Bonjour à tous, regroupé dans ce post, je vous présente un thême déjà évoqué partiellement au gré de mes trouvailles, à travers documents
et souvenirs concernant l'Army Service Corps (Mechanical Transport Companies), riche et varié, puisque l'armée britannique était la plus mécanisée
de toutes pendant la Grande Guerre lorsqu'il s'agissait d'utiliser des véhicules à moteur pour le transport. Un grand nombre de compagnies de
transports mécaniques dans l'ASC ont finalement existé: MT Depot Companies, Divisional Supply Columns, Divisional Ammunition Parks, MT
Omnibus Companies, MT Companies rattachés au Royal Garrison Artillery (Ammunition Columns / Parks), MT Auxiliary (Petrol) Companies,
MT Motor Ambulance Convoy Companies, MT Auxiliary (Steam) Companies, MT Heavy Repair Shops, MT Bridging and Pontoon Companies,
MT Local Auxiliary Companies.
Une photo-carte prise en France représentant uné équipe d'hommes issus d'une compagnie de transport mécanique. On aperçoit à
l'extrême gauche un "despatch rider" certainement responsable d'orienter ce convoi.
Les "Mechanical Transports" faisaient partie des lignes de communication et n’étaient pas sous les ordres d’une division, bien que certaines
(appelées exceptionnellement colonnes divisionnaires d’approvisionnement et parcs divisionnaires de munitions) étaient en fait rattachées
à une division donnée et travaillaient en étroite collaboration avec elle. Les membres des lignes de communication assumaient des rôles très
variés, comme être attachés à l’artillerie lourde comme des colonnes de munitions ou des parcs, être des compagnies omnibus, des convois
d’ambulances motorisées ou des unités de pontage et de ponton.
Une plaque d'identité richement décorée, réalisée à partir d'une monnaie française, elle a été effectuée par le service number 046707, Robert
Edgar Grimes, appartenant au Motorised Transport de L'Army Service Corps, en tant que conducteur d'ambulance. Il a reproduit sur sa plaque,
de chaque côté de l'ambulance, l'insigne du RAMC et l'insigne de l'ASC.
Une photo-carte prise dans le nord de la France durant l'année 1915. Nos conducteurs affectés à un "Motor Transport Section" sont coiffés
encore de la SD cap 1905, de la légendaire "Gor Blimey", également d'un calot "Kitchener" pour ce qui concerne l'homme debout à l'extrême
gauche. Ils ont conservé leur "goggles" caoutchoutées très pratiques pour se protéger de la poussière argileuse des routes de l'époque. Deux
des conducteurs accroupis, portent des "trade badges" sur le haut des manches.
Un couvre-boite d'allumettes artisanal dont le propriétaire (H.S. Chatfield, service number 82121) a indiqué au dos son temps de
présence sur le front de Ypres (1914/17).
Les chauffeurs de l'époque n'étaient pas comme ils le sont aujourd'hui. C'était tout un exploit de pouvoir conduire. Des chauffeurs étaient donc nécessaires de toute urgence.
Je suis juste allé au bureau de recrutement d'Oxford Street, Weston-super-Mare, et je suis allé chez le médecin. Il m'a passé pour l'Army Service Corps. J'avais des varices et
je ne pense pas que j'aurais pu passer pour l'infanterie, mais j'étais bien pour l'Army Service Corps. Je suis allé à Grove Park à Londres, j'ai passé un test assez sévère sur un
camion de quatre tonnes, en montant une colline escarpée et en ne le laissant pas reculer, etc. J'ai été jugé bon et j'ai donc été mobilisé tout de suite au 14ème MAC et en trois
semaines j'étais en France !
Les nouveaux membres de l'ASC recevaient généralement une formation de base après leur enrôlement. Sidney Woodcock a décrit ses expériences à ce sujet.J'ai été envoyé à Grove Park et équipé à Grove Park avec mon uniforme et tout ce genre de choses, puis j'ai été envoyé à Aldershot. Le matin, nous étions en train de marcher
péniblement, de tourner à droite, de tourner à gauche, de marcher et de tout forer. Et l'après-midi et le soir, nous apprenions à conduire des camions, ce que je pouvais faire
de toute façon ! Conduire de gros camions était une toute autre affaire, mais vous aviez des camions de trois tonnes et je n'avais l'habitude de conduire qu'une voiture Ford à
deux pédales, l'une des toutes premières voitures Ford. J'ai pensé : « Nous ne nous habituerons jamais à conduire ces gros camions. Eh bien, étant dans le monde de l'ingénierie,
il n'était pas difficile de savoir comment faire cela.Certains n'ont reçu aucune véritable formation. Tom Bromley s'est enrôlé dans la section des transports motorisés de l'ASC et s'est rendu en France avant de se rendre compte
qu'il ne savait pas conduire.
Débarqué à Rouen le 15 avril. Je m'engageai le 7 à Londres, j'étais à Rouen huit jours après. J'avais mon uniforme, mon fusil et mon équipement – je ne savais pas quoi en faire.
Aucune formation, absolument rien. Mais avant de partir de Rouen, j'ai dû passer un permis de conduire et c'était la première fois qu'il y avait une idée de trouver ce que je pouvais
faire et ce que je ne pouvais pas faire.
Et cela s'appliquait à tous les autres. Eh bien, j'ai été pris sur une Daimler et ces Daimler à l'époque étaient des voitures très délicates, surtout pour quelqu'un comme moi, qui n'avait
pas d'expérience. C'était une sorte de parcours d'essai par monts et par vaux, qui comportait tous les aspects de la conduite : changement de vitesse ; ralentir; pilotage. Toutes les
choses habituelles que l'on rencontre lors d'un test de ce genre. J'étais absolument sans espoir, aucune idée! J'ai donc raté le test. En réalité, l'officier qui m'a fait passer ce test était
très ennuyé contre moi et a dit des choses très grossières. Mais j'ai échoué ignominieusement c'est le mot !
(Extrait de la logistique de la guerre, IWM)
Couvre-boite d'allumettes en celluloïd, fabriqué à la gloire du "Mechanical Transport Corps".
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