aux Spahis sur le front Français.
Ce livre est paru en 1997, il comporte 102 photographies toutes annotées avec les noms des opérateurs
de la S.P.A., les lieux et dates des prises de vue. La préface est rédigée par Guy Pédroncini.
Sinon les infos et règlements sur les gandouras et djellabas, c'est de la super doc.
Merci à tous les intervenants.

Cordialement,

Dieulet

Bonjour,
bonjour dieulet,

j'ai toujours à l'esprit ce burnous garance à tombô vert dont vous nous aviez parlé au début de ce sujet ; en revoyant, cette semaine, les images d'un tableau vendu sur ebay il y a un ou deux ans, représentant des prisonniers allemands escortés par des spahis auxiliaires algériens en burnous bleu, la présence d'un spahi en burnous rouge m'a rappelé que ces spahis auxiliaires étaient encadrés par des éléments réguliers. Ceux-ci ayant gardé leur burnous rouge, il se pourrait qu'ils aient fait  rajouter une pièce d'étoffe verte en place du tombô pour s'identifier, immédiatement, comme faisant partie de l'encadrement des spahis auxiliaires ?
Rappelons que l'on peut lire dans un numéro du passepoil consacré aux spahis auxiliaires que ces derniers reçurent des burnous bleus à tombô vert clair.
Qu'en pensez vous  ? Le tombô de votre burnous semble-t-il avoir été rajouté ?

Est-ce celui-ci ?

https://militaria1940.forumactif.com/t7944-burnous-rouge-tombo-vert

Bonjour à tous,

Bonjour Bothrops,

Je vais essayer de remettre la main dessus cet après-midi, pour ma part je pense à un
burnous de la Garde Chérifienne (sans certitude aucune), l'élément qui me fait pencher
vers cette hypothèse, cette pièce m'a été cédée par un ancien du 7è de Senlis, qui la
détenait de son père ancien Trompette-major à la Garde Chérifienne dans les années 50. Il m'a été possible d'obtenir une photo d'ensemble de cette formation à Marrakech.
Le "tombô" semble être cousu d'origine.
Par ailleurs, je soumets une idée à des membres doués en informatique, est-ce qu'il serait possible de réaliser une planche synthétique présentant les burnous avec les couleurs des différents "tombôs" ainsi que leurs attributions, si celles ci sont certaines.

Bien cordialement

Dieulet

Merci dieulet,

en attendant, voici un spahi sans son cheval, dans un rôle inhabituel de brancardier  :

Bonjour à tous, bonjour Bothrops,

Enfin j'ai exhumé le burnous de ce que je crois être un burnous de garde Chérifien, place aux photos :

En 1er : la couleur du burnous est plus foncée que les burnous de Spahis Algériens



En 2:  "le tombô", je précise que l'envers de cette pièce est de couleur similaire :



En 3 :  La seule étiquette présente à l'intérieur de la capuche. Je crois que 1939 est marqué au crayon.
C'est peut-être un  matricule.



Bien cordialement,

Dieulet

J'ai de vagues souvenirs d'une tenue d'officier sur un autre forum, qui était normalement de la garde chérifienne.

Tunique à pattes de col et parements verts, avec même le bandeau du képi dans cette couleur.

Le net propose de nombreuses photographies (actuelles ou récentes) de la garde royale marocaine et de son burnous rouge à tombô vert. Son apparence me parait caractéristique, notamment avec un tombô plus large et plus court, des soutaches vertes, plus larges, elles aussi...





https://live.staticflickr.com/8032/8032281810_3497fb26ee_b.jpg

Comment a évolué ce burnous au cours des décennies ? Quel était son aspect, sa forme, sa largeur, sa couleur, etc... ?

J'ai fait quelques recherches allant largement en delà et en deçà de la période à laquelle est dédié ce forum et ai abouti, en ce qui concerne la garde chérifienne, puis la garde royale du Maroc, à ceci :

- la garde chérifienne, descendante de la très ancienne "Garde noire" et re-créée par Lyautey à l'entrée en vigueur du protectorat pour assurer la sécurité du Sultan du Maroc.
- la Garde royale marocaine créée en 1956, après la fin du protectorat.

C'est cette deuxième Garde qui porte le burnous rouge à tombô vert.

En ce qui concerne la Garde chérifienne, elle est décrite et représentée dans un numéro du "Passepoil" de 1929; par Henri RABANIT et Jacques HILPERT de la façon suivante :



ce numéro est consultable et téléchargeable sur le net :

http://www.napoleon-online.de/quellen_lepassepoil.htm

index :

http://www.napoleon-online.de/Dokumente/Le%20Passepoil%20-%20Themenindex.pdf






Son burnous est bleu foncé passepoilé de blanc

Bonsoir Bothrops Atrox,

Cette recherche a le mérite de déterminer le modèle exact de ce burnous, j'apporte une
information en ce qui concerne l'uniforme porté par les cavaliers de la Garde Chérifienne.
Les cavaliers portent un dolman à brandebourgs (sur photographie datée 1938), ils sont munis de
coiffures caractéristiques . Sont visibles le trompette-major (Français), le timbalier, et deux trompettes.
Par contre le burnous bleu, passepoil blanc, je ne l'ai pas encore rencontré.
Encore merci pour vos recherches fructueuses,

cordialement,

Dieulet

Bonsoir dieulet,

les numéros anciens du "Passepoil" comportent encore deux petits "articles" concernant la garde chérifienne avec gravures dues au dessinateur Hilpert et à Albert Leroux, que je n'ai pas mises en ligne.

Voici une des deux gravures en question montrant ces vestes à brandebourgs due à Albert Leroux :



Consultable et téléchargeable à cette adresse :

https://docplayer.fr/129889340-Les-tenues-de-la-seconde-garde-imperiale.html

https://docplayer.fr/docs-images/96/129889340/images/22-0.jpg

https://docplayer.fr/docs-images/96/129889340/images/34-0.jpg


La garde noire du Sultan à FEZ :



Voici une carte postale et un agrandissement que je complèterai et commenterai un peu plus tard dans la journée :





Il s'agit, bien sur, toujours de la Garde du Sultan, la Garde noire ou Garde chérifienne.

Le porte-étendard est un "caïd mia" de 2ème classe (sous-lieutenant).

L'officier, debout à gauche, fait, très vraisemblablement, partie de l'encadrement français et est du grade de lieutenant.
La même disposition, parallèle, des deux galons, mais en laine jonquille, pour un membre marocain de la garde, correspondrait au grade de "maoun" (brigadier) ce qui n'est pas le cas, ici.
Cet officier, français, porte, semble-t-il, deux décorations françaises commémoratives (Maroc et coloniale ?) précédant, ce qui me parait être deux ordres chérifiens ; celui du ouissam hafidien et le ouissam alaouite...





Pour poursuivre avec les gardes chérifienne et beylicale (à venir), voici un petit montage fait à partir d'un numéro du Passepoil datant de 1921, consultable et téléchargeable ici :

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwjo3sDvprXvAhULKBoKHfdeAe8QFjAAegQICRAD&url=http%3A%2F%2Flasabretache.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2019%2F01%2FLe-Passepoil-1921-5-compressed.pdf&usg=AOvVaw1iKiE1jkET026jsMM8I7I_





Si j'ai (un peu) débordé sur les gardes chérifienne et beylicale, c'est dans l'intention de dissiper un certain nombre de confusions qui existent dès que l'on aborde les uniformes propres aux troupes et cadres indigènes.

Aujourd'hui, je vais me diriger vers la Tunisie et la garde du Bey de Tunis avec cette photographie d'un garde beylical :





J'ai fait ressortir ce qui fait la particularité, sur ces images en noir et blanc, de la tenue de ces gardes beylicaux par rapport aux tirailleurs algériens et tunisiens.

Les textes existent ; voici un extrait de la description de 1883 de l'uniforme de l'armée tunisienne concernant la coiffure




Voici deux gardes beylicaux vêtus conformément à cette description de 1883 :

Bonjour

J'ai retrouvé dans cette ouvrage de l'ECPA, 3 documents photos qui ont été présentés précédemment et je joint une page sur les prise de vue fait par les opérateurs. Je ne pense pas avoir les droits, malheureusement pour vous de présenter d'autre photos de ce livre.





Cela apporte des dates des lieux sur 3 documents : (je retranscrit les textes liés à chaque photos qui font souvent partis d'une série de plusieurs clichés)

- La carte présenté par bothrops atrox sur une remise de décoration est indiqué : "Remise de décoration par le colonel TINAN lors d'une prise d'armes au 2ème spahis (algérien). Les officier récipiendaires présentent le sabre. Coudun, 22 juin 1916. (SPA R 923)"

Les 2 photos de charpentier :

- Le groupe de mitrailleur : "Mise en batterie des mitrailleuses sur les affuts. Autour de chaque pièces l'équipe comprend : un gradé français chef de pièce, un tireur, un chargeur et un pourvoyeur préparant les bandes métallique de 24 ou 30 cartouches. A l'arrière-plan, le chef du peloton de mitrailleuse se tient en observateur. Coudun, 22 juin 1916. (SPA A 949)

- Le capitaine RAHO, dans une autre photos mais sur la même action : "Le capitaine RAHO du 2ème spahis (algérien) à la tête de son escadron en colonne de peloton en bataille. Les cavaliers sont au port de sabre. Coudun, le 22 juin 1916. (SPA R 905)".

Cordialement

Bonjour AMA,

Merci pour la recherche et la légende des photos, qui me confirme ce que je supposais.
Sur Coudun, il y a eu de belles photos de spahis !
Vôtre livre on peut le commander sur le site de de l'ecpa ?

Cordialement Charpentier.

Bonjour
Je l'avais trouvé chez un bouquiniste de ma région. Je ne l'ai pas vue sur la boutique de l'ECPA mais en recherchant, je l'ai retrouvé sur abebooks et amazone.
Cordialement

Bonjour,

dans la continuité des gardes chérifienne et beylicale voici, pour notre culture générale, quelques photographies supplémentaires :

- Garde noire - cavaliers, drapeau et étendard :







- Garde beylicale : musiciens :






Pour en revenir aux spahis de l'armée française, voici quelques images de spahis algériens au Maroc :

- Le camp de TAOURIRT :






Détail amusant du capitaine sur la gauche du cliché avec des lunettes d'automobiliste sur le bandeau du képi ?

un dernier garde beylical, pour clore la parenthèse :






Et un retour aux spahis algériens avec le pansage des chevaux :







Et une revue de chambrée :





A titre d'exercice pratique ; une gravure que l'on peut situer comme antérieure au 2 septembre 1901, sauf erreur de ma part, ce qui est toujours possible    :

Bonjour,
Je viens de rentrer un album de la famille Lavaivre. Le colonel Adolphe Lavaivre a commandé le 1 er spahis de 1904 à 1907. Les clichés ci dessus datent de la 1 ère guerre et lui ont probablement été adressés par ses anciens subalternes ou amis.
Vous pouvez bien voir les tenues de campagne des officiers avec différentes tenues en toile. Certains képis semblent être recouverts






d un manchon ou d autres en toile. Des détails intéressants de la tenue du capitaine indigène.
Cdt

Bonjour,

les officiers indigènes adoptèrent la tunique des officiers français, mais avec un col rabattu et non pas droit.
Le col rabattu était rendu nécessaire par le port du genhour.

En ce qui concerne la datation de la gravure postée ce matin, elle se trouve dans un journal de 1893 ou 1894.
Son caractère antérieur au 2 septembre 1901 est attesté par l'uniforme du trompette, au premier plan, aux couleurs encore inversées. Ce qui sera supprimé par la modification apportée aux uniformes de la cavalerie le 2 septembre 1901 :



Ce qui justifie le col rabattu, plutôt que montant, pour les cadres indigènes ; une très belle CP (un peu de tendresse dans un monde de brutes !) :








Texte dû à Marcel Dugué Mac-Carthy, et  extrait du numéro des "carnets de la sabretache" de 1982, consacré aux spahis, et auquel j'ai, déjà, souvent fait référence.


Le quartier du 2ème spahis à Sidi bel abbes, en couleurs :






Et la caserne des spahis à MEDEA :



Colomb béchar :



J'ai fait un petit essai de traitement d'une des photographies mises en ligne par IMOUCHAR ; on peut y examiner le capitaine indigène et remarquer, outre sa tunique à col rabattu, son sarouel à chamarrures latérales, ses bottes de filali et ses souliers, exactement comme da,s la description donnée par MDMC dans le texte posté hier :




L'image du jour, une autre CP de la caserne de MEDEA, vers 1910 :




La petite taille du spahi, à droite de la photographie, me fait hésiter à l'identifier comme un enfant de troupe des régiments de spahis que j'ai déjà évoqués quelques pages auparavant ?




Toujours à Médéa, le pansage :

Bonjour,

Je joints ce cliché rentré ces jours-ci présentant des sous off du 1 er spahis, probablement en 1916. Vous noterez les changements dans les tenues et les couvre-chéchias.
Cdt

Bonjour IMOUCHAR ,

Merci beaucoup pour cette somptueuse photo fort interessante .

Je me demande si ce sont ou pas des culottes en velours côtelées que l'on peux observer sur certains Gars.

Bonne journée à vous IMOUCHAR .
Cordialement,
Jean-luc

Un essai de mise au point de la photographie postée par IMOUCHAR et quelques agrandissements :

Re bonjour,
Effectivement, plusieurs de ces spahis sont en culottes velours brun foncé. Celle du grand maréchal des logis semble plus clair ( ou possiblement usée). Vous noterez l insigne de maréchal Ferrand sur le spahis à gauche.
Cdt

Bonjour,

la cravache est un modèle parfaitement règlementaire, production des Pyrénées orientales, modèle dit "Perpignan" :







J'en ai déjà posté les détails ici :

https://lagrandeguerre.1fr1.net/t84131-cavalerie-sticks-et-cravaches?highlight=cravaches

Bonjour Bothrops,  bonjour à tous les cavaliers,
Il est d’ailleurs infiniment regrettable que le « Perpignan » n’aie plus de nos jours  la faveur des cavaliers hexagonaux au profit de toutes les merdes en plastoc made in china que l’on trouve chez  Triathlon ou Vasy Sport... Pauvre France ton patrimoine fout le camp, d’ailleurs les cavaliers n’existent quasiment plus, alors que croît  le nombre de ceux qui ne sont que des équitants.....
    C’était le mot d’humeur d’un vieux con qui s’assume totalement !
PS :Avant que le dernier fabricant de Perpignan ne ferme, ce qui est probablement déjà fait, j’ai réuni quelques cravaches de ce type, des plus simples aux plus sophistiquées ( vernies noir avec double bande de cuir tressé et pommeau argenté, pour servir la mémoire de ce siècle.
Fermez le ban !

Bonjour héritier,

Sorède, dans le département des Pyrénées Orientales reste la capitale du fouet et de la cravache en bois de micocoulier.

L'activité, apparemment, persiste :

https://www.grandsudinsolite.fr/12-66-pyrenees-orientales-capitale-du-fouet-et-de-la-cravache.html

https://www.couleursbois.com/coup-de-coeur/une-entreprise/547-esat-les-micocouliers

un échantillon de leurs production :

https://www.couleursbois.com/images/Coup-de-coeur/CB54_ESEAT-Micocouliers/CB54_ESEAT-Micocouliers14.jpg

Un exemple de savoir-faire :

http://baranger.bernard.pagesperso-orange.fr/MicocoulierHTM/MicocoulierSorede1.htm

http://baranger.bernard.pagesperso-orange.fr/Photo_arbre/Photo_Micocoulier/051018%2066%20Sorede%20cravache%204118%20R%20G.jpg

Mon fournisseur habituel de cartes postales consacrées aux cavaliers arabes d'Afrique du Nord s'étant trompé en m'expédiant une carte postale, identique à celle achetée et commandée, mais, malgré tout, différente, cela me permet d'illustrer la confusion fréquente, apparemment, qui était faite, par les français, entre ce qui se rapportait à Algérie et ce qui intéressait le Maroc :



Une fantasia algérienne constituant un souvenir ...du Maroc !



On distingue sur l'étendard 2 des symboles de l'islam ; le croissant de lune et l'étoile, et le sabre à lame bifide, "Zulficar", offert par Mahomet à son gendre, l'Imam Ali.





Pour comparaison avec les précédents, algériens, des cavaliers de fantasia ? (ou des spahis ? ou des cavaliers de la garde noire ?) marocains :






On ne peut décréter la fin de la cavalerie arabe de l'Armée française au 11 novembre 1918, aussi, vais-je poursuivre la description des effets d'habillement de ces cavaliers jusqu'à la veille du 2ème conflit mondial... Ce, d'autant plus que rares sont ceux qui sont capables de dater précisément ces effets lorsqu'ils les rencontrent.

Voici, en attendant la suite, 3 portraits allant d'une guerre à l'autre :

- avant et au début de la 1ère GM, l'image familière et bien connue du spahi algérien :



- entre deux guerres, années 1930 :



La médaille du Levant est créée en 1922, celle d'Orient et celle des Dardanelles en 1926, et la croix du combattant, en 1930...
Les trois médailles commémoratives ont un recto identique ; le ruban de celle de la CP, qui semble comporter une succession de fines raies verticales, pourrait, plutôt, correspondre à celui des Dardanelles.

- en 1940, spahi du 2ème RSA (Oran), avec son chèche "à l'indienne", faisant la couverture du journal "Le Miroir" :



L'absence de baïonnette sur le baudrier est justifié par le fait que les spahis ont, au moins pour partie d'entre eux, perçu le nouveau fusil modèle 1936 à baïonnette intégrée.
En prêtant un peu d'attention aux chargeurs contenus dans les gaines du baudrier, on peut remarquer que les cartouches, de forme moins conique que celles du mousqueton 1892M16, du fusil MAS 1936, paraissent plus parallèles que celles du mousqueton 1892/16.

- une photographie de l'ECPAD d'un spahi marocain :




Source ; wikipedia
ici :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_La_Horgne#Composition_de_la_3e_brigade_de_spahis_en_mai-juin_1940

- L'armée d'armistice, en 1941/1943 ; photographie de l'ECPAD :




Le haïk est supprimé en 1906, remplacé par le chèche, pièce d'étoffe plus courte, entrant dans la composition de la coiffure indigène, le guenhour, lequel sera encore porté en début du conflit.
Le costume à l'orientale des spahis algériens cèdera, peu à peu, la place aux effets kakis, à l'européenne, même si il persistera, en tenue de sortie, jusque dans les années 1930, et un peu au delà, comme le démontre la photographie des spahis de l'armée d'armistice provenant de l'ECPAD.
Après la première guerre mondiale, dans les années 1920-1930, la silhouette des spahis se modifie avec le port systématique de la gandourah, en tenue de travail et en opérations, et l'adoption, par les régiments de spahis algériens de la coiffure dite "à l'indienne"... et le célèbre ceinturon-baudrier cartouchière, en cuir rouge, inspiré de celui des méharistes.





Pour un re-démarrage du sujet avec l'étude des coiffures des régiments de spahis marocains après et dans l'entre-deux guerres, voici une belle photographie de spahi marocain des années 1930 :



Et un petit retour en arrière, dans le temps, avec cette belle variété de tenues au 4ème RS, à Sfax, au début du 20ème siècle :

Bonjour,

Afin de compléter ce post, je joints un cliché de spahis, possible du 4 eme régiment. Cette carte photo a été adressée à un spahis corse à sa famille au pays.
Vous noterez la diversité des vestes de ces cadres.




En complément de ce post, ce cliché d un escadron du 1 er spahis. Les tenues spécifiques des trois officiers indigènes sont bien visibles.
Aucun de ces cadres ne portent la médaille commémorative de la campagne du Maroc. Ce cliché pourrait dater entre 1905/1909.
Cdt

Bonjour,

- La coiffure des spahis marocains de 1919 à 1940 :

elle sera différente suivant les régiments concernés.
MDMC, dans le numéro des cahiers de la sabretache que je cite souvent les détaille ainsi :

- les 21ème et 22ème (1er et 2ème RSM) régiments portent la chéchia haute et aplatie sur le haut, "en bonnet d’évêque", écrit-il, presque entièrement recouverte d'un chèche plié en bandes d'une quinzaine de centimètres, beige pour le service courant, blanc pour la tenue de cérémonie. Pour l’exercice et les corvées, la rezza traditionnelle reprend du service.

Voici quelques photographies de l'ECPAD qui concernent principalement le 2ème RSM en 1940, illustrant parfaitement la coiffure décrite plus haut :

- 1er RSM :

http://archives.ecpad.fr/les-traditions-militaires-florilege/

http://archives.ecpad.fr/la-3e-bs-brigade-de-spahis-dans-les-ardennes-pendant-la-drole-de-guerre/

- 2ème RSM :



https://commons.wikimedia.org/wiki/File:1940_-_Spahi_marocain.jpg?uselang=fr






Une CP que je rapporte au 2ème RSM :




Je poursuivrai ensuite avec les 3ème et 4ème RSM dont les coiffes étaient, elles aussi, particulières à chacune de ces unités :



L'incidence sous laquelle a été prise cette photographie, en 1932, est intéressante car montrant certaines particularités permettant de l'attribuer au 3ème RSM.

Le 3ème RSM :

Voici en quels termes MDMC (toujours lui ! ) : ) décrit la coiffure des spahis du 23 ème RSM :

« au 23 ème RSM, la chéchia est plus basse, cylindrique, et recouverte complètement, le fond compris, d’un enroulement de chèches à petits plis, entièrement beiges pour le service courant, et, en alternance, beige, blanc et vert foncé pour la  grande tenue… »
Cette coiffure était assez instable, ce qui constitue un inconvénient majeur pour un couvre-chef de cavalerie !

J’ai associé, par montage, pour illustrer cette chéchia particulière au 3ème RSM, la photographie en noir et blanc d’un spahi marocain m’appartenant avec une partie d’une carte postale en couleur (ou colorisée ?) trouvée sur le net, à l’adresse inscrite au-dessous de l’image :




La photographie postée hier soir, prise en 1932, lors de l'inauguration du monument de Thiéval, montre bien la partie supérieure de la chéchia, entièrement recouverte de chèches à petits plis :




Le 4ème RSM adoptera, dans les années 1930, la coiffure du 23ème RSM, avant d'opter, juste avant guerre pour celle du 2ème marocains.
Mais, dans les années 1920, il sera coiffé d'un étrange "champignon", d'allure peu marocaine, rappelant plutôt le guenhour des algériens... J'y reviendrai demain

Les spahis du 4ème RSM aux obsèques du maréchal Foch, en 1929 :



Voici le moment de se consacrer au 4ème RSM et à ses coiffures dans l'entre-deux guerres.
J'évoquais, hier, sa participation aux funérailles du maréchal FOCH :





On remarque, immédiatement, la coiffure, atypique pour des spahis marocains, que MDMC décrit en ces termes :

"le 24ème régiment, stationné en France, a d'abord eu, comme coiffure, une sorte d'étrange champignon, volumineuse rezza, recouverte d'un chèche enserrant les côtés et l'arrière de la tête, comme le fait celui du guenhour. ..."
Voici comment les représente Pierre Albert LEROUX dans une série de cartes postales dédiées aux spahis marocains ; je viens d'acquérir cet exemplaire :



Une décision ministérielle datée du 4 février 1927 décide la création d'un 24ème régiment de spahis marocains à partir des éléments du 5ème régiment de spahis algériens ; ceci explique, peut-être, cela ?

Concernant la cérémonie d'inauguration du mémorial de Thiéval que j'évoquais, hier, avec une autre photographie montrant les spahis du 3ème RSM, je m'interroge à propos de celle-ci, disponible sur le site de la bnf, gallica :





S'agit-il du 4ème RSM ou d'un régiment de spahis algériens ?
Je rechercherai, plus tard, quelles étaient les unités de spahis qui participaient à cette inauguration...