5 Octobre 1914 - 5 octobre 2014...

Le premier duel aérien documenté et reconnu dans l’histoire aérienne est celui de
l’équipage français Joseph Frantz – Louis Quénault sur Voisin III LA contre l’équipage
allemand Schlichting - Von Zangen sur Aviatik B, le 5 octobre 1914 au dessus de Jonchery,
non loin du chemin des Dames. C’était il y a 100 ans jour pour jour. Ce sera le premier
d’une longue série. Il n’aura fallu que quelques semaines pour que les hommes inventent
le bombardement aérien puis la chasse…

Salut Thierry. Comment se sont-ils affrontés ? à coup de mousqueton ?

Bonjour,

Merci pour ce rappel.
Cordialement.
IR138

Citation :

Comment se sont-ils affrontés ? à coup de mousqueton ?

Salut Christophe,
D'après ma doc., les français avaient embarqué une mitrailleuse Hotchkiss sur affût alors que les aviateurs allemands semblent n'avoir été armés que d'un fusil Mauser...
Mais peut-être que d'autres membres éminents de ce forum, spécialisés ès-aviation, pourrons nous en apprendre d'avantage...

Merci pour ce rappel ,Jasta .... jour pour jour , il y a cent ans !!

il existe une video ou l'on voit une interview de Frantz sur cette victoire ...
tirée de la série de Costelle , on l'a trouve sur you tube ...

Bjr,
Merci de ce rappel, la Grande Guerre est souvent "une premiére" de la folie des hommes:
les gaz, les tanks, un génocide et ... de fabuleux progrés dans le domaine médical!
Amitiés:biere:

Bonjour à tous,

c'était effectivement il y a cent ans aujourd'hui.

Lorsque le chef de la V24 avait demandé à installer des mitrailleuses sur ses avions, un lieutenant-colonel de l'état-major (j'ai oublié son nom) avait tout simplement répondu que jamais on ne se battrait dans les airs, que tout cela relevait de Jules Vernes !

Contrevenant aux directives, les impétrants ont installé sur leur Voisin une Hotchkiss terrestre.

Le 5 octobre, à bord du V89, le sergent pilote Joseph Frantz et son mécano Louis Quenault décollent de leur terrain de Lhéry, non loin de Reims. Il est environ 8 heures du matin. Leur mission est de bombarder un rassemblement de troupes allemandes avec des obus de 75 empennés. Les deux aviateurs ont, toutefois, bien l'intention "d'en découdre" avec leurs homologues allemands.

Mais les cieux restent désespérément vides, comme le racontera plus tard Frantz. Les "bombes" larguées, l'équipage rentre, quelque peu frustré de n'avoir pas avoir rencontré l'appareil ennemi qui aurait pu démontrer qu'ils avaient raison.

Tout à coup, un Aviatik apparaît, juste en dessous. Il ne semble pas avoir vu les Français. Le lieutenant Fritz Von Zangen est occupé à observer les lignes. Son pilote, le sergent Wilhelm Schlichting n'a lui non plus rien vu venir. La surprise est donc totale. Le combat s'engage. La Hotchkiss crache ses premières balles. Schlichting réagit et tente d'échapper à l'étreinte du Voisin qui ne le lâche plus. Von Zangen épaule sa carabine et tire quelques coups vers le Voisin.
Mais placé devant le pilote, il a du mal à viser correctement, d'autant plus que l'avion est soumis aux vibrations de son moteur.

Quenault continue le feu, lentement, presque au coup par coup. A la quarante-septième cartouche, la mitrailleuse s'enraie. Il démonte, ôtant ses gants pour mieux réparer. Une fois de plus, l'adversaire va leur échapper. Mais brusquement, l'Aviatik fait une embardée et plonge vers le sol, laissant trainer derrière lui un nuage d'essence pulvérisée. Son réservoir a été touché. Puis la chute s'accélère et il s'écrase dans un champ, non loin de Jonchéry.

Le pilote a été tué d'une balle dans le dos.

Frantz et Quenault se posent non loin du drame. Ils sont fêtés en héros. On leur offre des fleurs et même un faisan. Les honneurs sont rendus au malheureux équipage allemand que l'on a réussi à extirper de la carcasse incendiée. Frantz confiera que la vue des deux corps disloqués et à moitié carbonisés l'avait profondément ému et que ce jour là, il ne se sentit pas l'âme d'un héro.

Voici une photo de Frantz (à gauche) et Quenault (à droite) peu de temps après leur exploit :



Voici une petite nature morte rendant hommage à ces combattants courageux :

je crois que pour les besoins de la photo , FRANTZ et QUESNEAU se trouvent devant
le V89 mais ce n'est pas l'avion sur lequel ils étaient pendant ce combat mémorable ...

Quelqu'un peut confirmer ? Ctp ou autre ??

J'oubliai : merci à L44LZ77 pour cette belle évocation des protagonistes ...

CHARLES a écrit:

la Grande Guerre est souvent "une premiére" de la folie des hommes:
les tanks

Je vois mal en quoi les tanks peuvent être considérés comme une folie des hommes.....mais hélas ce n'est pas la première carabistouille que j'entends aujourd'hui.

Bonsoir Fix,

au sujet du V89, il y a effectivement des questions : certains avancent que l'avion utilisé ce jour là serait le V82 et que la V89 aurait été choisi pour la photo parce qu'il possédait une dérive tricolore, ce qui n'était apparemment pas le cas pour le V82. Néanmoins le JMO de l'aviation de la 5e Armée précise que l'équipage a pris possession d'un avion à dérive tricolore le 25 septembre 14 et la famille Frantz a une vue de l'épave de l'Aviatik légendée par le pilote "La gloire sur le V89" (Il y a un très bon article dans le Fana d'octobre relatant ce fait).

Voilà pour les infos dont je dispose.

A bientôt.

L44LZ77

Bertrand11 a écrit:

CHARLES a écrit:

la Grande Guerre est souvent "une premiére" de la folie des hommes:
les tanks

Je vois mal en quoi les tanks peuvent être considérés comme une folie des hommes.....mais hélas ce n'est pas la première carabistouille que j'entends aujourd'hui.

le guerre n est elle pas une folie des Hommes?
Laurent

majkejevrosime a écrit:

Bertrand11 a écrit:

CHARLES a écrit:

la Grande Guerre est souvent "une premiére" de la folie des hommes:
les tanks

Je vois mal en quoi les tanks peuvent être considérés comme une folie des hommes.....mais hélas ce n'est pas la première carabistouille que j'entends aujourd'hui.

le guerre n est elle pas une folie des Hommes?
Laurent

Je pense plutôt pour ma part qu'elle est malheureusement dans la nature de l'homme.
D'où la pertinence du dicton si vis pacem, para bellum

Il y a quelques années, j'avais rentré un citation assez exceptionnelle décernée en 1914 à un équipage français pour avoir abattu un avion allemand à coup de mousqueton, d'où le sens de ma question... Hélas, je m'en suis séparé.

Cher Bertrand11,
C'est la dichotomie entre les armes et les progrés médicaux qui interpellent...
Amicalement

CHARLES a écrit:

Cher Bertrand11,
C'est la dichotomie entre les armes et les progrés médicaux qui interpellent...
Amicalement

Ah OK Charles....je regardais de manière trop convergente pour saisir !

Merci Jasta pour ce rappel et merci à LZ44LZ77 pour le compte-rendu  

J'apporte juste une précision concernant :

Jasta a écrit:

les français avaient embarqué une mitrailleuse Hotchkiss sur affût

L44LZ77 a écrit:

Contrevenant aux directives, les impétrants ont installé sur leur Voisin une Hotchkiss terrestre.

il s'agit bien d'une hotchkiss mais du modèle portable MK1 un peu plus légère que celle utilisée par nos fantassins.


Et si on laissait Joseph Frantz nous en parler

voir ce reportage de 77 soit 2 ans avant sa mort (à partir de 10,30 mn)...bon visionnage!



Sam

Bjr Sam,
Merci , vraiment passionnant ce théme de l'aviation.
Amitiés

Bonjour

ici une autre interview de Joseph Frantz 10 ans plus tôt

https://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.euscreen.eu%2Fplay.jsp%3Fid%3DEUS_5A1E4DE1F99847ACA9FCB32B466D77CB&h=NAQHUaqwV

cordialement
Bruno

Bonjour Bruno, ton lien ne fonctionne pas

Merci Sam

Là cela devrait mieux marcher

http://www.euscreen.eu/play.jsp?id=EUS_5A1E4DE1F99847ACA9FCB32B466D77CB

Cordialement
Bruno

passionnant cette dernière interview ! Il donne une foule de détails c'est juste exceptionnel de pouvoir entendre ou (ré-entendre pour ceux qui connaissent bien le sujet) un tel témoignage !

beaucoup pour ce lien !

Je ne savais pas par exemple que les pilotes des deux camps se saluaient lorsqu'ils n'avaient pas eu encore l'idée de se tirer dessus ; ce qui traduit une fois de plus l'absurdité de cette guerre. Je pense que la passion de cette aviation naissante devait bien plus rapprocher les jeunes gens des deux camps qu'elle devait les encourager à s’entre-tuer.

Bonsoir à tous. Voici le témoignage inédit d'un Lt du 43° RAC témoin de ce fameux combat. Alain

bonsoir

un ancien recit