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104RIVoici une vue d’ensemble des képis présentés ici, on appréciera les nuances de couleur…
Je vois régulièrement un flottement au sujet de la destination de ces képis. Je vais donc tenter de débroussailler le sujet.
Les képis d’officier en drap de fond naissent dès les 1er mois de la guerre. En août 1914, quant la guerre éclate, les officiers, comme
la troupe, doivent recouvrirent leur képi d’un manchon pour dissimuler leur couleur et leur soutache trop voyant. Rapidement des officiers font confectionner des képis en drap gris bleu de fer gardant leur képi d’avant guerre comme képi de service.
Le képi gris bleu de fer a alors une vocation purement de combat dont le rôle 1er est la discrétion. La jugulaire est en tissu et les boutons en corozo ou recouvert de drap et bien sur il n’arbore aucune marque de grade.
Avec la notice modificative du 9 décembre ces képis prennent une couleur bleu horizon.
Voici une magnifique photo (collection lebel86 que je remercie au passage pour son autorisation d’utilisation). Cette photo présente le sous lieutenant Oustry qui décéderas d’un accident d’auto en avril 1916. Celui-ci s’est fait photographié en tenue de combat avec ceinturon troupe et
cartouchière, sans doute lors de la réception de son nouvelle uniforme au printemps 1915. La barbe devra être coupé après pour permettre l’utilisation des tampons anti- gaz. Celui-ci porte un képi de combat réglementaire sans marque de grade et avec la jugulaire en tissus.Rapidement la mode s’en empare. Le képi de combat, prestigieux passe à l’arrière donnant une allure de guerrier à ceux qui restent dans les services et les dépôts. Apparaît à ce moment le képi de drap de fond de service. Une chose contrarie ces guerriers, c’est le manque de visibilité de leur grade
Qu’a cela ne tienne les fabricants proposent des képis horizons avec les soutaches d’avant guerre conservant toutefois la jugulaire en tissus marque de l’officier de combat.
Les médecins se font fabriquer d’extraordinaire képi avec calot horizon et bandeaux en velours bordeaux.
Exemple de képi en drap de fond porté loin du front !Les officier de front cède aussi rapidement aux sirènes de la mode. Bien sur ce type de képi ne pouvait pas être emmené en première ligne et certains officiers font l’achat de 2 képis, un combat et un de service.
Pour faire des économies et éviter l’achat de 2 képis,apparaissent des képis polyvalents convenant aussi bien au service qu’a la tranchée de 1ere ligne. Des grades basse visibilité sont monté. En coton ou en soie bleu ou en soutache métallique non dorée, ils reprennent la forme de ceux d’avant guerre. Apparaît aussi des grades en galon doré ou argenté selon le bouton mais de la taille des nouveaux grades adoptés pour les tenues.
Exemple de grade réduit a l’avant sur les képi de ces deux jeunes aspirants deux 50eme de PérigueuxEn septembre 1915 l’apparition du casque sonne le glas du képi de combat. Reste seule le képi de service qui jusqu’en 1918 va orner la
tête de tous les officiers aussi bien du front que de l’arrière. Peu à peu les képis sans soutache disparaissent et les soutaches dorés reviennent en force ainsi que la jugulaire doré. Celle-ci est toujours arborée avec les galons de grade.
En 1918 Clemenceau lassé de voir les képis les plus fantaisiste sur la tête des officier préconise le képi d’avant guerre. Comme souvent, le képi drap de fond va alors poursuivre sa carrière auprès de la troupe.
La troupe avait dés le début était tenté par ces képi et les fabricants avait proposé des version qui leur était destiné.Ceux-ci n’étaient pas portés au combat, non pas parce qu’interdit comme cela est souvent avancé mais tout simplement parce que les soldats n’allait pas exposer à la boue et au piétinage, un képi acheté par ses soins ou offert par une mère ou une épouse.
L’argument selon lequel les officiers voyait d’un mauvais œil, ces képis en premier ligne ne tient pas, surtout en 1915 ou dans une même
compagnie képi 84 avec manchon, variante gris bleu de fer et horizon qui suivirent, sans parlé des modèle en feutre et ersatz de tout poil, un képi
d’achat perso devait bien passer inaperçu. Ces képis étaient donc des képis de sortie.
La troupe y faisait monter une jugulaires de cuir verni et les sous officiers une jugulaire, au quelle il avait droit, en galon dorée ou
argent selon le bouton. Cette particularité laisse souvent penser que nous avons affaire à des képis d’officier alors qu’en vérité les officiers ne porte la jugulaire en galon que lorsque le grade est visible.
Pendant les premières années de la guerre la jugulaire tissue était l’apanage des officiers uniquement.
Cette publicité du catalogue Manufrance décrit bien le képi sous officier avec jugulaire or ou argent alors que le képi officier y est
proposé avec jugulaire tissu ou éventuellement or ou argent avec les soutache de grade en soie
Képi horizon en tout point conformer au règlement. Souvent attribué aux sous off , ce képi est le modèle typique du képi de combat
d’officier en bleu horizon.
Les sous officier gardant leur képi attribué pour le combat, jamais ils n’auraient accepter de porter un képi aussi rustique en tenue de
sortie avec bouton corozo et sans la jugulaire en galon d’orée qui leur est
autorisée !
Képi de combat et de service d’un capitaine d’infanterie. Ce képi est une transgression du règlement. Cette fabrication « la Belle Jardinière
» avec galon basse visibilité pouvait aussi bien être porté au feu comme à l’arrière. A remarquer sa haute taille, le calot affleure et son turban est
encore présent. Les boutons bleuis sont à grenade.
Képi de commandant de l’artillerie coloniale avec galon métallique non dorée. D’une magnifique forme foulard ce képi et de loin mon préféré. La jugulaire tissu y est bien sur présente et les boutons dorés présente les canons croisés et l’ancre de l’artillerie coloniale.
Képi polo d’un sous lieutenant du génie. Mal rendu par la photo ce képi est d’une couleur proche des tuniques d’officier de hussard. Je pense qu’il était monté à l’origine avec une jugulaire en tissu remplacé sans doute en 1916 par la jugulaire dorée et les boutons dorés du génie.
Képi polo d’un lieutenant du 351eme régiment d’infanterie.
Ce képi présente la rare particularité d’avoir brodée en fil de soie bleu le numéros du régiment, preuve que les numéros, contrairement au règlement, ont bien été porté tout au long de la guerre par certain d’autant que ce régiment est dissous en 1917 après avoir été quasiment anéanti l’année d’avant à Verdun.
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Képi d'un chef de bataillon d'infanterie, de forme manchon, assez bas, jugulaire dorée et 4 galons en soutaches sur le devant (collec.
Bertrand11)
C'est certainement un képi de combat sans grade et avec jugulaire en tissu transformé par son propriétaire en képi de service aprés l'introduction du casque en septembre 15.
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Une petite photo pour montrer un képi BH du commerce en situation.
Un caporal téléphoniste du 293e RI très soigneux de sa personne, avec képi fantaisie, vareuse soignée et chaîne de montre.
Un brave malgré tout, puisqu'il a déjà fait 2 ans au front et est titulaire de la croix de guerre (le 293e RI a été dissous en 1917).
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képi de lieutenant à galon doré relativement sombre, jugulaire tissu BH et boutons grelots sans empreinte (collec.
palmatum)
Cerise sur le gâteau, l'étiquette du fabricant Richard à Paris et le nom du propriétaire Bugaret.
La date de Janvier 1916 vient confirmer l'évolution de confection de ces képis. Le drap fin employé ne laisse pas de doute sur sa destination.
Sa forme est aussi un bon repaire sur l’évolution de la mode du képi.
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Képi de combat d’officier médecin, la rusticité du képi et de la croix rouge plaide en ce sens. Celle-ci utilisé pour signaler son statut en 1er ligne auprès des 2 camps Un sous lieutenant, ou lieutenant détaché à un bataillon.Il est lui aussi gris de fer bleuté, mais beaucoup plus foncé que le précédent. Il n'est pas rigide et présente une double surpiqure qui fait le tour du turban. La jugulaire est en drap et les boutons sont tout petits, sans empreinte. Il présente la particularité d'avoir un attribut du service de santé dont le fond blanc est fait avec une compresse. (collec.
Verdun79)
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Képi de forme polo, il a appartenu à un lieutenant du 319e RI. Les chiffres, comme celui du 351e RI de 104 RI sont brodés. Les boutons de la fausse jugulaire sont bombés, sans empreinte. Le galonnage et le nœud hongrois sont en cordonnet blanc - bleuté. Le képi lui même est en drap de gabardine.
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Képi de chef de bataillon ayant appartenu à un duc d'une des plus grandes familles françaises. D'ailleurs, sur le dessous de la visière, une couronne ducale confirme cette appartenance.
Il est en drap de gabardine, de forme polo, et la fausse jugulaire est également fabriquée en drap de gabardine. Les boutons sont bombés ... et aplatis et le galonnage est en cordonnet blanc bleuté. Comme sur le képi précédent, le nœud hongrois est simple. L'intérêt de ce képi est qu'il est attribué et daté. Il rentre dans la catégorie des képis polyvalents.
Une étiquette, à l'intérieur, précise :
GERBEAUD - DUCHER
Hebrard et Cie & successeurs
270, rue de ????? (je n'arrive pas à déchiffrer le nom de la rue
3 avril 1915 puis quatre chiffres
Mr Duc de ...... (le nom du duc en question).
La couronne ducale, sur le dessous de la visière
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Képi du membre
gcg______________________________________________________________________________
deux autres képis (collec.
képi54140)
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un autre exemplaire, képi de lieutenant dont la visière a été cassée pour le rendre plus seyant, on peut remarquer aussi
(collec.
Albéric16)
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képi bleu du 92ème Régiment d'Infanterie récemment rentré avec le 1884 ayant appartenu à la même personne. (collec.
jacky)
Les chiffres métalliques sont d’origine et la petite particularité qui m’interpelle est que les boutons de jugulaires sont de la Croix Rouge ??? La personne qui m’a vendu ces képis ma dit qu’il y avait un toubib dans la famille ??? Pourquoi le numéro de régiment alors ???
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képi d'officier en BH, de type "manchon".(collec.
guynemer)
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un képi en toile (collec.
carabinvert)