Dossier général : les spahis

oui,

c'est l'ouvrage dédié aux éperons militaires.
Je crois que c'est celui publié à compte d'auteur et il est introuvable. J'ai pu, par hasard, en acquérir un exemplaire il y a une dizaine d'années.

Voilà, c'est de celui-là dont je parlais .

A-t-il un titre à l'intérieur ?

Il n'y en a pas je crois sur la couverture.

sur la page intérieure est écrit ; "éperons militaires" dans une sabretache :




La couverture de mon exemplaire :




Voici les différents types régionaux que j'évoquais, à la lecture  du tome 1 :

Bonjour,

pour illustrer ce que j'avançais, hier, concernant la description très sommaire des chabirs par les textes officiels, voici 2 extraits de journaux militaires officiels :


1859 :



1874 :



Une description parue dans un magazine en 1875, illustrée par des éperons m'appartenant :



Et l'explication de la présence sur les éperons les plus souvent rencontrés, vraisemblablement de fabrication française et destinés aux spahis, du petit crochet distal de la pointe ;







Ainsi, on comprend que le cavalier arabe stimule sa monture en lui griffant le flanc par ce mouvement d'arrière en avant et ne lui poignarde nullement l'abdomen par le mouvement inverse !
La longueur de la tige de ces éperons peut, à mon avis, s'expliquer par l'obstacle à franchir pour atteindre le flanc du cheval que constitue le monumental étrier arabe (lequel peut, à l'occasion, servir à éperonner la monture à l'aide de l'angle postero-interne de sa sole).
L'obstacle de cet étrier explique, probablement; la longueur plus grande de la tige des éperons "à la chevalière" des spahis ?

Ce crochetage est encore plus marqué sur cette autre paire de chabirs m'appartenant :






Pour terminer sur les éperons décrits en 1899, dits "à la chevalière" et spéciaux aux spahis indigènes  :







La différence avec les éperons de la cavalerie dont la, tige ne mesure "que" 40mm est évidente :

Bonjour,

l'article 46 que j'ai mis en ligne plus haut est celui de la description des uniformes de la cavalerie de 1899, mis à jour jusqu'en 1906.
En voici la mouture, un peu différente, de cette même description en 1899 :



initialement, ce modèle d'éperon à la chevalière à longue tige est attribué aux spahis du cadre français et est étendu aux spahis indigènes.
La description de 1899/1906 affecte aux cadres français le modèle général de la cavalerie.

Ces éperons se combinent alors à ceci :

Bonjour Bothrops atrox,

Merci beaucoup à vous pour tous ces compléments d'informations .
Cordialement,
Jean-Luc

Bonjour,

j'ai relu les chapitres dédiés aux chabirs dans les deux ouvrages consacrés aux éperons, en général, et, plus particulièrement aux éperons militaires écrits par GNS à une quinzaine d'années d'intervalle (1990-2004) et j'en mettrai en ligne et discuterai quelques extraits dans la journée.


En attendant, voici une très belle gravure tirée de l'hebdomadaire "l'univers illustré" de 1893 représentant un élève-officier de spahis à Saumur :





Voici, donc, ce qu’écrivait GNS dans son ouvrage, "éperons de tous les temps, de tous les pays" paru en 1990 :





En 2004, dans son ouvrage dédié aux éperons militaires, GNS apportait cette précision :





Il considérait donc que ce modèle d'éperon était règlementaire et représentait le dernier avatar de la série.


Les descriptions successives de l'uniforme des spahis indigènes dont j'ai posté des extraits de 1859 et de 1874 désignent, de façon constante, ces équipements sous le nom de "chabirs", ce qui m'incite à penser que les éperons de spahis mentionnés dans le document de l'intendance de 1910 sont des éperons "à la chevalière" tels que décrits, pour les cavaliers indigènes, en 1899/1906, dans l'article 46 bis de cette description ???

Bonjour,

je possède une dizaine de paires de cette dernière génération de "chabirs". Leur fabrication parait avoir obéi à certaines prescription du type "cahier des charges". Leurs dimensions sont identiques, de même que leur finition étamée. Les seules différences, minimes, observables résident dans le crochet plus ou moins prononcé qui termine leur pointe.







J'en ai d'autres dans d'autres vitrines, tous identiques, allant par paires homogènes.

J'ai retrouvé, dans mes archives et sur le net, le catalogue d'une vente aux enchères par le cabinet "Beaussant - Lefevre" en date du 19 octobre 2012 au cours de laquelle fut vendue une huile sur toile d'un français en uniforme de spahi, vers 1840 :

le catalogue est encore téléchargeable, en pdf, ici :

https://www.beaussantlefevre.com/en/catalog/14342?#lot39

https://www.beaussantlefevre.com/en/lot/14342/2589785-ecole-francaise-du-xixe-siecle



Dans le coin inférieur droit de ce tableau, on distingue très nettement une paire de "chabirs" que ce personnage a pris soin de déposer car il était impossible de marcher avec ces équipements :

Bonjour,

Je joints ci-dessous des clichés des effets de l’adjudant René Dietsche, 3 eme spahis algériens puis régiment de marche de spahis marocains durant la 1 ère guerre. Il termine ensuite au 16 e de chasseurs à cheval. J à Aix récupéré ces papiers en 2011 et récemment quelques effets.

Un focus sur les themmags très bien tamponnés.
Bien cordialement.

Bonsoir Imouchar,

Merci beaucoup pour ce complément de photos, en particulier pour les themmags .

Excellente fin de journée.
Cordialement,
Jean-Luc