Harnachement des chevaux des spahis et accessoires
post de "Bothrops atrox" :
extraits de l'ouvrage du
Général DESCOINS, "
l'équitation arabe. Ses principes, sa pratique" :
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composition du harnachement des spahis :
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arçons 1912, 1913 et 1922 :
Le harnachement des chevaux de spahis en situation, bien mis en évidence par cet incontournable autochrome réalisé par le Chef d'escadrons
Jean-Baptiste TOURNASSOUD (image ECPAD) :
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post de "POMERLOT" ______________________________________________________________________________
collection de "Bothrops atrox" :
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post de "spahi" :
selle mle 1912 harnachée sur mon mannequin,
il manque le piquet d'attache et les supports brisés que je cherche depuis longtemps..
ma sellerie d'off indigène de 14
ma sellerie est homogène sauf le tapis,
sous la chemise de selle un arçon règlementaire mle 12
le bissac très particulier est montré sur une photo d'origine d'un off indigène à Marseille en septembre 1914 (dernière photo)
enfin ma selle mle 1858 troupe non modifiée 68
(le bissac mle 58 n'est pas à moi malheureusement)
la selle en situation:
(le tapis de selle est 3° rep mais de toute façon la tenue est montée pour faire un mannequin vers 1880)
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collection de "MIMIESPASDAQUI" :
Étriers post de "Bothrops atrox" :
L'avant dernier (?) modèle règlementaire (1889 ?), il me faudrait revoir ma documentation pour répondre précisément aux points d'interrogation.
J'ai cerclé de rouge les détails les plus caractéristiques, l’œil rond, adapté aux étrivières tressées, en filali et l'évidement carré pour le démontage des crampons à glace:
Les mêmes après nettoyage, révélant le numéro matricule. Les deux étriers, en arrière plan, très bien fabriqués, en fer étamé, sont bien des étriers arabes mais pas des étriers de spahis :
Le dernier modèle règlementaire d'étriers de spahis. L’œil rectangulaire est adapté à la courroie d'étrivière, la sole présente un évidement carré à chacune de ses extrémités pour dévissage des crampons :
Une autre paire, peinte en noir. De nombreux éléments métalliques de harnachement ont été règlementairement peint en noir. Je possède (ou ai possédé) des étriers de cavalerie 1845, des étriers 1874, un mors d'artillerie ainsi traités.
Je possède encore quelques paires d'étriers règlementaires du dernier modèle, y compris ceux de ma selle de spahi, mais mettre en ligne leurs photographies n'apporterait rien à ce post.
Les étriers règlementaires sont supportés par un modèle d'
étrivières particulier aux spahis, plus courtes que celles du modèle général de la cavalerie, comportant 8 trous d'ardillon au lieu de 12, et possédant un passant cousu au revers de la sangle :
voici la description que j'en faisais, il y a quelques années, sur ce forum :
"elles correspondent, globalement, au modèle 1874 mais s’en différencient sur plusieurs points :
Leur
longueur, tout d’abord :
1 mètre tout juste au lieu de 1,50 ou 1,30m (suivant les époques ? et les sources consultées).
Le nombre des
trous d’ardillon qui est de
8 au lieu de 12.
Enfin, la présence d’un
passant sur l’envers à
6 cm de la base de la boucle (lesquelles ont retenu l’intégralité de leur mise en couleur noire)."
Il semble, toutefois, qu'il faille relativiser cette description trop précise pour diverses raisons :
- tout d'abord, en ce qui concerne les étrivières de
spahis, certaines publications font état de 10 trous d'ardillon, et j'en possède, moi-même, un exemplaire de
90 cm en présentant douze :
- pour ce qui est des étrivières de
cavalerie, une notification datée du
5 avril 1904 en modifie ainsi la description:
La seule caractéristique des étrivières de spahis est la présence de la passe cousue sur l'envers à une demi-douzaine de centimètres de la boucle.
Voici, par contre, une paire d'étriers arabes présentant des vestiges d'une dorure quasiment totalement disparue. Ces étriers ont la particularité de présenter un poinçon que j'attribue à l'artisan qui les a fabriqués.
Ces étriers, non règlementaires, se rencontrent assez fréquemment sur les brocantes et autres puces. Ils ont pu être rapportés comme souvenirs, provenir de vrais cavaliers arabes ou de souks pour touristes. On en rencontre, aussi, en laiton ciselé, de fabrication relativement récente.
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photographies postées par "spahi" :
voici un bon piquet encore utilisé par les spahis et chass d'Af en 14
et les supports brisés
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collection de "Bothrops atrox" :
le piquet semble encore être en service chez les chasseurs d'Afrique après guerre :
L'éperon arabe ou "chabir" post de "Bothrops atrox" :
il fut règlementaire dans les régiments de spahis (sous une forme plus sobre) :
On en trouve encore quelques uns :
Ils disparaissent avec la guerre de 1870.
Ils sont retirés aux escadrons de spahis célibataires le 3 février 1868 :
et sont remplacés par les éperons "à la chevalière" des régiments de cavalerie :
Georges Nabera Sartoulet signale, dans l'ouvrage qu'il a consacré aux éperons militaires, que ces éperons arabes figurent toujours dans les registres de l'Intendance au JMO du premier semestre 1910, soit quarante ans après leur suppression !
Les entraves entrave double pour chevaux frappeurs (8 juin 1904) :
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collection de "spahi" :
l'alliance est en cuir, dans le texte officiel.
entrave simple :
collection de "Bothrops atrox" :
L'amara musette en gros cuir qui remplace le seau en toile du harnachement de la cavalerie
imperméabilisée par un graissage externe, elle remplit le rôle de seau à eau.
En route, elle sert à contenir quelques accessoires ; longe en chaîne, entraves, etc...
elle se porte suspendue à droite du kerbouss.
collection de "Bothrops atrox" :
Une
photographie du net, illustrant un article de wikipedia consacré aux spahis, intitulée "
le point d'eau" :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e6/Point_d%27eau.jpg/1130px-Point_d%27eau.jpg
La musette mangeoire simple et légère, du
modèle 1896 :
collection de "Bothrops atrox" :
elle est pendue au kerbouss, côté montoir.
l est toujours instructif de confronter photographies, et surtout, gravures et peintures avec les textes officiels, lorsque les uns et les autres sont, à peu près, contemporains. Ainsi, actuellement plongé dans le vaste sujet des spahis, j'ai pu faire ce rapprochement entre une superbe gravure due au peintre militaire de Moltzheim en 1875 et un texte officiel paru au JMO en 1859 (règlement de 1858) :
Source : gallica/bnf pour la gravure et google books pour le texte
Une autre de mes lectures récentes, due à un auteur contemporain de cette époque, m'a appris (ou rappelé ?
) que les cavaliers arabes ne prisaient pas la sous-gorge et que les têtières qu'ils utilisaient en étaient dépourvues. La raison était que s'il advenait que l'adversaire saisisse leur monture par la bride, la sous-gorge les auraient empêchés de fuir en abandonnant aux mains de l'ennemi une têtière et sa bride facilement détachables.
Ainsi, la têtière représentée par de Moltzheim est dépourvue de sous-gorge sans que cela constitue une anomalie.
Au moins une têtière appartenant au membre "spahi" et mise en ligne ci-dessus présente cette particularité.
J'ai pu, à maintes reprises, constater l’extrême exactitude des représentations de ce peintre, tant dans le domaine des uniformes et du matériel (voir la trousse à étoupilles de l'artilleur, par exemple) que dans celui du harnachement, aussi fiables que les gravures d'Edouard Detaille ou d'Eugène Titeux, plus quelques autres artistes de talent de l'époque !
Ainsi, en 1895, date de cette gravure due à Eugène Titeux, nous sommes en présence d'un modèle de têtière qui nous est plus familier ; elle comporte une sous-gorge, les plaques argentées et les crochets à ressort ont cédé la place à de simples boucleteaux :
Source : ma bibliothèque
Le passage que je recherchais concernant la sous-gorge :
Source ; Gallica/bnf
le texte du Général DAUMAS, date de 1855 :