Homaire
Nombre de messages : 77 Localisation : Nouvelle Aquitaine Date d'inscription : 24/05/2024
| Sujet: La légion des Mille Jeu 30 Mai 2024 - 22:57 | |
| Bonjour à tous, Je vous propose de découvrir (ou redécouvrir pour certains) la Légion des Mille. Mais, me direz-vous, quelle est cette Légion des Mille? La Légion des Mille regroupait mille volontaires de la Première Guerre mondiale, choisis parmi les plus jeunes et les plus méritants, autour de la devise :
« Le devoir, et plus que le devoir »
Son nom avait été choisi en souvenir du Groupement des Mille, créé en Italie par le patriote Giuseppe Garibaldi, dont les descendants participèrent à une légion italienne venue combattre sur le sol français dès les premiers jours de la guerre 1914 – 1918.
La première promotion comptait 100 jeunes volontaires de moins de 18 ans, totalisant 210 blessures, 280 citations, 100 croix de guerre, 77 médailles militaires et 33 croix de la légion d’honneur.
La qualité de premier membre de la Légion a été attribuée à Désiré Bianco, engagé volontaire de 13 ans, mort au même âge, et exemple impressionnant de volonté inlassable de servir sa patrie.
La Légion comptait ensuite un volontaire de 14 ans et demi, cinq volontaires de 15 ans, six volontaires de 15 ans et demi, dix-huit volontaires de 16 ans, dix de 16 ans et demi, les autres légionnaires ayant entre 17 et 18 ans et demi, les douze plus vieux ayant entre 19 et 20 ans.
Nombreux sont les exemples de bravoure et de ténacité donnés par ces volontaires, prêts à déjouer tous les obstacles pour servir malgré leur jeune âge.
Les bulletins trimestriels édités à partir de 1935 et trouvés dans les archives en donnent quelques illustrations intéressantes : ainsi, Désiré Bianco avait dû de glisser durant quinze jours dans une multitude de trains et de convois successifs avant de réussir à se faire engager sur le front, et de recevoir trois blessures et autant de citations, ainsi Jean-François Perettre, engagé à 17 ans, avait été décoré à 19 ans de la médaille militaire par le général Estienne pour son courage et ses blessures dans l’artillerie d’assaut (les chars), ainsi Albert Pico avait fait le mur du Prytanée pour gagner le régiment où son père avait servi et où il montra un courage exceptionnel, ainsi le président Estripaut, âgé de 16 ans, avait été découvert par un sergent, mourant de faim après trois jours de jeûne, caché dans une soute à munitions d’un transport de troupes partant pour le front de l’Orient, ainsi Marcel Beslay s’était engagé dès son dix-septième anniversaire dans le régiment où venaient de mourir ses deux frères aînés, ainsi Yvon Nicolas n’a pas attendu 17 ans avant de recevoir la médaille militaire pour avoir résisté à l’ennemi seul avec son servant de mitrailleuse, ou encore Auguste Thin qui eut l’honneur inédit de choisir le « Soldat inconnu » parmi les cercueils des huit poilus exhumés de part et d’autre de la ligne de front, ou enfin, le président Poirot, qui s’était engagé à 15 ans et demi dans la Royale.
Une grande partie de ces légionnaires sont revenus invalides, ayant sacrifié, outre leur jeunesse, une part de leur corps et de leur santé à la défense de la France. Le dernier membre de la Légion des Mille mourut en 2003.
Auteur : Grégory de Moulins Beaufort.L'histoire de Désiré Bianco :
A côté de l'hôpital militaire de Toulon, un buste de pierre semble monter la garde. Ce monument représente un garçon en uniforme. Il s'appelait Désiré Bianco. Tué le 8 mai 1915 en Turquie. Il avait 13 ans. Son nom est aujourd'hui quasi tombé dans l'oubli. Pourtant, son destin est exceptionnel: Désiré Bianco fut le plus jeune poilu et le plus jeune "mort pour la France" de la Grande Guerre.
Il était né le 4 avril 1902, à Caraglio (Italie), un bourg du Piémont. Comme tant d'autres familles pauvres de la région, les Bianco émigrent en France. Ils s'installent à Marseille, dans le quartier ouvrier de Menpenti. En 1914, Désiré a 12 ans. A l'image de beaucoup de gamins de l'époque, il veut "voir" la guerre. A deux reprises, il se cache dans un train militaire, en partance pour la Meuse. Par deux fois, il est ramené à sa famille.
Mais Désiré n'en démord pas. Le 2 mai 1915, à Toulon, il parvient à embarquer clandestinement sur le France, un paquebot chargé de convoyer le 58e régiment d'infanterie coloniale. Destination: le détroit des Dardanelles (Turquie), où, depuis février, un corps expéditionnaire anglo- français tente une percée sur le front d'Orient.
Le navire est déjà en haute mer quand le soldat Louis Nicolas découvre le gamin. Impossible de faire demi-tour. Désiré, bien trop jeune pour être enrôlé, va devenir pupille du régiment. On lui confie un fusil, on lui dégote un uniforme de marsouin. Le 6 mai, la troupe débarque sur une plage de la péninsule de Gallipoli, sous les tirs de barrage des mitrailleuses turques. Le lendemain, le régiment monte à l'assaut d'un fortin perché sur les crêtes. Subissant de terribles pertes, les Français sont bloqués à 100 mètres de l'objectif. Au matin du 8 mai, ordre est donné de prendre la position, coûte que coûte. Avant de partir à l'assaut, Louis Nicolas ordonne à Désiré de rester dans la tranchée. Le lieutenant Asquier lui retire son fusil et lui donne son sabre à garder. La suite, c'est Louis Nicolas qui l'a racontée. "Quel ne fut pas mon étonnement lorsque j'aperçus Désiré Bianco qui tenait de la main droite le sabre du lieutenant et se lançait devant la compagnie en criant : "En avant, à la baïonnette !" [...] Soudain, je vis le petit Désiré chanceler et tomber."
Son corps ne fut jamais retrouvé. Pour l'enfant-soldat, la guerre n'avait duré que deux jours. Rentrés en France, ses compagnons d'armes demandent qu'on lui rende hommage. Mais son cas est hors norme.
C'est avec l'accord du général Joffre, commandant en chef des forces françaises, qu'il est cité à l'ordre de l'armée, le 30 août 1916.
Le souvenir du petit héros marseillais resurgit une vingtaine d'années plus tard.
En 1935, d'anciens poilus créent la Légion des Mille, une institution honorifique regroupant les 1 000 plus jeunes combattants volontaires de 1914-1918. Désiré Bianco est reconnu comme le premier d'entre eux. Emu par cette histoire, l'ex-président de la République Gaston Doumergue écrira: "Le nom de cet enfant pourrait être inscrit au Panthéon des grands Français." Le 17 mai 1936, à Toulon, lors d'une cérémonie militaire, le buste de Désiré Bianco est dévoilé, en présence de ses parents. "Son histoire, faite de courage et de dévouement, mériterait au moins d'être racontée dans les écoles", estime le lieutenant-colonel Champeaux, conservateur du musée des Troupes de marine de Fréjus.
A Marseille, une avenue porte toujours le nom du petit soldat. Mais qui se souvient de sa courte existence, fauchée à 2 000 kilomètres de là, aux Dardanelles?
Pour débuter, un brassard et une médaille de table : Celui dont j'ai ce brassard et cette médaille de table s'est engagé à tout juste 17 ans 1/2. Il a été blessé 2 fois, cité 2 fois, Croix de Guerre, Médaille Militaire, Légion d’Honneur... Voici les pages du duplicata de son livret militaire où il y a des annotations. J'ai supprimé les mentions personnelles. Une permission de cinéma : 3 feuillets ou certificats médicaux : Diplôme de la Médaille Militaire : Diplôme de la Légion d'Honneur : C'est tout ce que j'ai sur cet homme. Amitiés, Bruno. |
|
IMOUCHAR
Nombre de messages : 1217 Localisation : Alpes de haute Provence Date d'inscription : 01/06/2011
| Sujet: Re: La légion des Mille Jeu 30 Mai 2024 - 23:39 | |
| Bonsoir, Un bel hommage pour ces très voire trop jeunes combattants. Un sujet peu connu et a enrichir. A votre place, j aurai laissé visible le patronyme pour honorer sa mémoire. Cordialement |
|
Homaire
Nombre de messages : 77 Localisation : Nouvelle Aquitaine Date d'inscription : 24/05/2024
| Sujet: Re: La légion des Mille Jeu 30 Mai 2024 - 23:46 | |
| - IMOUCHAR a écrit:
- Bonsoir,
Un bel hommage pour ces très voire trop jeunes combattants. Un sujet peu connu et a enrichir. A votre place, j aurai laissé visible le patronyme pour honorer sa mémoire. Cordialement Bonsoir, Oui, J'ai hésité entre laisser le nom et le cacher... Mais lorsque j'ai fait ces rentrées (lot vendu au détail), je venais de rentrer un autre lot (d'un autre soldat) dont le vendeur m'avait demandé de conserver l'anonymat, et j'ai fait de même pour plusieurs documents. Amitiés, Bruno. |
|
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: La légion des Mille | |
| |
|