Bonjour à tous, une photo-carte d'un groupe de chasseurs forestiers, réalisée à Bénaménil (Meurthe et Moselle), quelques semaines
après l'engagement de ce corps dans le conflit.
Extrait de l'historique de la 1ere compagnie des chasseurs forestiersLa première Compagnie de Chasseurs Forestiers fut
formée à Epinal le 4 Août 1914 par le rassemblement
des préposés forestiers de 25 à 48 ans, exerçant en
temps de paix leurs fonctions administratives sur le
territoire de la 216 région (Conservation de CHAUMONT
(Partie), EPINAL (Partie) et de NANCY (Partie).
Cependant, certains groupements de chasseurs fores-
tiers de la frontière ne rejoignirent la Compagnie que le
7 Août, entre autres les chasseurs forestiers du canton-
nement de Fraize. Voici des renseignements précis à leur
sujet : Mobilisés dès le 31 Juillet 1914 ces chasseurs assu-
rèrent par petits groupes la surveillance de la frontière
entre le Col du Bonhomme et le col de Louspach ; 1°
Groupe Col du Bonhomme (Caporal Barnier) ; 2° Groupe
Rosberg; 30 Groupe Pré de Raves; 4° Groupe Duspach
(Sergent Dudant). Après avoir refoulé les premières pa-
trouilles allemandes, ils se replièrent sur Fraize où ils
furent mis à la disposition du Capitaine des Douanes, de
Plainfaing, qui organisa la surveillance des issues de ce
village pendant les journées des 5 et 6 ; le 158e Régiment
étant arrivé à Fraize, le 7, les chasseurs forestiers parti-
rent pour Bruyères, et de là rejoignirent la fre Compagnie.
La Compagnie quitte Epinal le 11 Août 1914. Du 11 au
13, elle cantonne à Saint-Dié, où elle est particulièrement
chargée de la surveillance des issues ; du 14 au 16 elle est
à Saales, le 17 à Saint-Biaise, où elle dirige les équipes
de travailleurs chargés de l'assainissement du champ de
bataille de « Diespach J; le 18, elle bivouaque au Donon,
le 19, elle est à Voyer. Ce jour-là, une partie de la Compa-
gnie prend les tranchées et rassemble quelques fuyards
d'un régiment d'infanterie coloniale; le 20, elle se trouve
à Abrechviller. A ce moment commence le mouvement
de retraite générale du 218 C. A. La Compagnie se replie
sur Saint-Quirin, (où une escouade réussit à ramener le
matériel dont une corvée s'était allégée pour aller au ravi-
taillement) Val et Châtillon. Le 23, elle est à Raon-L'Etape,
où elle participe, dans la nuit du 23 au 24, à la défense
des ponts de la Meurthe avec ses trois premières sections.
La Compagnie rassemblée suit l'Etat-Major qui se dé-
place de Jeanménil à Saint-Hélène et à Girecourt-sur-Dur-
bion. Le 4 Septembre, embarquement en gare d'Epinal.
Une photo-carte d'un groupe d'hommes appartenant au Train des Equipages, réalisée à Noeux-Les-Mines (Artois) à l'automne 1914.
on aperçoit un chasseur forestier (assis au centre), unité bien présente durant 8 mois dans cette petite ville du Pas-De-Calais.
Cantonnement à Wassy les 5 et 6 Septembre. Le corps
d'armée engagé victorieusement dans la bataille de la
Marne, talonne l'ennemi. La Compagnie est à Hampigny
du 7 au 9 Septembre, à Dampierre-de-l'Aube le io, à Coole
(Marne) le 1 r, à Saint-Germain-la- Ville le 12, à la Cheppe
le 13, le 14 à Suippes. Elle quittera cette localité le Ier Oc-
tobre pour s'embarquer à Châlons-sur-Marne à destina-
tion de Merville (Pas-de-Calais), où elle arrive le 5 Oc-
tobre. Cantonnement à Béthune du 5 au 8 Octobre, à Hou-
dain du 9 au 24. Le 25, elle s'installe à Nœux-les-Mines,
qu'elle quittera en Juin 1915, lorsque ce cantonnement
sera cédé aux Anglais.
Le 1er Décembre 1914, 42 chasseurs de la zone frontière,
susceptibles de servir de guides dans les Vosges, sont mis
à la disposition de la 7e Armée. La plupart de ces chas-
seurs furent très appréciés dans les diverses formations
où ils furent affectés. L'un d'eux, le Sergent Bernière,
trouve une mort glorieuse à proximité de son poste de
temps de paix, en se portant au secours de son officier
blessé.
(Source: Impr. A.F. Faivre d'Arcier, Luxeuil 1919)
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