Ursule Barrot, soeur Louise décorée de la Légion d'Honneur

Bien que n 'étant pas porté sur les "bondieuseries" ,et à une époque ou les mots : devoir , patrie ,etc font sourire ,je crois pas mal de ressortir de l 'oublie cette femme décorée par le président de la république (de l 'époque)  de la croix de guerre avec palme et ce en  1916 , puis de la légion d'honneuren1922 par le maréchal Foch.
c'est ça aussi la grande guerre.
amicalement
2e RAM

Bonsoir,

Et merci de rappeler l'honneur de Soeur Louise (et des autres soeurs de St-Charles de l'hôpital de Nancy).

Soeur Louise était son nom en religion. A l'Etat-civil, elle s'appelait Ursule BARROT, née à Veyrac dans le Lot le 31 mai 1864. Elle avait donc 50 ans à la déclaration de guerre.

Voici ses citations, extraites du Livre d'Or du Clergé et des Congrégations :

1° Ordre Armée, 14 janvier 1916 :
"Depuis le début de la campagne, rend des services exceptionnels et dépense ses forces sans compter avec une énergie infatigable. A fait preuve, dans des circonstances difficiles et parfois dangereuses, d'un calme, d'un sang-froid et d'un esprit de décision remarquables. Par ses qualités de direction, son abnégation, son dévouement de tous les instants aux malades et aux blessés, son respect de leur liberté de conscience, s'est acquis la profonde reconnaissance de tous."

2° Médaille d'honneur de l'Assistance Publique, 12 juin 1918 :
"Pour services exceptionnels rendus à l'Assistance Publique."

3° Chevalier de la LH, 2 décembre 1918 :
"Titres exceptionnels. Depuis le dbut des hostilités, dans les circonstances les plus difficiles et les plus dangereuses, sous des bombardements violents et constants, a prodigué ses soins aux blessés et malades, donnant à tous le plus bel exemple de courage, de sang-froid et d'abnégation. Image vivante de charit chrétienne et de pur patriotisme. A déjà reçu la croix de guerre."

4° Médaille de la Reconnaissance Française échelon argent, JO du 28 mars 1921) :
"A, depuis le début des hostilités, dirigé l'hôpital de Nancy avec un zèle et un dévouement sans bornes et un absolu mépris du danger au cours des nombreux bombardements de nuit et de jour que cette ville a subis. A été une véritable mère pour les milliers de soldats blessés ou malades en traitement dans les établissements de Nancy."

Rappelons que 45253 prêtres, religieux ou religieuses ont été mobilisés en France, dont 4953 tués (11%). 14000 cités et décorés.