parcours de chasseurs

bonjour
j' ouvre ce post afin de répertorier quelques histoires  et parcours de chasseurs a partir d'une photo ou d'un objet nominatif
tout d abord voici Lucien Touzet
notre homme se trouve en bas a droite , jeune homme, parmi ces "vieux" chasseurs
âgé de 19 ans , maçon de profession, originaire de Souastre dans le pas de calais ,engagé volontaire le 3 décembre 1914  a la mairie de cognac pour le 14eme bataillon de chasseurs, arrivé au corps et chasseur de 2eme classe le 9 décembre 1914

il envoie cette carte photo de lui le 26 décembre 1914 de Suze la rousse du détachement du 14eme chasseur

il passera le 1er juin 1915 au 31eme bataillon de chasseur qui se trouve en Artois
il y sera blessé ( éclat d'obus a la tête ) a la mi juin lors de l'attaque du 15 au 20 juin dans le secteur de lorette ou le bataillon perd pour 60m de terrain 320 chasseurs ,3 officiers et 25 sous officiers
Puis il change de secteur pour Verdun ou il se retrouve face au grenadier de la garde début avril 1916

il sera tué a l étang de vaux le 7 avril 1916

salut fablou très intéressante lecture bonne continuation

Voici un autre chasseur du 31éme
le caporal François Victor pierre dit "bourgeois"
nommé caporal le 11 mars 1915 , son bataillon sera tout d'abord cité pour les faits du mois de mars sur le plateau de lorette


C'est le 22 janvier que le Bataillon monte pour la première fois dans le secteur nord de la Colline de Notre-Dame-de-Lorette. La vie y est rude : on est au contact, à 50 mètres ; les guetteurs sont à l'affût à 15 mètres. Regarder par-dessus le parapet, c'est la mort ; partout la balle vous guette, claque, va chercher les têtes même derrière les créneaux. Et l'on continue de se rapprocher.
Le Plateau est battu terriblement, sans répit. Obus de tous calibres,en rafales rageuses ou par coups réguliers qui semblent rythmer l'œuvre de mort ; bombes et torpilles, engins nouveau-nés dont le fracas déchirant tord douloureusement les nerfs, trouble des cervelles.
Chaque jour, on relève des morts et des blessés nombreux.
Le 28 février, des bruits de travaux souterrains sont perçus ; le bombardement devient plus violent. Le 1er mars, il est formidable, les tranchées sont bouleversées, partout des tués et des ensevelis. A deux reprises, l'ennemi tout proche a pu voir, stupéfié, à la lueur rouge des éclatements, des hommes travaillant dans l'épaisse fumée.
C'est le Lieutenant Sébastia, Commandant la 6e Compagnie et ses hommes qui, à la sape 5 écrasée de torpilles, secourent leurs camarades deux fois enterrés. Le Commandant de Lalene-Laprade, avançant dans le feu, monte lui-même à la sape 5 ; il y voit les chasseurs calmes et résolus, prêts à recevoir l'ennemi.
Le 3 mars, le Bataillon en partie descendu à Bouvigny et a Marqueffles a encore en secteur 3 Compagnies : les 2e et 3e en première ligne sentant les mines sous leurs pieds, la 5e en réserve
A 6 heures, dominant formidablement le tonnerre du feu roulant, les cratères s'ouvrent, puis laissent 'retomber avec une pluie de pierre, des corps et des membres sanglants. La masse de trois régiments ennemis se précipite : arrêtés de face par les survivants des 20 et 3e Compagnies, les allemands, qui ont pu pénétrer dans le secteur voisin, débouchent dans leur dos.
Saisissant l'arme qu'ils trouvent, la hache, la pioche ou le couteau, les chasseurs s'accrochent aux assaillants qu'ils étreignent en un corps à corps sans merci ; mais sous le nombre, il faut succomber. Seuls, quelques isolés et quelques petits groupes, sont ralliés par le Capitaine de Boishue, grièvement blessé et resté quand même à son poste, et qui les dégagera malgré la fusillade qui les poursuit et les abats. Le reste du Bataillon remonte aussitôt pour contre-attaquer ; en liaison à droite avec le 10e Bataillon, à gauche avec le 149éme Régiment ; objectif, la tranchée allemande continuant le boyau 6. Mais la préparation d'artillerie est insuffisante : sous les feux de l'Infanterie allemande, qui n'a pas souffert et sous les tirs d'écharpe, on ne peut conquérir que cent mètres. L'attaque est reprise le lendemain 4 mars. A 16 heures, méprisant l'extrême violence du tir de contre-préparation, les chasseurs bondissent sur le parapet, puis s'élancent, superbement, enlevés par le capitaine Dubarle et le Chef de Bataillon. Mais le tir de barrage, les feux de mitrailleuses sont trop meurtriers. En trois quarts d'heure, le Bataillon ne progresse que de 100 mètres et subit des pertes graves.

Victor François sera de nouveau cité pour les combats de mai ,mais cette fois ci il y perdra la vie.

il est enterré a la nécropole de notre dame de lorette


le 31éme alternera ensuite en novembre avec le 1er bcp qui lui sera sur le secteur du bois en H
Voici une carte  du 1er bcp

Bonjour Fablou et à tous, une autre citation du 31eme BCP décernée à l'adjudant Louis Lardon, en raison d'un fait d'armes effectué le 3,4 et 5 mars 1915 sur le plateau de Lorette, ainsi qu'un képi Polo qui a appartenu à un capitaine du 31eme BCP.












Byng

salut Byng
cet adjudant fut blessé a tahure en mai 1916
fab

Extrait d'un livret militaire ayant appartenu au caporal Huger Emile du 1er BCP, blessé à Souchez le 24 septembre 1915 (veille de l'offensive) à 16h30 par éclat d'obus au genou. Premier pansement effectué deux heures après dans le boyau (tranchée), deuxiéme pansement effectué trois heures et demie après dans un abri de premier secours (à Aix-Noulette), envoyé a Barlin puis Bruay (hopitaux de proximité) et finalement au Havre (hopital mixte).




Extrait de l'historique du 1er BCP relatant l'offensive du 25 septembre 1915 dans le secteur de Souchez.


Un casque Adrian de Chasseurs, trouvé dans le secteur du Bois en Hache.





Byng

Bonsoir fablou,

Excellente idée ce nouveau post et que je vais suivre avec intérêt .
Merci beaucoup et merci beaucoup à tous ceux qui contribue à l'enrichir.
Cordialement à tous.
Jean-luc

Bonjour à tous, bonjour Fablou,

Pour illustrer le parcours de Victor FRANCOIS, voici une photo issue d'un album allemand de ma collection.

On y voit deux soldats français vus de la tranchée allemande et à travers le réseau de barbelés.

Louis Maufrais raconte dans "J'étais Médecin dans les Tranchées" que, lors des combats d'Argonne qu'il a vécus en 1915, les combattants en étaient même à lancer des boîtes de conserve remplies d'urine sur les Allemands...



Merci de ces parcours

Cordialement.
P. Lamy

Bonjour à tous,
Ma petite participation avec cet historique du 31ème BCP


Cordialement
Alpin

Bonjour à tous, une photo tirée d'un historique du 31eme BCP. Sur ce cliché figure le sous-lieutenant Porte, le lendemain de l'attaque du Bois-en-Hache le 13 octobre 1915, tué la même année.



Une image pieuse concernant l'anniversaire de la mort du sous-lieutenant Pierre Durand du 31eme BCP tué au Bois-en-Hache le 25 septembre 1915.






Byng

Un autre parcours de Chasseurs, celui du lieutenant Jacques Fain du 20eme BCP, je lui avais consacré un post il y a déjà plusieurs mois. Il a été tué lors de l'attaque du plateau de Lorette, le 9 mai 1915.


Promotion "Montmirail" Saint-Cyr 1912-1914, affecté au 20eme BCP, mort pour la France le 9 mai 1915 à Notre-Dame-De-Lorette. Il reçoit à titre postume la croix de guerre avec palme, puis décoré à l'ordre de Chevalier de la Légion d'Honneur après guerre.



Lettre testament effectuée par le lieutenant Fain à son père la veille de sa mort.


Le post qui lui est consacré:
https://lagrandeguerre.1fr1.net/t107381-lieutenant-j-fain-20eme-bcp-nd-de-lorette-9-mai-1915





Byng

bonjour
voici une photo des cantonnements de Maroeuil (pas de calais) avec le sous lieutenant Albinet au 61éme bataillon de chasseurs

le 61éme se trouve depuis quelques mois en Artois. Le printemps arriva, apportant avec lui tous les espoirs d'offensive et de succès. Les préparatifs d'une action de grande envergure se multiplièrent dans le secteur du corps d'armée. Et le 9 mai, le 61émé eut l'honneur de partir en première vague à l'assaut des fortifications allemandes qui défendaient Souchez. L'attaque fut préparée par un bombardement formidable, qui enthousiasma les chasseurs. Pendant trois heures, les 75, les 155 et les 220 vomirent des tonnes de mitraille, broyant les organisations adverses. A 10 heures, le 61e, au pas gymnastique, s'élança. Ce fut magnifique; les défenses allemandes furent submergées, les défenseurs tués ou pris; et, à 11 heures, le 61éme avait réalisé près de 4 kilomètres d'avance, balayant tout sur son passage. Hélas! à quel prix! La citation du bataillon à l'ordre de l'Armée est élogieuse :
A l'attaque du 9 mai 1915, a gagné en 1 h. 3o plus de 3 kilomètres de terrain; puis, bien qu'ayant perdu son chef de corps, trois commandants de compagnie, quinze chefs de section et plus de la moitié de son effectif, a combattu avec la plus grande énergie pendant trois jours consécutifs, attaquant sans cesse sans céder un pouce de terrain à l'ennemi.
le sous lieutenant Albinet quand a lui fut blessé 3 jours plus tard  
je n'ai pas trouvé plus d'infos sur ce sous lieutenant si quelqu'un a son parcours je pense qu'il originaire de gironde car cette carte photo est destinée au village de Tauriac a l'adresse de "la gravière" en gironde

Bonjour à tous, une plaque d'identité qui a appartenu à un Chasseur du 10eme BCP, Joseph GRAVIER, matricule 2243,  de
la classe 1907. Elle a été retrouvée à Notre-Dame- De-Lorette il y a quelques années, ce chasseur a été tué le 5 mars 1915.


(collection privée)


(collection privée)










Notre Dame De Lorette, 21 décembre 1914-5 mars 1915

La bataille d'Ypres est gagnée ! Contenu partout jus-
qu'à la mer, l'ennemi essaie d'étayer son front sur des
positions solides et dominantes. En Artois, c'est la crête
de Notre-Dame-de-Lorette qu'il veut tenir et il s'acharne
contre cet objectif. De notre côté, la défense est âpre ;
nous sommes mal reliés vers l'arrière et surtout nous
avons à lutter contre un ennemi aussi tenace que le
Boche lui-même : la boue.

C'est dans ces conditions que le bataillon, sous les
ordres du commandant Faury, prend le « secteur» le 21
décembre.

Durant cette période d'efforts quotidiens, il n'est pas
de journée qui n'ait eu son partage de difficultés, de
labeur, de patient héroïsme. Les contre-attaques de jan-
vier, en coopération avec le 3e B.'C. P., comptent parmi
les plus rudes de ces journées. La lre compagnie y gagne
une citation à l'ordre du bataillon. Mais ce fut bien autre
chose encore lorsque le 3 mars au matin, après une
explosion de mines, l'ennemi se précipite sur nos posi-
tions bouleversées. La première surprise passée, on se
ressaisit. Les mitrailleuses des caporaux Rebourgeon et
Vaillant tirèrent jusqu'au dernier instant. Le sous-lieu-
tenant Merlin, après avoir assuré la retraite de ses hom-
mes, se lit tuer sur place. Avec une égale vaillance, le
lieutenant Faucon mourut à son poste.
Mais déjà de petits groupes se préparaient à la contre-
attaque. A la tète de l'un d'eux, le sous-lieutenant
Léonard tombait bravement et les grenadiers de la 3e
forçaient l'ennemi à céder le pas, gagnant là une belle
citation à l'orde du C. A. pour une compagnie.

Dès le soir même, une contre-attaque générale est
organisée; elle se heurte aussitôt à un feu meurtrier;
force est de remettre au lendemain.

Le 4, après un feu roulant d'artillerie, la première
« préparation » à laquelle assiste le bataillon, le 31e atta-
que à gauche. Son mouvement permet notre progres-
sion ; la 5° compagnie capture 70 prisonniers ; nous
avons presque atteint de nouveau notre ligne initiale.

Le 5 au soir, le bataillon exténué est relevé. Sur le
plateau de Lorette, il a perdu en trois jours 12 officiers
et 460 gradés et chasseurs.

(Source: Historique du 10eme Bataillon de Chasseurs à pied
 Imprimerie Henri Haut, Remiremont)






Byng

Bonjour à tous et merci pour ces évocations, que je découvre   .

Je ne sais donc pas si c'est toujours valable mais concernant:
Albinet adjudant au 61ème B.C.P. nommé sous-lieutenant et maintenu au 61ème B.C.P. à dater du 1er décembre 1914 (J.O. du 1er janvier 1915)

cordialement
Thélu

Salut ,

Très évocatrice cette plaque de Gravier Joseph !  

Une plaque de service militaire je pense , que je possède du chasseur Caula Charles du 14ème Bataillon de Chasseurs à Pieds tué au Lingekopf le 11 septembre 1915 .

Enterré avec ses camarades à la nécropole du Col du Wettstein à Orbey .























Je n ' ai malheureusement pas cherché le contexte du combat ayant provoqué son décès dans le JMO car je ne sais pas comment m ' y prendre ( je ne maitrise pas ces recherches ) , j ' ai des centaines de plaques dont une bonne cinquantaine de blessés et au moins 20 tués dans le même cas de figure en attente de plus de précisions .....

Un autre chasseur également du 14 ème Bataillon également tué au Linge le 20 juillet 1915 qui lui a été rapatrié dans mon village . Dans son village .









Cdlt , Quentin .

Bonjour Quentin,
Le  20 juillet, c'est le premier jour de la catastrophique attaque du Linge, véritable échec clôturé par une pause le 21 avant une nouvelle attaque le 22 juillet sans plus de succès. Les valeureux chasseurs n'enleveront jamais la crête sommitale et seront victimes des coups des Allemands qui les surplombaient.
Après une traversée à découvert d'une zone dégagée et marécageuse, en escaladant les pentes les chasseurs ont progressé dans des éboulis rocheux battus par les feux des mitrailleuses sous abri bétonné, qui étaient intactes après la préparation d'artillerie, tout comme les réseaux de barbelés.
Le 11 septembre c'était la période des attaques et contre-attaques, des épisodes très difficiles pour des gains de quelques mètres de tranchées parfois perdus dans l'heure qui suit.
Vois mon post chasseurs, 47e DI, j'y ai raconté tout en détail sur plusieurs pages.
Le 14e BCA faisait partie de la 47e DI affectée au secteur du Linge dès début juillet 1915.
Cordialement.
P. Lamy

Salut ,

Merci pour ces infos et le conseil pour le post .

En revanche je n ' arrive pas à le trouver dans la barre des recherches .

Il est dans quelle rubrique ? ( Ou si tu as le lien . )

Merci encore .

Cdlt , Quentin .

Byng-boys a écrit:

Bonjour à tous, une plaque d'identité qui a appartenu à un Chasseur du 10eme BCP, Joseph GRAVIER, matricule 2243,  de
la classe 1907. Elle a été retrouvée à Notre-Dame- De-Lorette il y a quelques années, ce chasseur a été tué le 5 mars 1915.


(collection privée)


(collection privée)










Notre Dame De Lorette, 21 décembre 1914-5 mars 1915

La bataille d'Ypres est gagnée ! Contenu partout jus-
qu'à la mer, l'ennemi essaie d'étayer son front sur des
positions solides et dominantes. En Artois, c'est la crête
de Notre-Dame-de-Lorette qu'il veut tenir et il s'acharne
contre cet objectif. De notre côté, la défense est âpre ;
nous sommes mal reliés vers l'arrière et surtout nous
avons à lutter contre un ennemi aussi tenace que le
Boche lui-même : la boue.

C'est dans ces conditions que le bataillon, sous les
ordres du commandant Faury, prend le « secteur» le 21
décembre.

Durant cette période d'efforts quotidiens, il n'est pas
de journée qui n'ait eu son partage de difficultés, de
labeur, de patient héroïsme. Les contre-attaques de jan-
vier, en coopération avec le 3e B.'C. P., comptent parmi
les plus rudes de ces journées. La lre compagnie y gagne
une citation à l'ordre du bataillon. Mais ce fut bien autre
chose encore lorsque le 3 mars au matin, après une
explosion de mines, l'ennemi se précipite sur nos posi-
tions bouleversées. La première surprise passée, on se
ressaisit. Les mitrailleuses des caporaux Rebourgeon et
Vaillant tirèrent jusqu'au dernier instant. Le sous-lieu-
tenant Merlin, après avoir assuré la retraite de ses hom-
mes, se lit tuer sur place. Avec une égale vaillance, le
lieutenant Faucon mourut à son poste.
Mais déjà de petits groupes se préparaient à la contre-
attaque. A la tète de l'un d'eux, le sous-lieutenant
Léonard tombait bravement et les grenadiers de la 3e
forçaient l'ennemi à céder le pas, gagnant là une belle
citation à l'orde du C. A. pour une compagnie.

Dès le soir même, une contre-attaque générale est
organisée; elle se heurte aussitôt à un feu meurtrier;
force est de remettre au lendemain.

Le 4, après un feu roulant d'artillerie, la première
« préparation » à laquelle assiste le bataillon, le 31e atta-
que à gauche. Son mouvement permet notre progres-
sion ; la 5° compagnie capture 70 prisonniers ; nous
avons presque atteint de nouveau notre ligne initiale.

Le 5 au soir, le bataillon exténué est relevé. Sur le
plateau de Lorette, il a perdu en trois jours 12 officiers
et 460 gradés et chasseurs.

(Source: Historique du 10eme Bataillon de Chasseurs à pied
 Imprimerie Henri Haut, Remiremont)






Byng

la tombe de joseph gravier a la necropole d ablain saint nazaire

Bonjour Quentin,
Ce post est dans la rubrique "parcours de régiments" avec comme titre "Parlons chasseur"
Cordialement.
P. Lamy

Bonjour à tous,

Une autre évocation de parcours de chasseurs, celui du capitaine Pierre André Dubarle du 31ème B.C.P. mort pour la France le 4 mars 1915 à Notre-Dame de Lorette


DUBARLE Dominique Eugène Félicien Pierre André
Né le 14 août 1879 à Troyes (Aube) Fils d’Auguste Léon et de Cantel Blanche.
Marié le 22 août 1906 à Biviers (Isère) avec de Polinière Marie.
N° matricule au recrutement : 461 – Coulommiers - Classe : 1899
Engagé volontaire pour 3 ans, le 23 octobre 1899 à Lagny (Seine-et-Marne). Elève de l’Ecole spéciale Militaire de Saint-Cyr, le 25 octobre 1899, promotion « In Salah » (1899-1901). Nommé sous-lieutenant le 1er octobre 1901 au 150ème régiment d’infanterie. Nommé lieutenant le 1er octobre 1903. Passé au 10ème bataillon de chasseurs à pied, le 24 novembre 1905. A suivi les cours de l’école de tir du camp de la Valbonne en 1907. A suivi les cours de l’école régionale de skis de Gérardmer en 1911. A accompli un stage au 4ème régiment du Génie à Grenoble en 1911. Nommé capitaine au choix le 23 septembre 1913 et passé au 31ème bataillon de chasseurs à pied. Admis à l’Ecole supérieure de la guerre (J.O. du 21 mars 1914). Parti en campagne au 31ème bataillon de chasseurs à pied à la tête de la 4ème Cie. Cité à l’ordre du 21ème C.A. (du 25 août 1914 – J.O. du 13 septembre 1914) : « S’est particulièrement distingué dans les différents combats livrés les 8 et 9 août 1914 ». Blessé le 19 septembre 1914, au combat de Souain (Marne). Evacué et arrivé le 23 septembre 1914 à l’hôpital de Grenoble (Isère), un certificat de visite mentionne 5 blessures, (plaie par balle main gauche, 3 plaies en séton par balles au thorax, plaie par balle cuisse gauche). A rejoint le bataillon le 18 janvier 1915. Tué à l’ennemi le 4 mars 1915 à Notre-Dame de Lorette (Pas-de-Calais). Acte de décès transcrit le 10 mars 1916 à Pomponne (Seine-et-Marne).
Citations antérieures (à l’Ordre de l’Armée) :
A l’ordre de la 1ère armée (n°17 du 25 août 1914 – J.O. du 13 septembre 1914)
1 - « S’est particulièrement distingué dans différents combats livrés par le 21ème C.A. du 11 au 14 août 1914 et pour le combat du col de Sainte-Marie les 8 et 9 août 1914 ».
A l’ordre de la 1ère armée (n°53 du 26 septembre 1914  - J.O. du 8 octobre 1914)
2 - « Pour sa conduite admirable dans la prise du col de Saint-Léon (Lorraine), le 20 août 1914 ».
3 -  « Déjà cité pour sa belle conduite dans un premier combat, s‘est de nouveau distingué en s’élançant à l’assaut avec une compagnie de 150 chasseurs sur la première tranchée allemande, dont il s’est emparé. Officier d’une énergie indomptable ». (du 18 octobre 1914 – J.O. du 20 novembre 1914)
4 – « A entraîné avec vigueur sa compagnie jusqu’à la première tranchée allemande. A fait preuve d’une énergie, d’un sang-froid et d’une bravoure au-dessus de tout éloge ». (J.O. du 15 octobre 1914)




A travers cette évocation nous évoquerons également celle de son frère Robert Dubarle (Louis Dominique Joseph Pierre Robert) capitaine au 68ème B.C.a. mort pour la France le 15 juin 1915 à Metzéral (Alsace) dont les lettres de guerre ont fait l'objet d'un livre à la librairie académique Perrin et Cie - 1918.
A noter que le fils aîné de Pierre André Dubarle né en 1909 312ème R.A. est mort pour la France le 15 décembre 1944 à Plainfaing (88)


Cordialement
Thélu

Bonjour,
Merci Thélu de ces évocations d'officiers, qui faisaient preuve d'un courage énorme, mais aussi d'une certaine inconscience sous le feu nourri des Allemands. Mais, avaient-ils le choix.
La voie vers Metzeral était presque ouverte mi-juin 1915, les Français auraient pu pousser plus avant dans les lignes allemandes, qui avaient été désorganisées par leur attaque et auraient vite été débordés.
Mais, on ne refait pas l'histoire.
Mais... L'état major de Chantilly a décidé autrement, l'attaque devait avoir lieu par les crêtes pour ensuite aborder la vallée de Munster. Les Allemands avaient eu le temps au printemps 1915 d'organiser et fortifier ces crêtes, avec de nombreux blockhaus pour mitrailleuses. On connaît la suite...

Cordialement.
P. Lamy

Bonjour Lamy,
Merci pour cette analyse, sur un secteur trop souvent oublié. Là aussi, notre infanterie a payé le prix fort.
Cordialement
Thélu

Bonsoir à tous,
A propos d'Albinet... quelques réponses.

FICHE MATRICULE AD 33





A suivre...
Cordialement
Thélu

bonsoir
merci a thelu pour la fiche du sous lieutenant Albinet par contre on ne le retrouve pas dans le 61eme chasseurs

Bonsoir Fablou, bonsoir à tous,
C’est exact le 61éme BCP n’est pas mentionné sur la fiche matricule, mais le 21éme BCP l’est.
Le 21éme était le bataillon actif rien d’anormal
On retrouve bien tout de même la date de nomination au grade de sous lieutenant correspondant à celle citée dans le JO de décembre 1914 (voir le post d’hier).
Le dossier Leonore mentionne bien le leu de résidence La Graviére Tauriac Gironde
Pour moi c’est bien le SLt Albinet blessé en Artois dans les rangs du 61éme BCP

Cordialement
Thelu