misère et occupation

j'aime ce genre de photos , la scène est pathétique ,ce que je remarque c 'est le sourire de certains de ces gamines et gamins ......Je m'intéresse particulièrement à l'aspect social de l'occupation dans le secteur de Liévin / Lens ,si vous avez des photos n'hésitez à me contacter ou me les faire partager ......
Bruno

bonsoir,
cette photo aurait pu servir pour la propagande de l'époque.
cela change des photos "guerrière"

michel

Bonjour,

Évidemment il s'agit d'une photo de propagande... quand on sait la dureté de l'occupation 1914-1918... mais les allemands étaient très fort au niveau de la propagande, voir la célèbre Gazette des Ardennes....
J'ai écrit deux livres sur cette occupation ...
Les enfants étaient obligés au travail: désherbage, récolte de petits fruits et surtout de l'ortie... et je ne parle pas des enfants déportés... comme ceux au camp de Bayreuth ou Holzminden...
Cordialement.
J.Claude

Bonjour

Effectivement le terme social me gêne car les témoignages de ma famille (Belgique) vont pas dans ce sens. (Déportation, travail obligatoire etc...);
Ce n'est pas propre aux Allemands mais à toute armée d'occupation mais c'est vrai que cela a été encore plus dure pour les régions qui devaient être annexées après guerre (nord et surtout les Ardennes....)
Faut pas oublier également les destructions en picardie après le repli de 17 (coupe des arbres fruitiers,empoisonnement des puits etc...)
Je ne porte pas de jugement c'est l'histoire c'est tout.....

Hello

Pas mieux, ma famille est aussi du Nord et les récits que m'a fait mon arriere grand mère de la vie sous l'occupation sont tristes.
Pas tellement d'horreurs de mon côté, si ce n'est des civils tués dans les premiers jours, mais surtout 4 années de misère et de faim.

Les allemands prenaient toutes les récoltes et il ne restait aux occupés que des pommes de terre grosses comme un ongle de pouce.
Il fallait les recuperer discretement ou la nuit dans les champs, on envoyait les enfants pour ça...
Pour ce qui est du blé et de la farine, ils récuperaient à la balayette avec la poussiere du sol, ce que les allemands n'avaient pas pris.
Le pain qui était fait avec ça était quasi noir...

David

"le terme social me gêne"
Oui effectivement le terme social n'est pas adapté , j'aurai du dire : humain ,rapports entre occupants et occupés , collaboration passive active ,contrainte,requisition , et voici une vue autre assez rare d'un unteroffizier et deux demoiselles de Lens .......

Bruno

Citation :

Les enfants étaient obligés au travail: désherbage, récolte de petits fruits et surtout de l'ortie.

Ma mère avait 6 ans en 1914.
Elle vivait dans les Ardennes, près de Signy l'Abbaye.

Elle parlait du travail dans les champs, des coups de canne de "Nikolas" le surveillant, des draps à mettre en charpie pour confectionner des pansements pour les blessés, de la soupe aux orties (ce n'était pas écolo comme maintenant), du sucre roux volé aux bestiaux pour survivre... Mais aussi d'un soldat Allemand qui l'avait prise dans ses bras pour décrocher des oeufs du sapin de Noël...

Elle avait été très marquée par le sort des prisonniers Roumains.
Et beaucoup d'autres anecdotes. Notamment la fuite d'on Officier Allemand à la fin de la guerre, qui venait de faire sortir des rangs et abattre deux soldats qui chantaient à l'idée de rentrer chez eux. Je ne livre pas la fin de cette histoire authentique.

J'aii tout à fait retrouvé ce contexte dans le remarquable ouvrage de Maxence Van der Meersch.