Voici un post présentant des pièces d'uniforme et d'équipement que portaient nos marins pendant la guerre 14-18.
une photo d'un marin, sur le bachi on semble lire ARABE (torpilleur type kaba) (collec.
Mathurin)
La tenue du marin français n'a guère évolué depuis la fin du 19ème siècle, la marine impériale du second empire en a été l'instgatrice.
En ce qui concerne la tenue de travail appelée aussi tenue de fatigue elle est restée quasiment la meme jusqu'à la seconde guerre mondiale.
Ci dessous un mannequin (actuellement au SHD de Vincennes) représentant un matelot de l'aviation embarquée du Commandant Teste en tenue de fatigue (bleu de drap sous la toile rousse) avec son grand et son petit sac. Il porte son bonnet n°2 qui ne comporte pas d'ancre et qui est bien souvent l'ancien n°1 défraichi.
La pièce d'équipement la plus caractéristique de l'uniforme du marin est le bonnet de marin, appelé bachi. Celui de la Première guerre mondiale doit présenter un pompon cousu et non pas amovible.
La bande de bonnet présente la spécialité du marin ou le nom du navire. Les lettres doivent être peintes et non tissées. Elles sont suivies de deux ancres de marine tête-bêche. Elle mesure 66 cm de long.
Ici, ce bonnet est celui de l'école des apprentis mécaniciens (collec.
verdun79).
Voici une chemise réglementaire du matelot Octave Chartier (matricule 31 928 à Cherbourg). (collec.
verdun79)
Le nom du marin est écrit à l'extérieur du col, partie cachée par le fameux col bleu amovible. Cette chemise a été réceptionnée à Toulon en avril 1915.
Elle comporte une poche de poitrine intérieure, sur le côté gauche.
Voici maintenant le pantalon de travail du matelot Octave Chartier (collec.
verdun79). Il est en toile écrue, plus épaisse que le coton de la chemise et de forme traditionnelle, avec braguette. Il a été réceptionné à Toulon, mais le reste du cachet est illisible.
Mais comme il va avec la chemise précédente, puisqu'il présente le numéro matricule d'Octave Chartier, on peut penser que lui aussi a été réceptionné en 1915.
Voici une autre chemise de marin, différente de la première (collec.
verdun79). Elle a appartenu au matelot Louis Vilcot (matricule 55 719 à Toulon) et a été réceptionnée à Toulon en 1915.
Le nom du marin et son numéro matricule sont inscrits sur l'extérieur du col, partie recouverte par le col bleu amovible.
Contrairement à la précédente, cette chemise ne comporte aucun bouton de fermeture au col et se porte donc toujours col grand ouvert.
Enfin, la différence essentielle tient aux parements bleus rayés de blanc qui ornent le bout des manches.
Elle aussi comporte une poche de poitrine intérieure à gauche.
Autre pièce emblématique du marin : le col bleu. (collec.
verdun79).
Il ne comporte pas deux pointes, comme cela a été le cas ensuite. Il appartenait également au marin Louis Vilcot, mais s'il porte bien son nom et son numéro matricule, les cachets de réception ont disparu. Lui aussi doit dater de 1915.
Il porte l'étiquette du Grand Bazar des mécaniciens, quai Cronstadt à Toulon. La couleur originelle était beaucoup plus foncée que ce qui apparait (c'est le cas du revers), cet exemplaire ayant énormément pâli à la lumière.
Il s'enfile comme un pull et la partie bleue vient recouvrir le col de la chemise.
Le pantalon traditionnel du marin est à pont et non pas à braguette, le pont se fermant par quatre boutons en os alignés horizontalement.
Cet exemplaire (collec.
verdun79), en toile épaisse, a appartenu à un engagé maritime de La Rochelle (matricule 384), c'est-à-dire à un marin de métier qui a fait la guerre dans la marine. Les cachets de réception sont illisibles, mais les calculs faits à partir du numéro matricule le datent d'avant 1914
Un sac marin qui a appartenu au matelot Lebloch, inscrit maritime à Vannes avant la guerre 14 - 18 (collec.
verdun79).
une planche sur la manière d'installer les effets en cas d'inspection (collec.
verdun79). Elle est tirée du "Manuel du marin Torpilleur" de la Marine nationale (première partie "l'électricité et ses applications) daté de 1913.
A côté, une casquette d'avant 1900, de la Marine, nationale ou marchande, je l'ignore.
Post de bourru14Voici une tenue de marin, vareuse à col ouvert, pantalon à pont, soit portée directement ou en survêtement sur la tenue traditionnelle bleu marine
Cette image tirée d'un album vous montre des marins à l'exercice avec cette tenue portée en survêtement.______________________________________________________________________________
Post de boyerUn bachi de marin du "Gueydon"pompom cousu et arraché qui tient d'origine avec une aiguille en laiton. Le Gueydon croiseur cuirassé en service de 1903 à 1935.
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deux cols de marins de modéle différent un de 1912 et un autre daté 1917.
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quelques bandes de bachi imprimées en usage durant la première guerre mondiale avec les deux ancres caractéristiques qui se font face______________________________________________________________________________
Post de verdun79la plaque d'identité d'un marin. Elle porte son nom, et son numéro de recrutement, ici le 68 972 à Toulon, et pas le millésime de sa classe comme pour les autres militaires. D'après mes calculs, il doit avoir été immatriculé aux environs de 1916 ou 1917.
Les lettres E.V signifient "engagé volontaire".
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Voici un petit sac de marin. Il a appartenu au matelot Joseph Bodiguel et est daté 1915.
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Voici un diplôme qui évoque la guerre du quartier-maître Marius, Augustin Milh, qui servait à bord du navire hôpital Bien-Hoa. Il a fait la campagne d'Orient.
Sur ce tableau de décorations, on trouve la commémorative 14-18, la médaille interalliée, les rubans de la Croix du combattant, de la médaille des blessés et de la médaille d'Orient.
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le fascicule de mobilisation d'un jeune marin de la classe 1916. Originaire du Pas-de-Calais,il s'est embarqué sur un navire de commerce de Bordeaux, comme soutier.
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voici le brevet torpilleur d'un marin, né à La Rochelle, mais vivant dans les Deux-Sèvres, brevet obtenu le 11 septembre 1913.
Le jeune torpilleur est entré en service sur le cuirassé Bouvet comme... maître d'hôtel. Et il a péri le 18 mars 1915, dans les Dardanelles, quand le Bouvet a sombré avec une grande partie de son équipage (680 morts, 70 survivants).
le batiment :
Le salut aux morts du Bouvet
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voici le livret de solde d'un jeune matelot, engagé volontaire dans les derniers jours de la guerre, en octobre 1918.
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une bande de bachi, hélas incomplète, pour un marin du Colbert. Cette bande est d'un modèle ancien, puisque les ancres ne sont pas têtes bêches, après le nom du bâtiment, mais disposées de chaque côté du nom du navire.
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un sac de marin, celui du matelot Chauvin, de Rochefort. Il possède la particularité d'être confectionné à partir de la réunion d'un petit sac et d'un grand sac ayant appartenu au même homme.
Le sac est doublement daté :
1913 pour le petit sac, 1910 pour le grand. Et on distingue le cachet rond à l'ancre de marine.
En métropole, le petit sac servait surtout lors des permissions, le grand étant le plus souvent utilisé lors des changement d'affectation.
Cette réunion des deux sacs en un seul permettait une plus grande capacité lors d'un séjour outre mer entrainant la délivrance d'un casque colonial......
marin début xxème siècle (expo ASTUM)
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le pantalon à pont du matelot Chauvin, de Rochefort, dont je possédais le sac. Il est daté 1913
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chemise de travail du matelot Chauvin. Très épaisse, sans doute en toile de chanvre, elle ne comporte aucune poche, ni aucun parement à l'extrémité des manches, juste un bouton en os à l'ouverture du col et des petits trous de serrage au bas, près de la taille..
Elle n'est pas datée, seulement matriculée.
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Et voici le traditionnel pull du marin, rayé bleu et blanc. Celui-ci n'est pas garanti d'époque. D'ailleurs, je ne sais pas ce qui fait la différence.
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un pantalon en toile. Il comporte des boutons en os, et une poche à gousset à l'entrée de la poche droite.
Il possède également une patte de fermeture intérieure à deux boutonnières.
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Voici le "cousin" du précédent, qui possède exactement les mêmes caractéristiques.
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En voici un troisième, légèrement différent. La poche de gousset se trouve sous la ceinture, à droite, les boutons sont en corozo mais il ne possède la patte de toile d'attache intérieure à deux boutonnières.
De plus la toile employée est légèrement différente.
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Une autre chemise. Elle a appartenu à un marin de Brest. Elle est légèrement différente des premières de ce post par la forme du col, sans boutonnière et par le bas des manches, qui comporte des boutons en os.
Par contre, elle est datée de 1919.
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une boucle de ceinturon pour officier de marine.
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Les papiers militaires d'un ancien fantassin, reconnu inapte à la marche pendant la guerre, et affecté durant le conflit comme manoeuvre à la direction de l'artillerie navale de Toulon.
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un col marin, mais il n'est ni daté, ni réceptionné, ni matriculé.
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un bachi, recouvert d'un couvre bachi en toile. Ce dernier comporte juste un trou pour laisser passer la base du pompon.
Comme pendant la WW1, le pompon n'était pas amovible, mais cousu, j'ai un petit doute sur l'époque de ce couvre bachi.
il ne comporte plus de doublure et le matricule est imprimé directement sur le tissu de la coiffe (?????) (64 264 5, donc un matelot de Toulon).
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une redingote de lieutenant de vaisseau, à col droit rabattu. L'étiquette nominative dans la poche a hélas été découpée.
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une couverture de la marine, mais j'ai des doutes sur l'époque.
Marquée "Hamacs", elle présente également des ancres de marine, un matricule (5 055), les initiales du fabricant (EdC), et un reste de marquage au pochoir illisible.
Dimensions : 2,03 m X 1,30 m.
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Voici un nouveau sac de marin ayant appartenu à Jean Minguy, un Breton immatriculé au Conquet. Ce sac a la particularité de porter un cachet de réception identique à ceux de l'armée de terre. Il est difficile à déchiffrer, mais la date pourrait être 1914 ou 1915.
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Le sac suivant est très délavé et les inscriptions sont difficiles à lire.
Il a appartenu au matelot Rousseau, immatriculé dans l'île de Ré. La date de réception est quasi indéchiffrable (1892 ? 1902 ?). La numérotation pour l'immatriculation, elle, est celle qui a eu cours à partir de 1900.
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Le sac suivant est de très grande taille : il fait quasiment la taille d'un grand et d'un petit sac réuni.
Il a appartenu au matelot Despoux, de Saint-Malo, mais ne porte aucun marquage visible ni le numéro d'immatriculation du marin. L'autre face porte un grand carré qui semble recouvrir un dessin en bleu.
Ces grands sacs étaient-ils destinés aux marins qui partaient outremer et touchaient un casque colonial ?
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Voici le livret de solde d'un marin breton, François Le Noach, de Concarneau.
Il a été affecté à la défense fixe de Toulon en 1914 et 1915, servant entre autres sur le Goliath-Shamrock". En 1916, il a navigué sur le Vinh-Long, puis est allé à Salonique (où il a touché un casque colonial et une ceinture de flanelle à titre gratuit). Il a ensuite servi sur le cuirassé "Jauréguiberry" en 1917, avant de finir la guerre sur un patrouiller (patrouilles de Gascogne et du Portugal) (1918-1919).
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Ce casque en liège, modèle 1886, je crois, a été affecté à un marin, puisque Gaston Camus, son propriétaire avait un numéro d'immatriculation de marin, à Lorient. A noter qu'il n'y a aucune trace de la présence d'un insigne (ancre ou grenade) sur ce casque.
Le marin a peint son numéro d'immatriculation à l'intérieur du casque, soit 21094.2 (Lorient).______________________________________________________________________________
Post de AdminVoici une photo de marins devant un canon de gros calibre et un livret militaire ______________________________________________________________________________
Post de AstumBonsoir à Tous
Pour alimenter un peu la rubrique "marine"
Issu du corps des armuriers de la marine (eux mêmes provenant de l'artillerie de marine), notre homme en 1916 se voit attribuer la meme tenue que les officiers des équipages, seule différence , la patte de parement est écarlate et non bleu foncé
Ci dessous deux tenues d'un OACAM de 3ème classe
1/ en tenue de sortie
2/ en tenue de cérémonie en armesCompte tenu de la petite taille de cette redingote, les mains dépassant trop n'ont pas été mises en place.
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Post de LadosseUne photo d'un maître fusilier, datée du 30 octobre 1915.______________________________________________________________________________
Post de EmericAfin de compléter ce post très intéressant, voici quelques photos d'effets provenant d'une même personne, (la bande de bachi ancien modèle est également de la même source, mais elle n'était pas monté dessus, ce que j'ai fais). Il s'agit d'un quartier maitre inscrit maritime à Martigues( d’où les deux lettres "MT" devant son matricule). un des bachis est neuf, réceptionné en 1914. On peux également remarquer que les autres on eu leur pompon rajouté.Je sais que ce quartier maitre a servi sur le Suffren et le Pothuau, je n'ai malheureusement pas pu récupérer la suite.....mais c'est déjà bien