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médaille59source : (France-Phaléristique)
[color=Black]Sous la troisième République, la France décida
d’étendre son influence au Tonkin, en y envoyant un détachement
commandé par le capitaine de vaisseau
Henri RIVIÈRE. Mais ce dernier fut capturé au cours d’une sortie à CAU-GIAI, le 19 mai 1883, et décapité par les Pavillons-Noirs.
La
réaction française fut vigoureuse ; la Chambre des députés votant
unanimement pour l’envoi en Extrême-Orient d’un corps expéditionnaire
devant occuper puis pacifier le Tonkin et faire ainsi reconnaître le
protectorat français sur l’Annam.
Durant trois années ( 1883, 1884 et 1885 ), les marins de l’escadre commandée par l’amiral
COURBET,
les soldats de l’infanterie de marine, des escadrons de spahis et
chasseurs d’Afrique, des bataillons de zouaves, tirailleurs algériens
et les légionnaires, placés sous les ordres des généraux
MILLOT puis
de COURCY,
opéreront au Tonkin, en Annam et en Chine. Les opérations se
termineront par la signature, le 9 juin 1885, du second traité de
T’ien-tsin ( Tianjin ) avec la Chine.
En vue de commémorer ces faits
d’armes, la loi du 6 septembre 1885 institua la Médaille commémorative
de l’expédition du Tonkin, attribuée avec un diplome à 97 300 titulaires.
En
cas de décès du soldat ou du marin, la médaille était remise, à titre
de souvenir, au fils aîné, à la veuve, au père, à la mère, ou à défaut
au plus âgé des frères.
Les crédits nécessaires pour la fabrication
de cette médaille furent prélevés sur les crédits déjà votés pour
l'expédition du Tonkin.
Bénéficiaires :
La Médaille commémorative de l’expédition du Tonkin récompensait les militaires et
marins qui prirent part à l’expédition de 1883 à 1885.
La loi du 27 juillet 1887 en étendit l’attribution :¨ aux militaires et marins ayant pris part, entre 1885 et 1893, aux
opérations au Tonkin, en Annam, au Cambodge, au Siam et dans le
Haut-Mékong ;¨ aux rares survivants qui, de 1873 à 1882, servirent sous les ordres de Francis GARNIER et Henri RIVIÈRE.Ruban :Largeur de 36 mm.
Jaune coupé par quatre raies verticales vertes de 4 mm.
La loi du 6 septembre 1885 avait initialement prévue un ruban moitié vert, moitié jaune.
Insigne :
ronde en argent, du module de 30 mm.
Médaille Gravure de Jean-Baptiste DANIEL-DUPUIS.Sur l’avers : l’effigie de la République casquée entourée de la légende REPUBLIQUE FRANÇAISE.
Sur la visière du casque l’inscription PATRIE.
L’ensemble était encadré d’une couronne de laurier.Sur le revers : l’inscription TONKIN CHINE ANNAM • 1883-1885 • entourait les noms des batailles de
CAU-GIAI, SONTAY, BAC-NINH, FOU-TCHÉOU, FORMOSE, TUYEN-QUAN, PESCADORES.
L’ensemble était encadré d’une couronne de laurier.Deux modèles
existèrent : l’un fut destiné à la Marine et l’autre à l’armée de
Terre. Ce dernier se différenciait du précèdent par la disparition, sur
le revers, du nom de CAU-GIAI ( localité ou périrent, à dix ans d’intervalle, Francis GARNIER et Henri RIVIÈRE ).
Les
premiers tirages, du modèle officiel de la Monnaie de Paris, furent
équipé d’une bélière en forme d’olive et les éditions ultérieures
furent munies d’une bélière en forme de boule.
cadre avec la médaille commémorative de l'expédition du Tonkin, de la Chine et de l'Annam, attribuée à un soldat du 1er tirailleur Algérien, à Blida en 1886 (collec.
digo)