Dossier général : les conducteurs automobilistes

Les conducteurs automobilistes

Ces automobilistes sont recrutés sur leur aptitude à conduire un véhicule. Ce sont parfois même en 1914 des propriétaires de voitures réquisitionnées. Le règlement interdit aux officiers de conduire eux-mêmes les véhicules militaires, ce qui n'est pas toujours respecté, ce qui donne lieu a des inspections du service automobile sur les axes les plus fréquentés. Les officiers des parcs et ateliers de réparation peuvent conduire les véhicules qui ont été réparés sous leur autorité.
Ce n'est qu'en septembre 1917 sont délivrés par le ministère de la guerre les premiers brevets de conduite pour les conducteurs militaires

I.) Photos d'époque

une photo d'un automobiliste (collec. Admin)




















homme du service automobile (collec. Sturmtruppen09)




photos (collec. poilu45)





l' arrière grand père du membre chercheur57



une autre photo de l'arrière grand père(sous la croix) qui faisait partie de la TM 41.




Deux photos pour illustrer ce sujet, dont une concernant la veste en cuir vue plus haut (collec. Ladosse)






un  aïeul du membre Beorix :





une section d'automobilistes (collec. pascuan)

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II.)La tenue des conducteurs

Le premier règlement sur la tenue des automobilistes date d'août 1910 : les personnels affectés aux "poids lourds" portent la tenue des hommes montés du train des équipages militaires ; les conducteurs d'automobiles des quartiers généraux conservent la tenue des sections de secrétaires d'état-major auxquelles ils sont rattachés.

Mais en fait ils vont porter la même série de vêtement, la plus adaptée a leur fonction :
- capote gris-de-fer-bleuté à partir de 1913
- culotte d'homme monté garance avec molletières bleues foncées
- ensemble de treillis bleu
- gants moufles
- un brassard garance avec lettre A en blanc, unique marque distinctive
- képi et pattes de col sont ceux du train pour les poids lourds, ceux des sections de secrétaires d'EM pour les conducteurs de QG

En 1914 les conducteurs sont recrutés dans toutes les armes en plus des engagés volontaires. Vont se côtoyer garçons de bonne famille et conducteurs chevronnés.

Avoir un permis de conduire et une voiture à l'époque étaient réservés à une minorité assez aisée. Ces conducteurs au service de l'armée ont donc de l'argent et n'attendent pas les effets de l'intendance. Ils s'habillent souvent à leurs frais de façon très chic et avec des habits de confections diverses et peuvent s'apparenter parfois à des officiers alors qu'ils n'ont pas de galons. Ce zèle était parfois très mal vu.

planche d'A. Jouineau sur les uniformes 1915/18:



II.A) Le règlement

Insignes et distinctives 1915-1917

En 1915 c'est le grand changement de l'uniforme pour toute l'armée française. Le 17 mai 1915 le brassard automobiliste devient bleu horizon tout comme l'uniforme, avec la lettre A en garance. Puis le 16 septembre 1916 le A devient bleu foncé. Les automobilistes disposent déjà depuis le 20 mai 1916 d'un signe distinctif : des pattes de col en drap vert (nouvelle couleur du train) avec lettre A en drap garance.

Le brassard "A" n'a donc plus d'utilité et est supprimé en juillet 1917 (sauf pour les officiers). Le haut du bras gauche étant devenu libre, il sera créé en octobre 1917 un insigne a coudre réservé aux hommes pourvus du permis de conduire civil ou militaire : un volant en drap bleu foncé pour les brigadiers ou conducteurs et brodé en fil d'or ou d'argent pour les sous-officiers et maîtres-ouvriers dépanneurs.

En 1918, règlement d'ensemble

Un règlement tardif arrive car depuis la tenue bleue horizon il n'y en a pas eu. Les officiers portaient leur tenue d'arme d'origine, par exemple, mesures prises :

-Officiers: tenue de campagne avec écussons et passepoils verts, galons or et sur les écussons se trouve une grenade avec le A dans la bombe. képi noir avec galons or et grenade avec lettre A

-Adjudants-chefs : même tenue que officiers, sauf galons or/rouge

-Adjudants : même tenue, fausse jug du képi en or, galons argent/rouge

-Sous-officiers et hommes de troupe : écussons vert avec A en drap garance, passepoils verts, galons or pour sous-off

Col d'une vareuse tailleur de sergent datée 1917




pattes de col, insigne et brassard d'automobiliste (collec. Vachequirit)




II.B) Les effets chauds spéciaux

Dès le règlement de 1910 il est dit que les conducteurs pourront porter des effets spéciaux comme des vestons de cuir si la température l'exige.
En octobre 1914 le ministère de la guerre commande des paletots de cuir pour les automobilistes qui sont constitués à l'entrepot d'effets de Dijon (cet entrepôt stockera pendant toute la guerre les effets pour automobilistes : treillis bleus, couvertures, gants mouflés, lunettes d'automobilistes, vestes en cuir, peaux de chèvres), des paletots canadiens seront fournis par milliers des 1914 aux automobilistes.

Le personnel féminin du service automobile recevait (une centaine environ) un uniforme (jupe, molletières, bonnet de police, vareuse) en drap kaki-réséda semblable à la couleur de l'armée russe sur le front français.

III.) Diverses pièces en lien avec ce thème présentées par les membres

Brassard de conducteur automobile (collec. snocxuatrom)










un bonnet de police avec la spécialité de conducteur (collec. poilu45)




képi de Capitaine de l'artillerie portant l'insigne automobiliste (collec. bazoin)



Voici un képi que j'ai vendu, je regrette






post de CoyoteCarmin67

Encore un petit "chef-d'oeuvre" de Carnet a dessins de Leon Lepeltier...

" Vie et Moeurs des Automobilistes pendant la Guerre "

Richement illustré, et dédié a son fils... et toujours avec sa touche d'humour.

Bonjour confinement oblige, j'ai fouillé mes tiroirs et retrouvé une petite pochette que m'avait donné un ami !!






Elle appartenait a son arrière grand-père qui avait fait la grande guerre celle d'avant le coronavirus !!

Dedans plusieurs documents que je soumet à votre curiosité et votre appréciation :

Tout d'abord une caricature qui donne un premier indice sur le poste tenu par notre inconnu



Visiblement on parle de service de l'automobile avec un grand A

Ensuite un bon de mouvement daté du 27 juillet 1917



Apparemment le service de l'automobile appartient à la Direction de l'Arrière!! Notre poilu pourrait être le maréchal "des" logis LUCAS ?

Malheureusement je ne connait pas la hiérarchisation des grades dans ce service !!

En tout cas il est responsable de 46 camions

Puis une note personnelle du 11 août 1917 détaillant le transport d'éléments du 96 éme RI 81 éme RI et 122 éme RI. Ces régiments faisaient tous partie du 16 ème CA

Pour les transporter a IPPECOURT




IPPECOURT était notamment un terrain d'aviation dans la région de VERDUN !

Une recherche rapide sur le net permet de confirmer que ces trois régiments ont combattu en août 2017 sur la côte 304 et le Mort Homme !

L'ordre de mouvement de 46 camions daté du 27 juillet était il un prélude au transport des éléments de ces trois regiments

La note fait ressortir la présence d'environ 2000 soldats pour 46 camions

En supposant peut-être a tort qu'un camion transporte 20 poilus, il a fallu deux voyages  

le 96 eme est parti de FAINS le 81 eme de BRILLON LE 122 EME DE VILLE SUR SAULX 3 village prés BAR LE DUC à environ 40 ou 50 km de IPPECOURT (merci Mappy) selon le village

Cela devait être une zone de repos pour ces régiments.

Ensuite un état détaillé du stationnement de la 5 eme DI au 18 août 1918




Cela me parait être un document relativement important, sur la localisation et le détail de la 5 eme DI à ne pas mettre entre toutes les mains
Enfin que veux dire S.S.M. 539 ??

En continuant un petit carnet noir sur lequel notre conducteur à pris des notes sur sa formation de mécanicien





Deux bouts de toiles de jute ( dixit mon infirmière et néanmoins épouse) Nota par les temps qui courent une épouse infirmière c'est utile bien qu'elle ne soit qu'infirmière de 1914 !!!



Pour réparer les sièges des camions, pour réparer les durites de moteurs ????

Pour terminer le guide du permissionnaire, tout est dit dans le titre !!




Voilà il ya de quoi moudre du grain et profiter de ce confinement pour élaborer les théories les plus improbables sur ce soldat et son parcours !!

Si vous avez des infos sur le service automobile je prends

Bonne santé à tous

Dragon06

Salut DRAGON06

J'ai tenté des recherches sur l'homme. Logis est aussi un nom de famille, mais aucun Lucas Logis sur le site du Grand Mémorial (qui regroupe les fiches matricules).

Quant à faire des recherches sur le nom de famille Lucas, je sais qu'on part sur 4 à 5 semaines de confinement mais il y a 6612 résultats..!

Je n'ai rien trouvé sur le S.S M 359, je n'arrive pas à trouver d'infos sur le Service Automobile sur le site Mémoiredeshommes (à moins que ce ne soit confondu avec les JMO du Train des équipages..?).

En ce qui concerne le grade de maréchal-des-logis, il me semble avoir lu qu'au début de la guerre les conducteurs dépendaient du train des équipages, donc le grade peut correspondre.

bonsoir
voici un képi de sous lieutenant service auto du train des équipages







képi modèle 19 à carcasse toile, couleur du train grenade brodée avec un A
daté février 1930

Bonsoir !!

Je pense qu'il doit s'agir d'une pièce rare

merci pour le partage

les chauffeurs avaient t ils une tenue particulière ou était ce l'uniforme du train des équipages !!

Bonne santé

Alain

bonsoir
les premiers avaient seulement des brassards
avec l'organisation du service, la rationalisation des véhicules l'uniforme a suivi.
le plus curieux dans cet uniforme et ce képi c'est que le service auto s'est démarqué du train et  a perçu réglementairement un képi noir type artillerie  avec le A dans la grenade.
j'ai pourtant dans ma collection un second képi du service auto avec un A aux couleurs du train et daté février 30( merci mr Folliet de Lyon de dater ses képis)

Le képi du personnel auto devient tout noir en 1918.

Apparemment, en 1920, le texte est annulé, et on revient aux couleurs de l'arme d'origine.

Je ne trouve plus mention du service auto dans les règlements d'uniformes des années 30; supprimé ou incorporé au train (?) entre le milieu des années 20 et cette date ?

Je vous propose cette nature morte autour de l'automobile avec mes pièces et plus particulièrement de la tunique.










A l’époque, lorsque j'ai acheté ma petite veste de conducteur, elle faisait en fait parti d'un ensemble du même homme de deux tuniques dont une armée d'Orient.

Vous verrez avec un œil aguerri, le petit "A" brodé directement dans   la grenade

Faisant un passage chez l'ami, avec qui on avait acheté l'ensemble a deux le voila en présentation :









Retour de promenade en dans le Cantal, avec une belle photo dans un cadre de conducteur de 14/15.

Bonjour,

Petite participation :




GARAU

Bonjour,

Sujet remis en page avec ci-dessous d'autres photos/pièces d'uniforme.

Romain

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Post de 5e REI










Post de max

voici deux vareuses de conducteur automobile toutes les deux montées d'origine.

Vareuse dite nouvelle de sous lieutenant, brisque de présence au front (3ans) sur la manche gauche, pattes de cols grenade avec le A en cannetille or sur fond vert.







Vareuse de sous officier, grade de sergent en galon argent, pattes de cols A encerclé de couleur sur fond vert, barrette de rappel de la médaille de la campagne d'Italie avec citation.

Un conducteur.

Bonjour

Mon Général a écrit:

La tenue des officiers du service des convois automobiles est décrite dans un manuel de 1913 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6555944m/f15.item.zoom
"Les officiers du service des convois automobiles conservent la tenue de leur arme d'origine. Ils portent cependant un écusson muni d'une grenade comportant dans la bombe la lettre A et, en outre, un brassard en drap rouge sur lequel cette même lettre est brodée en argent."

Jean

Admin a écrit:

Insignes et distinctives 1915-1917

En 1915 c'est le grand changement de l'uniforme pour toute l'armée française. Le 17 mai 1915 le brassard automobiliste devient bleu horizon tout comme l'uniforme, avec la lettre A en garance. Puis le 16 septembre 1916 le A devient bleu foncé. Les automobilistes disposent déjà depuis le 20 mai 1916 d'un signe distinctif : des pattes de col en drap vert (nouvelle couleur du train) avec lettre A en drap garance.

Le brassard "A" n'a donc plus d'utilité et est supprimé en juillet 1917 (sauf pour les officiers). Le haut du bras gauche étant devenu libre, il sera créé en octobre 1917 un insigne a coudre réservé aux hommes pourvus du permis de conduire civil ou militaire : un volant en drap bleu foncé pour les brigadiers ou conducteurs et brodé en fil d'or ou d'argent pour les sous-officiers et maîtres-ouvriers dépanneurs.

En ce qui concerne l'insigne créé en 1917, je me demande s'il a vraiment été porté par les conducteurs du service automobile (ceux qui portent déjà la lettre A sur le col).
Pour l'instant, je n'ai vu cet insigne représentant un volant que sur les photos d'artilleurs.


Jean

kepi54140 a écrit:

voici un képi de sous lieutenant service auto du train des équipages.

On ne serait pas plutôt ici sur un adjudant-chef .

Bonjour

Merci pour ce sujet
Voici ma petite participation



Bonne soirée

mutze07

bonjour

sujet très intéressant  Témoignage d'un conducteur d'auto-sanitaire, ce livre brosse le tableau des secours au front : chauffeurs épuisés, blessés ou tués, routes impraticables, voitures surchargées, touchées par les obus, postes de secours engorgés ou impossibles à évacuer.

Le témoignage de Pierre-Alexis Muenier est unique en son genre. C'est le seul que nous ayons de cette branche si importante du service médical : les secteurs d'autos chargées du transport des blessés. Admirablement écrit, sobre, précis, rigoureux, ce livre nous place au coeur de l'assaut sur Verdun lors des journées cruciales de la dernière semaine de février 1916 ; l'essentiel du récit, d'ailleurs, étant consacré aux 24, 25 et 26 février, période clé, décisive de l'engagement de la bataille de Verdun. Avec la Section Automobile Sanitaire 61, Pierre Muenier enlève sur la ligne du feu, à Bras et Louvemont détruits systématiquement par l'artillerie allemande, les blessés en plein enfer. Ces coulisses de la grande bataille, plus affreuses que la scène de premier plan parce qu'on n'y voit que des épaves humaines, Muenier en brosse un tableau inoubliable. Chauffeurs épuisés, blessés ou tués, routes impraticables, voitures surchargées, touchées par les obus, postes de secours engorgés et impossibles à évacuer : pour un homme atteint, arraché à la zone mortelle, quatre ou cinq restent en souffrance ; Muenier a su voir et rendre compte de ce drame. La rencontre d'une colonne de zouaves et de tirailleurs africains montant en renfort sous les rafales de neige, Verdun sous les obus, l'arrivée du 20e Corps sur le champ de bataille, le poste de secours de Bras sont d'émouvants et magnifiques morceaux d'anthologie. , dit l'auteur. Tout ce que l'on ne saura jamais d'essentiel et d'humain sur la guerre se trouve exprimé dans L'Angoisse de Verdun". (note de l'éditeur)
cdlt Roger