Bonjour,
- Tatoo8679 a écrit:
- Bonjour, autre question d'un débutant : la lame de fourbisseur destine-t-elle le sabre qui en est équipé à une utilisation différente du combat ou non ? Y a-t-il une différence de prix entre lame de manufacture et lame de forubissuer ?
Merci.
Quelles sources sont disponibles pour débuter mon acquisition de conaissances sur le sujet ?
La première partie de votre question concernant les
fourbisseurs privés est très précise et mérite une réponse tout aussi précise.
Depuis une
circulaire ministérielle datée du
28 septembre 1820, il semble que les officiers soient tenu de se procurer
les lames des armes règlementaires qu'ils utilisent en campagne auprès de
manufactures d'état officiellement désignées pour ce faire (klingenthal puis Châtellerault).
Cette obligation leur est, en tous cas, explicitement rappelée dans des textes insérés au JMO du
2ème semestre 1845 en se référant à la "circulaire ministérielle du 28 septembre 1820" insérée au Journal Militaire, page 141.
Je mettrai en ligne les documents que je pourrai retrouver dans mes archives concernant ce qui précède.
Beaucoup plus près de nous, voici des textes, tout aussi officiels, parus en 1903 et on ne peut plus explicites au sujet de la provenance des lames des armes blanches utilisées en campagne par les officiers :
Deux documents parus au Journal Militaire, 1er semestre de l'année 1903 :
-
Circulaire datée du 1er février 1903 :
- Cette prescription sera étendue aux
cuirasses, pour les mêmes raisons que pour les lames, par une modification à la circulaire précédente en date du
12 aout 1903 :
Voila ce que j'ai pu trouver comme documentation officielle, jusqu'à présent. Les différents textes vont tous dans le même sens (sauf un, de 1845 ou 1846, je crois, qu'il faut que je retrouve et qui est un peu plus ambigu).
Pour résumer : les fourbisseurs privés pour "faire le beau" dans les salons, la Manufacture de Châtellerault pour le terrain, les manœuvres, le service en campagne et le combat.
En ce qui concerne la documentation, il existe de nombreuses parutions sur papier glacé, attractives, surtout, par l'image, mais surtout une série de 3 articles parus il y a quelques décennies dans la "Gazette des armes", riches en références officielles, et que l'on peut encore se procurer d'occasion...
La documentation, plus ou moins bonne, abonde.
Mais il ne faut pas perdre de vue que les règlements s'élaborent dans les ministères (celui de la guerre, dans le cas présent) et que eux seuls s'imposent aux militaires.
Je pense qu'il faut arrêter de présenter les officiers comme des crétins, en permanence occupés à transgresser les règlements.
Il a certes, existé un peu de fantaisie, d'originalité, etc... qui ont régulièrement fait l'objet de rappels à l'ordre, mais, en ce qui concerne la fiabilité de l'armement, mettant en danger leur vie déjà suffisamment menacée au combat, je suis persuadé que les officiers ont su suivre les chemins de la sagesse et de la discipline.
Tout ceci pour conclure que l'acquisition des connaissances commence par l'étude de la parole officielle.
Je mettrai en ligne les textes du début et de la première moitié du 19ème siècle au fur et à mesure que je remettrai la main dessus.
Bonne journée,