Bonjour,
Suite à mon post sur mon petit dernier Hussard fini de restaurer ce mois ci je vous mets les photos et quelques conseils et astuces pour réussir uen restauration d'un casque mal en point au départ.
Cordialement.
Alain
La bête au départ.
C'est rouillé légèrement piqué mais heureusement pas profond.
Au moyen d'une pince ouvrir délicatement les deux pattes de fixation de la plaque servant à maintenir la coiffe et les jugulaires. C'est du laiton souple mais délicatement quand même.
Puis sortir la coiffe.
Conseil, prenez des photos avant et repérer bien les pièces de façon à les remettre du bon côté et dans le bon sens au remontage.
Pour retirer la coiffe il faut aussi déplier les tenons avant et arrière toujours délicatement.
Si le cuir est un peu sec et pas en bon état, passez délicatement un peu d'huile de pied de bœuf qui va nourrir le cuir et l'assouplir. Ne pas trop faire boire le cuir pour ne pas tacher les tampons coté fleur de cuir à l'intérieur de la coiffe.
L'intérieur du casque est alors visible et on peut nettoyer délicatement la peinture, un chiffon avec un peu de W40.
Prendre en photo et repérer avant démontage les écrous des fixation du cimier et porte plumet et les repérer en vue du remontage.
On voit bien l'état du casque.
Il faut démonter maintenant le jonc avant et arrière et la plaque frontale. Pour cela on va déplier délicatement les deux rabats de la plaque frontale qui viennent recouvrir les départs et rivets de fixation du jonc avant et arrière.
On lime les têtes des petits rivets en cuivre qui maintiennent les joncs et la plaque frontale.
Avec un chasse goupille on retire les rivets de fixation des joncs et plaque frontale.
On peut alors dégager la plaque frontale en dépliant délicatement les tenons intérieur. attention les opérations qui suivent pour retirer la plaque et les joncs doivent être délicatement exécuté pour ne pas plier ces pièces en laiton léger très fragile ou en cas de la moindre torsion ou pliure ne reviendront jamais en position parfaite. Il faut prévoir de les stocker dans un endroit sûr et ou aucun accident ne peut se produire.
Les rivets des joncs ayant été chassés, dégager délicatement les départs de joncs en les poussant très doucement et délicatement et au besoin bien mettre du W40 et faire pénétrer dans les joncs pour les décoller. Attention à ne pas plier les joncs.
La coque du casque est alors libre de toute garniture et peut passer au ponçage polissage. Pour ce faire je vais bloquer mon casque sur une tige filetée que je prends dans un gros étau et que je coiffe d'une section de tuyau PVC pour que le casque soit à la Bonne hauteur et le PVC ne raye pas et n'esquintera pas la peinture intérieur.
Le tout est maintenu par un écrou papillon que je complète ensuite avec un sillent bloc de caoutchouc pour que le casque soit tenu serré mais en souplesse lors des efforts et contraintes du polissage.
Au passage comme il s'agit d'un casque de Hussard/chasseur ml 1910, un des fameux poinçons au "A" qui lui devient invisible une fois le casque remonté.
Comme la rouille est quand même très accrochée on fait ici un ponçage mais sinon on peut aussi directement attaquer au disque à polir si ce n'est qu'un voile superficiel de rouille.
Ici du papier à poncer el plus fin possible monté sur des rouleau et actionné par une perceuse au maxi des tours minute.
Le plus gros de la rouille a été poncé et maintenant un long, très long polissage va commencer en changeant de pate à polir et allant de grain de plus en plus fin.
Disc en feutre à polir monté sur perceuse et pate à polir de couleur donc de grains différents.
Bien entourer le mandrin et l'axe de l'outil de ruban adhésif en cas de "ripage" lors du polissage cela évite des très néfastes traces et cicatrices.
Pour ces opérations j'ajoute une pièce en caoutchouc, le casque est ainsi maintenu souplement sur l'axe de tige filetée.
Fin du polissage avec un outil en gros feutre dur sans pate à polir qui va finir de faire disparaitre les traces de ponçage et qui va patiner un peu le métal.
On s'occupe enfin des bords intérieur du casque qu'on va passer au papier à poncer délicatement à la main en faisant très attention à la peinture d'origine. Ensuite du W40.
On aura soin aussi de nettoyer et poncer l'intérieur des joncs et aussi W40.
On remet en place les deux joncs et on tapote doucement avec un manche en bois pour qu'ils reprennent leur place.
Pour refixer comme à l'origine les joncs et la plaque frontale, on utilise des petits clous de tapissier en cuivre qui font exactement le bon diamètre et dont la tête est la parfaite copie des têtes de rivet d'origine.
On les mates au marteau et une fois bien écrasé on lime la pointe si nécessaire.
Le rendu est parfait, c'est fixé solidement comme à l'origine et impossible de faire la différence entre ces nouveaux rivets et les anciens d'origine comme ceux laissé sur la coque en assemblage de visière par exemple.
On fait enfin un dernier polissage, des joncs de la plaque frontale et de l'ensemble du casque pour le patiner de façon homogène.
Si il y a du vert de gris important sur la plaque frontale, on peut la nettoyer "légèrement" avec une brosse en poil de laiton
mais très souple.
W40 partout avant remontage de la plaque frontale.
Il commence à ressembler à quelque chose.
Le cimier et les vis seront également traitées de la même façon, brosse laiton sui très sale et un coup de polissage avec pate spéciale laiton cuivre.On remonte la coiffe en nettoyant aussi les plaque de maintient.
Bien mater les deux bras des tenons de la plaque de maintien avec une pièce de bois. Cela doit être costaud pour que les jugulaires ne "branlent" pas. Il faut donc une bonne assise en dessous et bien protéger le casque.
Ahhhh
, là il commence vraiment à ressembler à quelque chose une fois le cimier et la crinière remontés.
Ne reste plus que les jugulaires qui étaient très sales et oxydées avec en plus un vernis dessus ???
Brosse et ensuite du citron et du sel et de l'huile de coude. Brosse un petit coup.
Puis polissage un coup avec pate spéciale cuivre/laiton.
Ouf !
La récompense.
Bon courage à vous mais quand le casque est trop en piteux état, pas le choix.
Je vous remets un coup de avant et après.
Cordialement.
Alain