bonjour,
A la demande de quelques uns
qui n'ont pas trouvé leur bonheur dans les différentes rubriques, et au vu de quelques posts maintenant anciens et aux photos disparues, je crée donc ici une nouvelle étude dont le but est d'aider les personnes intéressées à distinguer les copies des authentiques. J'insisterai sur le dessin des matrices d'estampage plus que sur l'art pictural des faussaires qui est "infini" et peut être unique à chaque cocarde, puisque exécuté à la main...
Aucune polémique au sujet des reproductions vendues en tant que telles sur le net et ailleurs...pour la reconstitution ou compléter un casque dans l'attente de trouver une authentique, comme le dit un vendeur de la région parisienne.
Là ou l'opération est moins noble...c'est lorsque l'acquéreur d'une reproduction la "patine" pour en faire une contrefaçon, et la vendre comme authentique 10 fois le prix de la mise...ça fait cher le gramme de "Ripolin" et les 5 mn pour exécuter "l'oeuvre". Certes, il faut laisser massérer ensuite une semaine en eau trouble...pour la corrosion...
En gros on a 3 cas de figure :
---1- Les authentiques, en plus ou moins bon état.
---2- Les authentiques repeintes à un moment ou à un autre pour raviver les couleurs, restaurer etc...
---3- Les copies vendues brutes ou peintes, et qu'on peut retrouver falsifiées ensuite.
Type I---C'est parti pour les premières copies des années 70, facilement identifiables.Ces modèles M91 et M15 (pour les badoises et bavaroises en fer peint) ont toute le même défaut, car de la même matrice des années 70...
les rayons du centre, à l'intérieur du cerclage ne sont qu'une succession de I et n'ont rien de véritables rayons. Ce modèle n'a jamais existé à l'époque. C'est simple !
Type II---Ça se complique dès le deuxième modèle de copie, abondamment en vente actuellement sur le net, notamment chez un vendeur d'Ile de France qui les vend en tant que telles.
Ces modèles, transitent parfois chez des Picassa-picasso
qui les falsifient, faut pas s'y fier...
car sera dupe qui salsifis
Avant, brute de décoffrage, après...peinture...
la même copie circule en laiton...
Ci-dessous pour comparaison avec une authentique, avec les rayons centraux moins en forme de pétale de fleur
mais cela demande parfois un examen minutieux !!!
Ce qui est déterminant sur ce modèle de matrice copiée c'est la forme des rayons du centre...trop appuyés en forme de pétale...
Ce qui fait ressembler le centre à une marguerite contrairement à celles d'époque
Voici une paire authentique (photos g43 que je remercie
) qui a pu servir de modèle à cette copie II :
Rien que les peintures sont indiscutables. Le rouge vermillon orangé, le blanc "faïencé", et le noir sont parfait. Le caoutchoutène collé au revers ajoute une touche de véracité. La corrosion qui s'est formée sous le noir des revers et qui finit par "crouter" la peinture confirme.
S'agissant de l'estampe, si toutes les copies II, ont les crêtes de part et d'autres du cercle blanc , bien net, ce n'est pas le sur les authentiques.
***La Reichskokarde présente la crête inférieure (entre le rouge et la blanc) quasiment absente, et légèrement en créneaux, alors qu'elle est horizontale et nette, sur la copie. En outre les rayons du centre sont moins en pétale ou en goutte d'eau, et en fonction de l'angle de vue, ils paraissent presque carrés. Ils vont jusqu'au bord du collet, bordant le trou central, contrairement à la copie où le collet est lisse.
***La Landkokarde présente elle, la crête inférieure horizontale ou presque, mais les rayons sont également plus carrés au bout, moins en forme de pétale que la copie, comme sur la copie, ils s'arrêtent avant le collet central. Et surtout, la crête supérieure (entre le blanc et le noir) est cette fois quasiment inexistante, contrairement à la copie II où elle est nettement plus marquée.
On voit ici, qu'il faut être méticuleux, pour différencier, la copie II de l'authentique qui a pu servir de modèle pour la matrice contrefaite.
Type III---Et toujours plus difficile...avec le troisième modèle de copie estampée en vente sur le net :Après prussiennisation...et en sortie d'usine...
En fait cette copie est encore plus difficile à distinguer, elle est très proche d'un modèle bavarois authentique.
La différence réside dans le fait que toujours au même endroit que précédemment, les rayons du centre sont plus encaissés sur la copie, alors qu'ils effleurent le bord intérieur du cerclage sur les authentiques.
Quel que soit l'angle et les ombres, les rayons centraux ont toujours le même aspect sur les copies, soit en tôle ondulée anguleuse.
Alors que l'aspect des rayons varie sur les authentiques. Ici, ils ne se montrent pas à 12 heures comme à 4 heures.
Mais un modèle bavarois en maillechort notamment est quasiment copié à la perfection, voici l'authentique :
Je sais les détails sont infimes...
Certaines copies sont dites "redoutables"...
En voici une belle paire...Et je passe sur la jugulaire...
et les tourillons...
Et la bombe en tôle...
Ces copies anciennes, également de la période 1970-80 pêchent par leurs pointes trop "recroquevillées" à la découpe non conforme.
Concernant les
cocardes estampées spécifiquement pour certains états, comme la Hesse, le Royaume de Saxe, la Hanse, etc... rien que les établissements "Kammerbulle" en Allemagne en proposent toute une rafale, y compris les rubanées d'officier, les cerclées de sous-off etc.
De là à penser que ce qui traîne actuellement sur le net...en pièce détachée d'époque...a plus de chance d'être une refabrication...
Depuis quelques années, le modèle R162 de Lùbeck pourtant rarissime par définition
inonde le marché. Certaines de ces copies sont mal peintes et mal "patinées", mais d'autres sont des vraies oeuvres d'art à s'y méprendre...
Voici quelques morceaux choisis...toutes vendues sur E.B. ces dernières années, plus de 100€...
Voici à gauche une sous-off argentée, et une troupe M97. En bleu, le spectre de la "queue d'hirondelle" des authentiques lesquelles doivent toucher le petit cerclage que l'on voit en creux des rayons. Sur toutes celles qui sont en vente à la pelle actuellement, la queue d'hirondelle fait environ 45% de la longueur d'un rayon. Pour accompagner la profusion de ces copies, il y a quelques années, un mamaillou indélicat, s'est mis à chanter une fable, d'une malle trouvée en Allemagne dans un grenier de caserne désaffectée, pleine de
cocardes M97 de l'IR162
Ça a marché quelques temps...jusqu'a la découverte de site qui vendait les mêmes, neuves en tant que copies...
Et voici une authentique qui se trouve sur un casque intouché, et bien marqué d'une vieille collection
Le V des queues d'hirondelles est un peu plus fermé, et les pointes vont jusqu'au petit cerclage discret. La longueur des queues d'hirondelle font cette fois 55% environ de la longueur d'un rayon !!