Le 4 novembre 1918,le Regiment d Infanterie Coloniale du Maroc et le Regiment de Marche de la Legion Etrangere obtenaient le droit au port de la fourragere double rouge et verte;il n y eut point d autres unites.Pour le RICM,il n y eut aucune contestation car le regiment passait meme pour s etre fait avoir sur une onzieme affaire.Et comme il fallait avoir obtenu douze COA pour pretendre a la double rouge et jaune,l affaire se tassa.Mais l affaire du RMLE souleva deux questions:pourquoi avait on permis d empiler sur un seul et meme regiment les COA obtenues par trois régiments d infanterie différents,fussent ils etrangers ?.Le 1er Etranger avait obtenu deux palmes,la premiere tout seul,la seconde grace a une majorite de militaires du 2eme Etranger.Le 2eme Etranger lui meme,perdait avec sa seule palme recuperee par le RMLE, tout espoir d obtenir la fourragere aux couleurs de la croix de guerre,alors que c était bien parti pour.Titulaire de 6 palmes, le RMLE en obtenait finalement 9,de quoi figurer au sommet du palmares.Le 3eme REI en est l heritier.
Ensuite,quid du sort des autres unites?En effet,26 unites obtenaient la fameuse rouge sans obtenir le droit d empiler les palmes des bataillons.Le pire était la situation du 3eme BILA a qui Mac Orlan consacra un livre"le bataillon de la mauvaise chance".N ayant jamais eu de drapeau,les joyeux n avaient rien a y accrocher,ni la croix de la legion d honneur a laquelle ils avaient droit pour avoir enleve un fanion a un bataillon de reserve,ni meme la fourragere a laquelle ils avaient droit, puisqu ils avaient obtenu 14 palmes.On decerna donc la rouge au 3eme BILA, la jaune au 1er BILA et la verte au 2eme BILA,qui n avait qu un an de front français(total 14).Le 1er BILA ne fut recu a la rouge qu en 1934,parce que le 3eme BILA était dissous.Jusqu aux annees 1950, epoque a laquelle le general Koenig leur obtint un drapeau,on entendait les amis des BILA mais aussi parfois des autres régiments qui suivent,se plaindre du manque d egalite, et aussi du favoritisme dont avait beneficie la police de Paris.