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 Porté disparu devant Neuville-St-Vaast, 28 septembre 1915.

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Byng-boys

Byng-boys


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Porté disparu devant Neuville-St-Vaast, 28 septembre 1915. Empty
MessageSujet: Porté disparu devant Neuville-St-Vaast, 28 septembre 1915.   Porté disparu devant Neuville-St-Vaast, 28 septembre 1915. EmptyLun 25 Mar - 13:54


Bonjour à tous, je vous présente un faire-part mortuaire édité à la mémoire de Maurice HEITZ, originaire de Besançon (Doubs),
étudiant en médecine, lorsqu'il a été incorporé au 172eme RI le 16 décembre 1914. Il suit les cours destinés aux officiers de réserve
au sein de ce régiment. Il passe au 407eme RI le 7 septembre 1915 (ce régiment fut constitué le 1er avril 1915 au camp de Valdahon
(Doubs) presque uniquement avec des jeunes recrues de la classe 1915, encadrées par des soldats un peu plus anciens et ayant déjà
été au feu). Maurice Heitz, est porté disparu lors de l'attaque de Neuville-St-Vaast, le 28 septembre 1915.



Porté disparu devant Neuville-St-Vaast, 28 septembre 1915. S-l16707


Neuville-St-Vaast, l'attaque du 28 septembre 1915

Le 8 juillet 1915, le 407e passait à la 130e D.I. et était presque immédiatement appelé à relever
dans le secteur du 3e C.A. (général HACHE) sur le front de la Xe armée (général d'URBAL)
des éléments de la 6eme D.I. vers Neuville-St-Vaast à la cote 123.
A plusieurs reprises, en juillet, août et septembre 1915, le 407e
tint la ligne encore mal stabilisée depuis les récentes attaques.
Il coopéra largement aux travaux considérables ordonnés par le
commandement pour préparer une offensive prochaine.
Dans ce secteur, ravagé par les deux artilleries, les torpilles et les engins de tranchée, obligés
souvent de lâcher l'outil pour se défendre à la grenade, les jeunes recrues du 407e
R. I., malgré la résistance opiniâtre de l'adversaire, parvinrent à établir et à tenir des parallèles
de départ dont certaines, dans le voisinage de la barricade du Chemin-Creux des Carrières (face à l'ouvrage
allemand des Cinq-Chemins), arrivaient à 15 mètres de la ligne boche, tandis qu'elles rendaient
intenables à l'ennemi ses propres tranchées. Travaillant sous la mitraille, au milieu des cadavres, les unités
du 407e exécutèrent la tâche qui leur avait été confiée.
Relevé le 22 septembre, le 407e touchait ses casques au cantonnement de Pénin
et se mettait en marche au soir du 24 pour prendre part à l'action générale projetée.
Jusqu'au 28, les bataillons engagés dans les boyaux où refluaient sans cesse les blessés,
n'intervinrent que pour des attaques partielles. Le 28 septembre 1915, vers 6 heures, des éléments
du 2e bataillon (MASSON) font irruption, sans aucune préparation d'artillerie, dans la première
ligne allemande ; le mouvement général du régiment est déclenché; bientôt l'ouvrage 123 est pris
et dépassé par le 1er bataillon (MARCHAL); en peu de temps toute la première ligne ennemie est
nettoyée avec le concours du 3e bataillon (ZELLTNER).
Une attaque générale a lieu à 13 h.40, le 407e s'élance tout entier, jusqu'à la troisième ligne ennemie,
s'y maintient partout, la dépasse en certains points, des éléments du régiment poussent un instant
jusqu'au bois de la Folie, tandis que la 11e compagnie s'accroche à découvert à la cote 140.
Il y a gros à parier que les grenadiers de la Garde qui faisaient « vis-à-vis » à la 11e compagnie,
devant le bois de la Folie, ne sont pas encore revenus de leur effroi...
En tête, un grand lascar, monocle à l'œil, mi-anglais, mi-mexicain, ayant avec son fouet « tout du
Cowboy », avec sa capote coupée au ras des fesses, « très peu de l'officier », rugissant des injures à
faire pâlir les héros d'Homère...Derrière, cinquante, pas plus, cinquante démons, tout de glaise
habillés, sabrant, piquant, brûlant tout ce qui s'oppose à leur passage...
C'est la 11e compagnie avec son lieutenant, GÉRAR-DUBOT. Comment s'étonner alors
qu'accrochée au saillant de la Légion, elle tiendra en échec pendant quatre jours des contre-attaques
fortes chacune d'un bataillon...
Les compagnies, réduites à soixante-dix ou quatre-vingts hommes, parfois commandées par des
sous-officiers, résistent toute la nuit aux contre-attaques furieuses des troupes d'élite ennemies
(notamment 3e régiment de la Garde à pied) et ne cèdent pas un pouce de terrain malgré la fatigue,
le manque de munitions, l'absence de communications entre elles et avec l'arrière et surtout la boue
qui rend les armes inutilisables et oblige les survivants à se servir des fusils pris à l'adversaire.

(Source: Historique/Imprimerie Berger-Levreault)

Fiche d'état civil extraite des archives du Doubs, concernant le soldat Heitz.
Porté disparu devant Neuville-St-Vaast, 28 septembre 1915. 20240325






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