Dossier général : les chasseurs forestiers

Voici un theme qui me passionne:


TUNIQUE :

Semblabe au modèle 1900, elle est fabriquée en drap vert foncé.
Elle possède deux poches de poitrine et deux poches de hanche.
Les parements des manches sont simulés en pointe.
Les pattes de col sont des corps de chasse brodés jonquille.
Elle possède six chevrons d'ancienneté.
Elle est tamponnée des eaux et forêts et est datée 02 1917.


PANTALON :

Modèle 1867 de chasseur; modifié en 1893 (agrafe en fil d'acier ).
Il est fabriqué en drap proche du gris de fer bleuté et pourvu d'un passepoil jonquille.
Les marquages sont identiques à ceux de la tunique.

KEPI :

Modèle 1884 de couleur vert foncé avec passepoil et corps de chasse jonquille ( hélas passepoil usé ).

JAMBIERES :

Modèle 1913, matriculées et tamponnées de la 3ème compagnie.



RECHERCHE TOUTE DOC SUR LES CHASSEURS FORESTIER .

Salut,
superbe ta tenue mais il ne devais pas rester grand chose des forêts aprés combats....
Quel était leur rôle pendant la guerre?

Bonjour.
D'après le peu de doc que je possède, les chasseurs forestier:
-assuraient la déforestation pour les tranchées et les cagnas.
-fournissaient sentinelles et plantons au P.C.
-assuraient la garde des prisonniers.
-assuraient le rôle de policier.
Laurent.

Recherche doc sur les chasseurs forestier.

Bonjour à tous,

Sur un forum voisin, voici un lien qui cite les sources sur les chasseurs forestiers:
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/forum-pages-histoire/chasseurs-forestiers-sujet_4294_1.htm

Cordialement,

Bruno

Mon petit dernier.. il y a deux boutons cousus à l'intérieur pour ajouter une jugulaire troupe..

bonjour à tous,

pour continuer sur le sujet , un livret d'un chasseur forestier de l'ariege .



cordialement gerfaut

Bonjour,

j'avais mis un jour ce trèfle en ligne, mais il a disparu dans les entrailles du forum. Il s'agit vraisemblablement d'un trèfle de grande tenue pour officier de chasseur forestier (le dénomination n'est peut-être pas exacte), vert foncé et argent (couleur que l'on ne retrouve que chez les chasseurs forestiers ou le Trésor et Poste).



:biere:Stabs

bonjour,
voici une photo de chasseurs forestiers en Algérie dont des gardes indigènes
bien cordialement
Christophe

Bonsoir, comme le confirme les uniformes, les chasseurs forestiers en Afrique du nord sont montés et constituer en escadrons. J'ai découvert celà récemment dans l'annuaire de cavalerie de 1888 que je viens de rentrer. Dès le semaine prochaine, je mets en ligne ici même un scan de la page consacrée à ses unités.

Voici l'extrait de l'annuaire de la cavalerie de 1888 relatifs aux escadrons de chasseurs forestiers en Algérie.

Stabs.

bonjour a tous

je  pense que  ce sont des chasseurs  forestiers..qui a  plus d'infos
amicalement
Richard




   

Bonjour

Juste pour le fun, voici l'historique de cette petite unité :

HISTORIQUE DE LA
1ère COMPAGNIE
DES CHASSEURS FORESTIERS

Campagne 1914-1918

La première compagnie de Chasseurs Forestiers fut formée à Epinal le 4 Août 1914 par le rassemblement des préposés forestiers de 25 à 48 ans, exerçant en temps de paix leurs fonctions administratives sur le territoire de la 21ème Division [Conservation de CHAUMONT (Partie), EPINAL (Partie) et de NANCY (Partie)].
Cependant, certains groupements de chasseurs forestiers de la frontière ne rejoignirent la compagnie que le 7 Août,  en autre les chasseurs forestiers du cantonnement de FRAIZE. Voici des renseignements précis à leur sujet : mobilisés dès le 31 Juillet 1914 ces chasseurs assurèrent par petits groupes la surveillance de la frontière entre le col du Bonhomme et le col de Louspach ; 1er Groupe Col du Bonhomme (caporal BARNIER) ; 2ème Groupe Rosberg ; 3ème Groupe Pré de Raves ; 4ème Groupe Duspach (sergent DOUDANT). Après avoir refoulé les premières patrouilles allemandes, ils se replièrent sur Fraize où ils furent mis à la disposition du capitaine des douanes, de Plainfaing, qui organisa la surveillance des issues de ce village pendant les journées des 5 et 6 ; le 158ème Régiment étant arrivé à Fraize, le 7, les chasseurs forestiers partirent pour Bruyères, et de là rejoignirent la 1ère compagnie.
Cette unité comprenait à l’origine 4 officiers : un capitaine commandant (capitaine HATT), un capitaine en second (capitaine BAUDEMENT), un lieutenant en premier (lieutenant HUDAULT), un lieutenant en second (lieutenant DESCHASEAUX), 7 sous-officiers, 10 caporaux, 220 chasseurs, pour la plupart anciens sous-officiers ou caporaux de l’armée d’active.

RÔLE :

Dès sa formation, la 1ère Compagnie de Chasseurs forestiers fut affectée au 21ème Corps d’Armée ; elle suivra l’état-major de ce corps dans tous ses déplacements, fournissant sentinelles et plantons au P.C ou au Q.G. Elle montera la garde aux issues des cantonnements, elle contrôlera les laissez-passer, elle assurera la garde des prisonniers pendant leur passage aux postes d’examens, elle les convoiera sur l’arrière, elle exercera constamment un rôle de police, concurremment avec la prévôté aux Armées. Enfin, pendant le mois d’Août 1914, notamment du 23 au 26, elle jouera le rôle le plus actif, en participant à la défense des ponts de la Meurthe.  

La compagnie quitte Epinal le 11 Août 1914. Du 11 au 13, elle cantonne à Saint-Dié ; où elle est particulièrement chargée de la surveillance des issues ; du 14 au 16 elle est à Saales, le 17 à Saint-Blaise, où elle dirige les équipes de travailleurs chargés de l’assainissement du champ de bataille de « Diespach » ; le 18, elle bivouaque au Donon, le 19, elle est à Voyer. Ce jour-là, une partie de la compagnie prend les tranchées et rassemble quelques fuyards d’un régiment d’infanterie coloniale ; le 20, elle se trouve à Abrechviller. A ce moment commence le mouvement de retraite du 21ème C.A. La compagnie se replie sur Saint-Quirin, (où une escouade réussit à ramener le matériel dont une corvée s’est allégée pour aller au ravitaillement) Val et Châtillon. Le 23, elle est à Raon-l’Etape, où elle participe dans la nuit du 23 au 24, à la défense des ponts de la Meurthe avec ses trois premières sections.

Dans cet engagement, le lieutenant HUDAULT, les chasseurs LECOMTE, NOEL, JULIEN, RIBOULOT, VILLEMIN, sont blessés, le chasseur JACQUOT est tué. Voici, entre autres épisodes, les faits qui se sont passés à la passerelle de Neuville, dont la défense était confiée par le capitaine au caporal BARNIER et à neuf hommes de son escouade (PAVEM, PETIT-DEMANGE, BIESSOU, PIERRON, HUMBERT, BURTIN, BERNIER, RIBOULOT et DEVAUX).  Après avoir mis en état de défense la maison qui se trouvait en face de cette passerelle, les chasseurs réussissent à repousser à plusieurs reprises les Allemands qui cherchent à s’approcher ; dans la soirée du 24, le groupe des défenseurs est renforcé par 1 sergent et 6 hommes du 21ème Bataillon de Chasseurs à pied ; les chasseurs forestiers ne quittent leur poste que sur l’ordre d’un capitaine du 20ème bataillon, dont la compagnie se trouvait déployée en tirailleurs dans le fossé de la route faisant face au canal d’alimentation de la scierie Lecuve (l’ennemi occupe l’autre rive sur une longueur d’environ 1 kilomètre) ; c’est en se repliant sous un feu intense que le chasseur forestier RIBOULOT est blessé, le chasseur JACQUOT est tué. Le caporal BARNIER est ses hommes rejoignent la compagnie le 26 à Saint-Benoît au Q.G du Corps d’Armée. C’est également là que la 8ème section, commandée par le lieutenant en second qui avait assuré du 23 au 26 la garde du P.C au bois de la Rappe (Sud de Baccarat), à Sainte-Barbe et à Menil, rejoint la compagnie.

La compagnie rassemblée suit l’état-major qui se déplace de Jeanménil à Saint-Hélène et à Girecourt sur Dubion. Le 4 Septembre, embarquement en gare d’Epinal.
Cantonnement à Wassy les 5 et 6 Septembre. Le corps d’armée engagé victorieusement dans la bataille de la Marne, talonne l’ennemi. La compagnie est Hampigny du 7 au 9 Septembre, à Dampierre-de-l’Aube le 10, à Coole (Marne) le 11, à Saint-Germain-la-Ville le 12, à la Cheppe le 13 et le 14 à Suippes. Elle quittera cette localité le 1er Octobre pour s’embarquer à Châlons-sur-Marne à destination de Merville (Pas-de-Calais), où elle arrive le 3 Octobre. Cantonnement à Bethune du 5 au 8 Octobre, à Houdain du 9 au 24. Le 25, elle s’installe à Noeux-les-Mines, qu’elle quittera en Juin 1915, lorsque le cantonnement sera cédé aux Anglais.

Le 1er Décembre 1914, 42 chasseurs de la zone frontalière, susceptibles de servir de guides dans les Vosges, sont mis à la disposition de la 7ème Armée. La plupart de ces chasseurs furent très appréciés dans les diverses formations où ils furent affectés. L’un d’eux, le sergent BERNIERE, trouve une mort glorieuse à proximité de son poste de paix, en se portant au secours de son officier blessé.

L’effectif de la compagnie déjà réduit, sera amoindri encore par le départ de 3 volontaires pour les unités combattantes (chasseurs MARMET, JACHET et DIEUDONNE) et par la remise à la disposition de l’administration forestière des gradés et chasseurs des classes 1887 et 1888.
En Mars 1915, la compagnie ne comprenait plus que 3 officiers (un capitaine et deux lieutenants), 7 sous-officiers, 10 caporaux et 120 hommes.
A partir du 15 Avril 1915, la compagnie, indépendamment de sa mission de police, aura à remplir un rôle purement forestier, rôle que les circonstances rendront par la suite de plus en plus important. Au cours de l’hiver de 1914-1915, le 21ème C.A pour satisfaire à ses besoins en bois effectue, sur les contreforts de la Lorette, des exploitations intensives et abusives, sans aucune considération culturale ou économique. Les propriétaires réclamèrent. Le général MAISTRE, soucieux de concilier l’intérêt supérieur de la défense et les intérêts particuliers, songea à réglementer les coupes et confia ce travail à la 1ère Compagnie des Chasseurs Forestiers qui, par des opérations bien conduites, assura le maintien des massifs boisés de Verdrel, d’Olhain et Bouvigny, tout en délivrant au 21ème et 33ème Corps tous les bois dont ils avaient un besoin urgent.
Après l’offensive d’Artois, la nécessité d’une organisation défensive plus complète sur le front se faisant sentir, le G.Q.G fit appel, dans une très large mesure, aux ressources forestières du pays. Dans la zone des armées, il créa les services forestiers d’armée (S.F.A), à l’arrière, les exploitations forestières de la D.A (E.F.D.A).

La direction technique de ces services fut confiée à des officiers forestiers qui eurent pour collaborateurs les chasseurs forestiers des compagnies forestières.
La 1ère compagnie détacha tout d’abord un lieutenant et 18 chasseurs à l’E.F.D.A de Roumare (Seine-Inférieure) le 28 Août 1915. A partir de cette date, l’envoi de détachements au S.F.A se succéda sans interruption et la compagnie fut réduite à l’état squelettique. La portion centrale subsistera néanmoins jusqu’au 20 Mai 1919, date à laquelle tous les chasseurs de la compagnie disséminés dans les divers secteurs du front, sont rattachés à la 12ème compagnie des chasseurs forestiers.

Sans avoir eu à remplir une mission militaire de première importance, et cela en raison même de sa destination, la 1ère compagnie des chasseurs forestiers a fait son devoir en toutes circonstances. Le général MAISTRE, au cours de son passage au 21ème Corps, lui en n’a fréquemment témoigné sa vive reconnaissance.

Amicalement
IR76 de Hambourg

Bonjour Stumtruppen, bonjour à tous

Je viens de  prendre connaissance de cette photo qui est très intéressante. D'abord,l'identification est parfaite : il s'agit bien de gens de l'Administration forestière, détachés dans une compagnie de chasseurs forestiers.

Ce qui est intéressant ,c'est que ceux ci soient  dotés de la capote de l'Infanterie de ligne.Les textes sont formels, seul l'armement et l'équipement était fourni par le ministère de la guerre, l'uniforme était fourni  par l'autorité de tutelle (Ministère de l'Agriculture). Le règlement les dote d'un collet à capuchon (genre chasseur Alpin). Cette photo représente un détachement dans les premiers mois du conflit.
Cette capote devrait comporter des pattes de collet avec les cors.Ils sont dotés du fusil Lebel, c'est O.K.. Dans ce cas de figure, je pense que cette photo représente  des Chasseurs forestiers attachés à la garde d'un P.C de C.A.

Je rectifie au niveau de la date de la photo, présence de 2 ou 3 capotes Poiret, ce qui peut nous donner au minimum  janvier 15. L'homme en bas à gauche semble être un zouave (chéchia, bandes molletières, et ce qui semble être une culotte .

Cordialement.

Dieulet

Bonsoir IR76, très sympa l'historique des Chasseurs forestiers, où j'ai pu apprendre que ceux-ci avaient cantonné dans ma ville d'origine (Noeux-les-Mines) quelques mois. J'irai dès que possible consulter quelqu'un qui possède un nombre de photos importantes (sources d'un photographe réquisitionné pour les armées) des différentes troupes qui ont sévi dans ce grand cantonnement, on ne sait jamais.

Bonjour

Ma question peut paraitre idiote mais pour ma part je n'ai rien trouvé .
Quel attribut pouvait bien porter les chasseurs forestier sur leur casque ????

Chasseur, Génie ou infanterie ??? ou pas de casque du tout (étonnant si l'on considère , d'après l'historique de ces compagnies, qu'ils ont servit en 1ere ligne ou comme guide dans les zones de front).

Idem pour l'armement, bien que là j'ai + qu'une idée sur le sujet (sur les photos du net, on voit bien les cartouchières Lebel)

si quelqu'un a une photo ou une idée argumentée, je suis preneur.

Bonsoir Xav, bonsoir à tous

Ta question est loin d'être idiote.A la mobilisation ,les Compagnies actives de Chasseurs forestiers sont parties avec leur armement du temps de paix à savoir les fusils Mle 1886/93 dits Lebel, armement qui était fourni par le Ministère de la Guerre, la crise de l'armement aidant, ils ont reversé leurs Lebels pour récupérer probablement des fusils 1874 (je possède un carnet d'un forestier, il a inscrits les changements d'armes ainsi que les matricules de ces différentes armes perçues, mais il ne note  pas le modèle. Je sais qu'à la fin de 1917, il garde des prisonniers Allemands, ainsi que des Russes qui ne veulent plus combattre avec un revolver, là non plus il ne précise pas le modèle : je pense fortement à un 73.

Pour le casque, il  perçoit le casque du modèle de l'Infanterie lors de l'offensive de Champagne, sa Cie la 10è est stationnée à HANS à coté de VIRGINY, c'est le seul moment ou il en parle : lettre du 6/10/1915.  Ensuite, en début de l'année 16, il est affecté à la 11è Cie, il est caporal, chef d'escouade (la 13è) , cette escouade est composée de bûcherons pris dans la réserve et la territoriale. Au fil du temps les travaux d'abattage sont effectués par des  des soldats au repos, ensuite des prisonniers.

Apparemment d'après ses lettres et carnets, ce n'était pas tout rose, mais tout de même mieux qu'au front.

Voila, si mes explications peuvent te convenir.

Cordialement,

Dieulet

Bonjour Dieulet

Merci beaucoup de ta participation qui répond en grande partie à mes questions.
Le casque infanterie , au vue du parcours des "Forestiers" ne m'étonnes pas car c'est bien à cette arme qu'ils ont été logistiquement affectés à l'entrée du conflit.
Je pense mais je dois vérifier, qu'il n'ont été basculés vers le Génie qu'après guerre, voir à l'aube de la WWII.
Sais tu s'ils ont aussi rendu leurs cartouchières et leur baïonnette (la baio ce serait assez logique s'ils "migrent" vers le 1874)

Quant à l'armement, ce que tu avances grâce aux écrits en ta possession est très intéressant.
As tu une date précise quant au reversement des armes d'entrée de conflit ?
Etant donné que ce n'était pas une unité vouée à "donner l’assaut" , ils ont dû effectivement recevoir de l'armement obsolète et/ou des armes de poing.

encore merci pour ton aide !

Bonjour Xavier, bonjour à tous

En ce qui concerne le Génie, la 11è Cie est rattachée administrativement au 11è Génie d' EPINAL : tampon sur courrier marquée 11è régiment du Génie Cie  F.O. 14 , d'autres courriers ont le timbre : 11è Cie DE CHASSEURS FORESTIERS avec au centre les lettres C.F.

Je vais essayer de faire des photos .

Sinon les forestiers sont passés au Génie ( et sont devenus Sapeurs Forestiers)  en 1929 , de mémoire, à vérifier.

Pour l'armement je possède un carnet de notes concernant l'envoi de bois aux Arméées : il date de la 11è Cie, à savoir après janvier 16. Sur la page de garde,il est noté : Mle fusil lettre R S 29062

                             Baionnette lettre K 11662

Je ne sais pas si à partir du matricule, on peut retrouver le modèle, je suis creux en armement, je sais qu'il existe des pointures dans ce domaine. Sur un des courriers, il me semble qu'il parle de l'échange d'arme. Ce forestier, ancien de la coloniale a noté des tas de détails intéressants  sur ses lettres, notamment sur l' état moral des soldats des civils, l'habillement, les conditions de vie etc., malheureusement il est mort de la grippe espagnole le 6 novembre 1918 à l' Hôpital Militaire temporaire n° 4 (de la Butte) à BESANCON.

Cordialement.

Dieulet

Re

Merci de ces nouvelles précisions apportées
En effet, je ne sais pas si c'est jouable de récupérer un mle d'armement grâce à son matricule.
J'espère que les pros du sujet vont se prononcer !

Amicalement

Xavier

Comme promis voici les photos des 2 timbres du courrier concernant la 11è Cie de C.F.



Cordialement,

Dieulet

Bonsoir LeXav et dieulet,

je n'ai pas réussi, pour l'instant, à trouver les numéros de série des lebels et dérivés mais, il est possible que le n° R S 29062 corresponde à un modèle 1874 Gras fabriqué par la manufacture de Tulle (ce serait le 529062 ème fusil Gras fabriqué par la Manufacture de Tulle dont la production se situerait autour de 500.000).
Cela découle d'un raisonnement que je vous exposerai demain, après révision !
Je ne suis pas des plus surs, sur ce coup !

pensant pouvoir raisonner à partir des lettres de manufacture attribuées à Châtellerault, Saint-Étienne et Tulle pour la production des fusils 1874, et inconsciemment orienté par le remplacement d'armes opéré chez les chasseurs forestiers pour un armement plus ancien, je me suis un peu "emballé" ! Et ce qui est normal pour un cheval, l'est beaucoup moins pour un cavalier !
J'ignore donc toujours, pour ce qui est du fusil 1886, si les lettres de manufacture étaient les mêmes (ce qui me paraitrait logique), le volume de la production de chaque manufacture, etc...
Mon raisonnement était basé sur un texte de 1884 resté longtemps en vigueur ou était exposé le principe des numéros de série : lettres affectées à chaque manufacture, chaque lettre servant par tranche de 100.000 armes produites, donc, chaque n° de série comporte une lettre et un nombre (rang de l'arme dans la série en cours). Lorsque toutes les lettres sont épuisées, on passe à 2 lettres, en repartant du début, etc...
Si un grand nombre de lettres est affecté à une manufacture, dont les lettres R et S, la probabilité d'un n° de série commençant par RS suppose un énorme volume de production (théorique et, peut-être, jamais atteint.). A l'inverse, et c'était le cas de la manufacture de Tulle pour le système 1874, avec seulement 3 lettres affectées, on en arrive vite à une immatriculation à 2 lettres...
Pour le système 1874 (et la transformation des armes du système 1866?), la manufacture de Tulle "hérite" des lettres R, S, et T et sa production, inconnue de l'auteur de l'ouvrage consulté, le Hors Série de la Gazette des Armes n° 2 ; "la grande aventure des fusils règlementaires français 1866 - 1936" par Henri Vuillemin, estime la production de cette manufacture à environ 500.000 pièces. J'avais basé un raisonnement là dessus à une heure tardive de la soirée, mais il me semble, ce matin, ne pas tenir la route...
Je vais revoir cette question et essayer de trouver, dans plusieurs décennies de Gazette des armes, la réponse à cette question.

Bonne journée..., et mille excuses,

PS : pour être un peu plus constructif, un ami s'intéressant de très près aux forestiers ( plaques, uniformes, marteaux à marquer, etc...) m'avait envoyé un projet de diaporama consacré aux chasseurs forestiers pendant la guerre 1914 - 1918 dans lequel il illustrait, apparemment sans certitude, l'armement par des fusils 1886 et des mousquetons 1916 et les coiffures par un casque 1915 de chasseurs dont le cor avait été gratté pour être peint en vert ?

Bonjour

Merci Crapouillot pour le scan
RS est bien une fab de Tulle
Ne désespérons pas Bothrops, je vais fouiller de mon coté , on ne sait jamais  !
Dans mes réflexions nocturne sur le sujet, je me suis posé la question suivante :
unité non prévue pour l'assaut frontal, guide , gardien ou mission de police : lpourquoi nécessairement une arme obsolète ? pourquoi pas le mousqueton des artilleurs parfaitement adapté à leur mission ?

Je sais, je m'accroche, je m'accroche !

Je viens de trouver un article intéressant suer le net fait semble t'il par un "tireur"  dont le Pseudo est Helix et qui, semble t'il est chez nous

http://www.tircollection.com/t9657-productions-et-numeros-de-serie

Il est certain qu'il faut rester prudent (l'auteur le reste aussi d'ailleurs et reconnait quelques imprécisions possibles), mais quand on regarde le volume de travaille on se dit qu'il a potassé son truc !

Bref, pour lui RS xxxxx est en effet une production de Tulle de 1890/1891 ..........de fusil dît Lebel !(ce qui met par terre  tout ce que l'on pensait)

pour faciliter le boulot à chacun, ci dessous un extrait de l'article :

Fusil modèle 1886 & 1886/93 Lebel

Ca fait maintenant pas mal de temps que je travaille le sujet. Je pensais être arrivé à quelque chose d'à peu près correct, même si des zones d'ombre demeuraient, en particulier pour la production de Tulle. Et la, ...............................................................................................................................................................................................................
Tout le problème vient de la phrase d'un rapport sur la production industrielle publié dans une revue de l'armée française en 1922: ...En Août 1914, il y a 2 880 000 Lebel 1886. 300 000 sont usagés et renvoyés en manufacture... Entre 2 880 000 dont 300 000 "vieux clous" et 2 880 000 + 300 000 (soit 3 180 000 à la déclaration de guerre), ce n'est pas vraiment la même chose. J'avais fini par opter pour la première solution. Dans l'option contraire, avec les 200 000 produits pendant la guerre, ça faisait 3 380 000, ce qui paraissait un peu énorme comparé aux "3 millions" cités à la louche par certains (Foch entre autres si je ne m'abuse). Bien sûr, du coup, j'avais des numéros de série trop élevés pour Tulle que j'essayais d'expliquer de façon plus ou moins boiteuse par des séries sautées.
Bon je sais ce que vous allez dire : "alors, il va la cracher, sa valda?" o.k. o.k., c'était juste pour dire que j'avais potassé le truc. Je me lance, tant pis (ou tant mieux), si vous me prouvez que je me plante :
Production totale à Châtellerault (1887-1902? 1904?) : environ 976 000 (confer BC 760XX)
Production totale à Saint-Etienne (1887-1904?) : environ 1 514 000- 1 518 000 (confer Dubessy et numéro de série le plus élevé connu FM 140XX, n'est-ce pas Robert?)
Production totale à Tulle (1887-1904? + 1914-1920?) : 664 000 (684 000?) + 200 000.
Soit un total général de 3 354 000 à 3 358 000 pas si loin des 3 380 000 calculés.
Juste pour mon plaisir et parce que j'en ai bavé avec son invraisemblable mélange de lettres, voici Les périodes approximatives de fabrication liées aux lettres préfixes des matricules de Tulle. Si votre arme a été recanonnée (transformée en R35?), ça vous donnera une petite idée de son année de naissance.
1887-1888 : R
1888-1889 : S
1890 :T, RS
1891 : RS
1892-1893 : RT
1894-1895? : ST
1895-1904? : TS
1914-1920 : TS, TR, SR

Allez, un bon geste, partageons !

L’inscription à scribd pour pouvoir télécharger des documents est immédiate et gratuite, si mes souvenirs sont bons :

http://fr.scribd.com/doc/29429425/Instruction-sur-les-armes-et-les-munitions-en-service-Texte-1905-France

http://fr.scribd.com/doc/29430525/Instruction-sur-les-armes-et-les-munitions-en-service-Planches-1905-France

et, en prime :

http://fr.scribd.com/doc/29676450/Instruction-du-30-aout-1884-sur-les-armes-et-munitions-en-service-3eme-annexe-Instruction-provisoire-sur-le-fusil-modele-1886-France-1887

Les recherches d'helix confirment simplement que les lettres de manufacture sont restées les mêmes d'un modèle à l'autre. Son exposé présente, de plus, l'intérêt de prendre en compte la période post 1905, à laquelle s'arrêtent les documents dont j'ai posté les liens.

Cela ne fait pas progresser le sujet des chasseurs forestiers, mais bonne lecture quand même...

Le matricule R S 29062 pourrait donc correspondre aussi bien à un gras qu'à un lebel ?

Re

tu as raison, je me suis à mon tour un peu emballé puisqu'il cite un Gras de 1881 RS 513XX
nous sommes peut être face à un écueil . Sans l'année de production de l'arme du CF de Dieulet, je craint qu'il ne soit difficile de progresser.

J'ai contacté Hélix en MP pour voir s'il avait des précisions à nous apporter

(Nota : merci pour les liens !)

Re,

Je viens de vérifier les numéros sur mon Gras, monture et canon au même numéro à savoir RS 61435 , canon Tulle 1882 et boîtier Manufacture Tulle,

Ce qui me fait pencher pour un fusil Gras, c'est que les Forestiers détenaient leur armement chez eux, pardon à leur résidence administrative, les armes et l'équipement étaient fournies par le Ministère de la Guerre, et en 14 , ils étaient armés avec le 86/93 : j'ai plusieurs documents qui traînent dans un carton, il faut que je remette la main dessus : documents qui traitent des armes , des séances de tir etc., plus le GALOT et ROBERT qui est formel

En ce qui concerne notre forestier, il parle de l'échange de son arme, mais il ne précise pas le modèle.

Sur une gazette des armes des années 86/87.

qui traite du reversement et des échanges des fusil lebel, des mousquetons 90, 92 etc...Je ne sais plus, si ce n'est pas le numéro qui traite des des fusils 84 (donnés aus Russes, selon mes souvenirs)

Peut-être que les forestiers ont été dotés à l'instar des territoriaux de 74/80 M 14 ou même de Remington ou d'autres bizarreries du genre.

Après avoir retrouvé un livret de C.F., j'ai pris quelques photos des pages les plus parlantes de celui-ci, malheureusement elles ne sont pas très nettes : APN qui est comme son proprio, C.A.D. vieillissant.

Ce C.F. affecté à la 10e Cie en 1904, s'est vu remettre un 86/93, ainsi qu'un 1874. Nous le retrouvons sur l'annuaire de 1909/11 comme Garde Général stagiaire affecté à la 23e Conservation en résidence à  Sospel

J'y ai appris qu'il a perçu un étui de révolver de cuir fauve  appartenant à l'Administration forestière et non un de couleur noire.

1) page de garde du livret :



2) Affectation  du Chasseur :



3) page  relative à l'équipement et l'armement :



4) Etat-civil :



5) Haut de la page d'équipement :



6) Service et position divers avant l'incorporation :



Cordialement



Dieulet