Bonjour à tous, je vous présente cet ensemble de souvenirs, pattes de cols (modèle 1913), grades de lieutenant, cartes de correspondances , une carte d'évacuation ayant appartenu au lieutenant Georges-Marie Delasalle, disparu lors d'une offensive du 26 septembre 1915 dans le secteur de Neuville-St-Vaast (Artois).
Extrait de l'historique du 5eme RI:
"Une attaque de grande envergure devant avoir lieu le 14 juillet dans l'après-midi, le régiment est désigné pour s'emparer de la côte 123 à l'est de Souchez-Neuville. Notre artillerie executa toute la journée un tir de préparation. A 19 heures nos troupes s'élancent à l'assaut des positions ennemies. Aussitôt, les Allemands déclenchent un tir de barrage d'une violence inouïe, en avant des parallèles de départ, clouant sur place les assaillants; de nouvelles tentatives demeurent infructueuses, nos pertes sont sensibles.
Le 25 septembre a lieu notre attaque générale. Le régiment a encore comme objectif les ouvrages de la côte 123 et le Bois-Carré. A 12 heures 15, nos premières vagues, bondissant de la parallèle de départ, sont complètement fauchées par les feux de mitrailleuses ennemies. Une deuxième vague subit le même sort. La troisième attaque, décidée pour le 26, à 1 heure, ne donna pas de meilleurs résultats. Au cours de ces deux journées de combat, nos pertes ont été considérables.
Le 28 septembre, à 15heures 40, l'action reprend en dépit de la résistance acharnée des Allemands, nos troupes parviennent à progresser au prix de sublimes efforts; elles s'emparent du saillant de la Légion et de la tranchée des Tirailleurs. L'ennemi contre-attaque furieusement dans la nuit du 29 au 30; nos sections de mitrailleuses annihilent tout ces efforts. Néanmoins, le tir de son artillerie avec obus de tous calibres et gaz asphyxiants est dirigé sans arrêt sur nos premières lignes et affaiblit nos forces. Le régiment n'obtient pas d'autres succès avant la relève qui a lieu le 7 octobre 1915."
Carte d'évacuation sanitaire, admise lors d'une bronchite en juin 1915.
Correspondances écrites par le lieutenant à sa mère.
Différents courriers de subalternes apportant quelques témoignages des derniers moments du lieutenant.
Courrier envoyé à l'épouse du disparu par le lieutenant colonel commandant le régiment.
Un autre courrier du régiment stipulant que l'officier disparu ne pouvait bénéficier de citation, étant considéré à ce moment comme prisonnier.
Le nom du lieutenant Delasalle, qui figure bien sur le nouveau mémorial de Notre-Dame De Lorette.