Bonjour à tous, une photo d'une ambulance sanitaire durant le mois de mai 1915 en Artois. Deux aumôniers militaires figurent
au premier-plan du cliché. Pour l’église de France, on dénombre 25400 personnes participant au conflit dans le clergé séculier,
9323 chez les religieux (congrégations et ordres). Les ecclésiastiques perdirent 5198 d’entre eux au cours de la guerre. Il y a eut
au front et à l’arrière, 16145 religieuses infirmières.
Répartition des prêtres en quatre groupes :Il y a ceux qui étaient aumôniers titulaires. Ce sont des engagés. Ils dépendent du médecin chef de leur ambulance, et se répartissaient
à raison d’un aumônier par division. Leur mission les place auprès des blessés de leur ambulance. Ils peuvent se rendre dans les tranchées.
Il y a ensuite les soldats combattants prêtres qui appartiennent aux classes d’après 1905. Ce sont les curés « sac au dos. » Ils sont mobilisés
et peuvent à titre privé exercer un ministère. Mais ce sont d’abord des combattants. Les novices, scolastiques et séminaristes font partie de ce groupe.
Il y a encore les soldats brancardiers qui sont prêtres. Ils appartiennent aux classes d’avant l’année 1905. Certains, peuvent de manière bénévole
exercer leur ministère dans leur unité selon les bonnes dispositions du commandement.
Un quatrième groupe concerne les aumôniers volontaires. Le manque d’aumôniers titulaires après le début du conflit fait prendre conscience du besoin
en prêtres. A la fin de l’année 1914, ils bénéficient d’un statut officiel, d’une indemnité, avec l’avantage d’exercer leur ministère auprès des soldats dans
une grande liberté de mouvements. Ces aumôniers qui sont âgés de plus de 48 ans ou réformés, sont rattachés au groupe de brancardiers divisionnaires.
Ils véhiculent l’image classique de l’aumônier avec barbe et soutane, brodequins, croix pectorale et casque Adrian.
Il est important de noter que certains prêtres changeront de statut au cours du conflit, passant d’une catégorie à l’autre.
(Source: Cairn.Info/Figures d'aumôniers)
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