Divers objets dans le bureau de mon père

Le Prévôt a dit : "L'acide chlorhydrique pure ou diluée s'utilise très bien seule, sans en faire une patte." (sic)

Tout à fait d'accord, mais lorsqu'on badigeonnage un objet vertical, le risque est de faire couler des gouttes sur des parties sensibles en cuir ou en tissus, et là c'est irrémédiablement la destruction de ces matières. La pâte à l'avantage de rester "collée" à la partie métallique et a faire son effet, lentement. Celà est intéressant lorsqu'on ne peut pas faire de bain, et que les pièces sont de plusieurs matières, comme un casque à pointe, ou un fourreau en cuir/laiton, des boutons d'uniforme etc... On évite les coulées et les bavures dangereuses, et on permet à l'acide d'agir exactement à l'endroit voulu.
Dans le même ordre d'idée, pour nettoyer et désoxyder un objet en métal ferreux, comme les baïonnettes supra, sans passer par l'électrolyse, un bain d'acide oxalique ou phosphorique, coupé avec de l'eau, ça marche très bien. Ensuite comme d'habitude, rinçage à l'eau, séchage, puis cirage à la cire de parquet (qui sèche sans tacher) ou antirouille type Rustol (neutre) ou Framétaux (qui noirci).


Pour la sémantique utilisée, pour une meilleure compréhension, j'avais employé "poignée", et non "fusée", mais il reste les parties de fourreau...la chape est la partie en laiton qui sert d'entrée de lame, sur votre modèle, il y a un "bouton" d'attache du "gousset" en cuir permettant de le porter au ceinturon. Sur d'autres modèles, c'est une grosse agrafe rectangulaire appelée pontet, qui s'enclenche dans le gousset de cuir, avec un passant pour verrouiller; enfin la bouterolle est à l'inverse, la pointe et sa petite boule en laiton, qui finit le fourreau.
Depuis, j'ai retrouvé des éléments intéressants la datation des briquets :
Monture des sabres Briquets (réglementaires et non autres tel que garde nationale)
- An 9 : 36 canelures
- An 11 : 28 canelures
- 1816 : 21 canelures
- 1854 : idem ( sous-off. de la G.I - fabr. a Chatellerault)
Pour d'autres info. vous pouvez taper : "Sabre Briquet" sur votre moteur de recherche, puis "images", et vous aurez accès non seulement aux photos, mais aux forums et sites concernant ce sabre. Idem pour d'autres identification, comme 'baïonnette à douille", gousset de fourreau etc...
Evidemment celà ne peut se faire qu'après identification de l'arme ou de l'objet, afin d'employer le bon mot. Et c'est là que nous pouvons vous être utiles.


CLOVIS 57

Pour le briquet, il n'est pas forcément français, de nombreuses puissances européennes l'ont copié au XIXème siècle

Tout à fait digo, surtout en l'absence de poinçon de réception français et autres marquages de manufacture sur le dos de la lame.

votre baionnette n° 1 est soit une "an IX" française mais plus probablement un Modèle 1822 français.

la seconde - pure hypothèse de ma part - pourrait être le modèle 1789/91 Suédois utilisé jsuqu'en 1870.

Difficile de vous en dire plus sans avoir les objets en mains.

Bien cordialement,

MIMIESPASDAQUI

Bonjour,

J'arrive un peu tard...

Pour la baïonnette allemande, la n° 1, le marquage indique le 5e Régiment d'infanterie de réserve bavarois.

Au bas du dos de la lame, vous devriez apercevoir le monogramme du souverain (si c'est un O, c'est Otto de Bavière) et les deux derniers chiffres du millésime (98 pour 1898, 01 pour 1901...).

Cordialement.


Verdun79

Donc 15ème Bavarois, baïonnette fabriquée en 1911 sous le règne de Othon 1er
le R en italique pour désigner un régiment de réserve, 3ème compagnie, 55 ème arme

Bonjour,
+1 avec les derniers posts supra.
Bravo à Mimiespasdaqui, la première baïonnette me disait quelques choses, c'est effectivement tout bonnement une française 1822, la difficulté dans les baionnettes à douille c'est qu'elles sont difficiles à identifier, car les différences sont souvent très minimes .En France, les baïonnettse AnIX,1822,et 1842 sont très proches.
Rousseau cath, vous pouvez faire comme je vous ai indiqué, tapez "baïonnette à douille 1822", puis "images" dans le bandeau supérieur et vous aurez la confirmation. Pardonnez nos hésitations mais vous êtes sur un forum 14/18, ceci explique celà. C'est pareil pour le briquet, qui est plutôt 1erEmpire et restauration.Ceci dit nous avons des amateurs d'armes blanches qui débordent la période.
+1 avec verdun79 et digo concernant la Mauser 98, avec les marquages, ça va mieux.
Bonne journée.

Bonjour

merci pour le partage de votre trésor familial, et bravo pour la démarche prudente en ce qui concerne les fusées.

Je suis l'administrateur du site cité dans ce fil, et vous trouverez pas mal d'infos susceptibles de vous aider à cette adresse http://www.passioncompassion1418.com/decouvertes/fusees_collection_all.html#DoppZ92

Au sujet de leur dangerosité, il est effectivement inexact d'affirmer qu'elles sont entièrement en laiton, donc inoffensives. J'imagine que ce n'est d'ailleurs pas tout à fait ce que le contributeur désirait dire. Comme les schémas d'époque le montrent, ces dispositifs sont des mécanismes en métal (dans ce cas précis en laiton), dans lesquels se trouvent des matières dangereuses depuis la poudre à canon, qui prendre feu lentement ou plus violemment selon sa préparation et sa compression, jusqu'à des amorces de matière explosive voire détonantes, comme des fulminates ou de l'acide picrique, dont il ne faut pas une grande quantité pour vous arracher un doigt, la main, ou la vie...

La première question à se poser face à un tel engin est de voir si la gaine relais (parfois appelée carotte) existe toujours vissée sur la queue, ce qui n'est pas le cas dans votre fusée. Tant mieux car dans ce cas l'engin est une vraie bombe mortelle et instable qui peut se déclencher pour un rien.

http://www.passioncompassion1418.com/decouvertes/fusees_munitions.html#charge

La seconde est de savoir ENSUITE si la fusée a fonctionné, ce qui donne la quasi-certitude que les poudres et explosifs internes ont été consumés il y a 100 ans. C'est dans la grande majorité des cas le cas, et il est plus que vraisemblable que votre aïeul ait ramassé cet engin après explosion de son obus, mais il faut être spécialiste pour le détecter et transformer les vraisemblances en certitudes.

Enfin, en ce qui concerne le nettoyage, à n'envisager que si l'engin est inerte bien sur, la technique la plus utilisée est un bain d'acide chlorhydrique dilué (50% d'eau) puis rinçage abondant et polissage à la brosse de nylon rotative sur foreuse ou outil portatif, et protection au vernis métaux transparent non jaunissant. La teinte finale du laiton, plus ou moins jaune ou rouge est surtout une question de la qualité de celui-ci, dont les alliages n'étaient pas exactement les mêmes de pays en pays, mais aussi en Allemagne au cours des années en raison de la raréfaction des métaux nobles.

Amicalement

Bernard

Merci Bernard.

Votre message doit rester dans les annales afin que ceux qui n'appréhenderaient pas d'emblée la dangerosité de certains engins puissent se rendre compte de leur imprudence.

Bien cordialement

MIMIESPASDAQUI

Guns1418 a écrit:

Au sujet de leur dangerosité, il est effectivement inexact d'affirmer qu'elles sont entièrement en laiton, donc inoffensives. J'imagine que ce n'est d'ailleurs pas tout à fait ce que le contributeur désirait dire.

Bernard

Bonjour,

Bien, si... c est ce que je voulais soulever...enfin, si vous parliez de moi ! pourquoi le fait quelle soit en laiton, elle ne serait pas dangereuse..Il faut se méfier de ce genre d engin, que certains ramassent, collectionnent ou vendent, sans savoir si celle ci est innofensive ou pas ! (j ai personnellement fait cette erreur, quand j étais plus jeune, et me méfie maintenant, et c est grâce aux forums, que j ai pu en apprendre plus, sur ces têtes d obus..)

thierry

Bonjour à tous,

Pour la fusée Dopp Z92, elle est (presque) inerte dans le sens « stable à la corrosion »du fait qu’elle soit en laiton. (A la différence de l’acier par exemple).

Par contre, je ne saurais dire si elle est dangereuse ou pas.
Alors, pour moi, dans le doute, la prudence prévaut.

C’était une petite parenthèse.

Sinon,la fusée Dopp.Z.92( Doppel-Zünder 1892) est une fusée allemande à double effet (percutante-fusante) très largement utilisée dans la Fussartillerie avec les pièces de calibre 90, 100, 130 et 150.

Cordialement, Garenne.

Bonjour

Thierry, c'est en effet le message de Cmd-jps qui m'avait surpris, tout comme vous, et c'est sur celui-ci que j'ai réagi.

Catherine, pour votre question, voir le message perso que je vous ai adressé

Amicalement

Bernard

Bonjour Garenne

J'imagine en effet que c'est ce que le contributeur voulait dire. Comme vous l'indiquez très justement, dans le cas des munitions la prudence absolue s'impose, et celle-ci commence par une prudence verbale : pour les lecteurs du message, 'la fusée est inerte' signifie vraisemblablement qu'elle est sans danger, et pour Catherine en particulier aurait pu représenter un feu vert pour la manipuler sans craintes...

En ce qui concerne la Dopp Z 92 et ses caractéristiques, je suis justement en train de ré-écrire le texte de la rubrique 'fusées allemandes' de mon site, à lire pour ceux qui veulent en savoir un peu plus et faire un lien sur ses correspondances avec d'autres modèles

http://www.passioncompassion1418.com/decouvertes/fusees_collection_all.html

http://www.passioncompassion1418.com/decouvertes/fusees_collection_all.html#DoppZ92

Amicalement

Bernard

Guns1418 a écrit:

Bonjour

Thierry, c'est en effet le message de Cmd-jps qui m'avait surpris, tout comme vous, et c'est sur celui-ci que j'ai réagi.

Ok, entendu, je comprends mieux !

thierry

Bonjour rousseau cath,

Je compte 30 cannelures ( on prend les bombages convexes), ce qui ne correspond à aucun des modèles officiels français. Du fait de l'absence de poinçons de réception et de marque de manufacture, peut-être un sabre fait à l'étranger, pendant le XIX°siècle. En outre les lettres et numéros sur la garde me sont inconnus, dans leur calligraphie.
Bien à vous.