Les aumôniers militaires français

Paire de pattes et grade visiblement pour aumônier (collec. adjudant1)





post de Bertrand11 sur le sujet :

Jamais vu, mais les tenues des aumôniers, au-moins avant 1945 et particulièrement en temps de guerre, ont rarement respecté le règlement.

On sait bien qu'avant, pendant 14-18, et encore quelques décennies après, les seuls attributs officiels des aumôniers sont la croix pectorale (m. 1854) et le brassard de la convention de Genève ( souvent du modèle officier). Aucune patte de col.
Les trois galons de capitaine sont une transgression du règlement courramment pratiquée ( car les aumôniers sont assimilés au plan ADMINISTRATIF au rang de capitaine 4e échelon), malgré plusieurs rappels d'intrdiction.

D'après ce que j'ai pu lire, quelques rares cas de port de ces pattes de collet ( croix sur velours violet) auraient été constatés, toujours sur des aumôniers protestants. Mais celà reste une pure fantaisie.

Les premiers insignes tissu des aumôniers sont introduits en 1948 ( pattes d'épaule noires) puis 1949 ( pattes de collet, losange de bras, pattes d'épaule. Fond noir).

bonjour, photo légendée Monseigneur de Beaumont (à confirmer) août 1917:





a+

Certains des effets du père Louis Lenoir se trouvent au musée de l'armée, nous les avions photographiés et ils figurent dans mon livre page 506, 508 et 509

Sa soutane:



son autel de campagne:



Il y a quelque temps j'ai eu ce bonnet de police et ce brassard d'un aumônier et probablement ceux d'un évêque compte-tenu du passepoil carmin....



croix et galons sont réalisés dans du galon d'officier et de la soutache de képi....

Ma dernière intervention c'est promis mais j'ai des choses à dire sur cet aumônier dont le portrait que je ne connaissais pas a été publié par Admin.  Il y a des années j'achetais un très beau képi du 281e de ligne, régiment de Montpellier formé des réservistes du 81e.  A l'intérieur une magnifique inscription:

de Ruble, 24e cie, 281e d'infanterie.

Sur mémoire des hommes je tombe sur la fiche  de Joseph de Rublé.. Est-ce le sien ?  C'est très possible car Joseph de Rublé fut aumônier de la 31e DI dont fait partie le 81e RI. C'est une division de provençaux formée avec le 96e de Béziers, le 122e de Rodez et le 142e de Lodève.

Joseph de Rublé a été ordonné prêtre en 1911 et nommé au diocèse de Montauban, sa famille est originaire du Tarn-et-Garonne, le château de Rublé est à Gimat . Aumônier militaire au 16e corps dont fait partie la 31e DI, il fait partie du groupe des brancardiers divisionnaires il tombe le 20 août 1915, frappé de fléchettes, tandis qu'il pénétrait dans les tranchées de première ligne, pour exercer son ministère. Il portait le Saint Sacrement sur sa poitrine. Son corps a été criblé de blessures. Pansé d'abord au poste de secours, puis évacué sur Châlons, il a expiré le 22, à trois heures de l'après-midi, âgé de trente ans. Il était le neveu de M. le chanoine Posiet, curé-archi-prêtre de la cathédrale de Montauban.

Grade, unité : Aumônier Militaire - [Service de Santé] - G.B.D. Groupes de Brancardiers Divisionnaires

Matricule au recrutement : 245 - Montauban (Tarn-et-Garonne) - Subdivision

Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre avec palme
- Classé service auxiliaire en novembre 1914, affecté à la 17e S.I.M., nommé aumônier volontaire le 18/01/1915, affecté au Groupe de Brancardiers de la 31e D.I. en mars 1915, blessé le 20/08/1915 en première ligne en assistant un soldat blessé dans le secteur de Beauséjour (51), évacué le 21/08/1915 à l'hôpital militaire de Châlons-sur-Marne
- Citation à l'ordre de l'Armée du 06/09/1915 : "Sur le front depuis 6 mois, a toujours fait preuve d'un réel mépris du danger et d'un inlassable dévouement pour apporter du réconfort aux blessés et aux soldats de première ligne. A été grièvement blessé dans les tranchées le 20/08/1915 en exerçant ses fonctions. Est mort des suites de ses blessures le 22/08/1915."










Un jour, assistant à un office dans l'église de la Madeleine à Paris, je tombe par hasard sur son nom qui figure sur la plaque commémorative des prêtres, vicaires, clercs, séminaristes etc... de la paroisse tombés pour la France:



Pour ce qui est du képi, une biographie de Joseph de Rublé a été publiée et j'ai pu l'acquérir.  Elle mentionne qu'il effectua ses classes avant d'être expédié sur le front... je pense qu'il les fit au 281e de Montpellier et que ce képi fut le sien avant qu'il ne revête la tenue des aumôniers militaires....

Bonjour,

Pour compléter ce post, voici un bréviaire et un petit livre de la Sainte Messe, qui appartenaient à l'aumônier militaire Louis Émile Joseph Jay, titulaire à la 41eme DI et curé de Mamirolle dans le Doubs.
Je trouve ses objets particulièrement émouvants, car il est plus que probable qu'ils aient servi aux derniers sacrements de nombres de soldats... et aient vécu de bien tristes moments.
La 41eme DI dont le 15-2 RI faisait parti à participée à la bataille de Mulhouse en 1914, la Chapelotteetc...
Voici sa première citation à l'ordre de la 41e DI le 12/08/15:
"S'est signalé depuis le début de la campagne par son dévouement et son courage. A assisté à tous les combats auxquels a pris par la 41e DI prodiguant les soins de son ministère aux mourants et aux blessés dans les circonstances les plus difficiles donnant à tous l'exemple de l'abnégation et du devoir."

bonjour,

un aumônier avec sa croix pectorale, entouré de blessés






photo (post de vfrederic62)




photos de Monsieur L'abbé Bergey, curé de Saint Emilion et Aumônier du 18 RI de 1914 à 1919 (post de pomerlot)













photo de l'état-major de la 29e DI au début du conflit. Général Carbillet (3 étoiles) et général Gasquy (2 étoiles). (post de les alpins)



Un gros plan sur l’aumônier











un portrait dédicacé de l'aumônier volontaire René Brousse, probablement entre juin et octobre 1916. (post de Bertrand11)

Il a servi notamment comme aumônier du 35e et 102e RI.

Campagne d'octobre 1914 à septembre 1919.

Chevalier de la Légion d'Honneur, croix de guerre 4 citations.



Le zoom permet de voir quelques détails caractéristiques des aumôniers : croix mle 1854, bonnet de police galonné en capitaine, brassard officier du Service de santé. En revanche, pour moi la tunique noire à poches portée par-dessus la soutane est peu commune, je n'avais jamais vu.

Bonjour,

Sujet déplacé dans une rubrique bien plus adéquate avec ajout d'autres publications vues sur le sujet.

Romain

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Post de 5e REI




Post de POMERLOT

Le père BROTTIER, aumônier légendaire :












Post de cantal

Croix  d’aumônier qui a vécu mais qui est belle car ayant appartenu à un aumônier de chasseurs: Monseigneur Cabanel, aumônier de la 66e DivisionBleue. Il sert à l’Hartmann, au Sudel... Fera parie de la mission française aux États Unis, 9 citations.






Post de crav19






Post de Antoine

Une plaque d'identité :






Post de fablou

Voici sa fiche

Vitothomas a écrit:

Antoine a écrit:

Je viens de trouver sur Gallica le livre d'or du clergé en entier. J'ai retrouvé l’aumônier en question. Je vous mets le lien si cela vous intéresse. Encore merci pour votre aide !

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96935984/f925.item.texteImage

PBRRAND (Paul), des Prêtres Missionnaires de N.-D. de Sion. 'Né à Troyes (Aube), le 16 janv. 1886 ; prêtre. — Mobilisé (S. A.) 796 R. I. (14 déco 1914) ; 4o8e R. I. (22 févr. igiô); au front (11 avr. 1915); aum. mil. i54e D. 1. (n oct. igi5) ; détaché pour Mission en Amérique (21 janv. 1919) ; Commissariat gén. à J'Information et à la Propagande. — Démobilisé le G juin I91g. A été mêlé aux actions suivantes : — 1915 : Oise, Las- signy, Artois, Souchez (oct.-nov.) ; — 1916 : Verdun (août-déc.); — 1917 : Oise (mars-avr.), Craonne (mai); — '1918 : Locre, Mont Kemmel (avr.), l'Ardre (mai), Cham- pagne (sept.-oct.), Alsace (nov.). 10 Ordre 408e R. oct. f915 : cc Toujours le premier rendu auprès des blessés sans se soucier du danger. Bra- voure et dévouement qui méritent d'être donnés en exemple. » 20 Ordre 70. Brigade Col., 25 mars 1917 : « Aumônier mili- taire ayant la plus haute conscience de son devoir aux armées. A tenu à partager de près la vie des combattants, spécialement au cours des dernières opérations. Détaché volontairement à un. bataillon, a contribué à y maintenir le moral de tous par -ses encouragements, son exemple et sa bonne humeur. » 80 Ordre 154e D. l., 7 mai 1917 : « Aumônier d'un dévoue- ment admirable. Dans les circonstances les plus dures et les plus périlleuses, se dépense sans compter pour prodiguer il tous ses encouragements et ses soins avec la plus entière abnégation et le mépris le plus absolu du danger Les S et 9 mai, s'est porté spontanément au poste de. secours le plus avancé, sur un point soumis à un •effroyable bombardement, donnant ainsi 1111 bel exemple de courage et de dévouement. Déjà deux l'ois cite. > r/«'r. Lcg. T/on., U; juin (1. n., 4 (lct. 10-JO).