Bonjour à tous, une photo-carte qui met en scène un groupe d'officiers appartenant au 5eme Régiment d'Artillerie de Campagne.
La période du cliché pourrait être située fin 1914, début 1915. quatre hommes sont revêtus de la vareuse modèle 1913 de couleur
gris de fer bleuté, hormis celle du capitaine (à droite), qui est noire. Les galons de grades ne sont pas raccourcis sur les manches,
malgré la note officielle du 22 octobre 1914, par contre, la suppression de la lucarne des couvre-képis, identiques à ceux de la troupe
est respectée. Mais ces dérogations sont encore présentes durant le premier semestre 1915. Le médecin, au centre, semble déroger à
la règle, il n'existe pourtant pas de numéro sur les képis d'officiers de santé. Un seul officier est équipé d'une capote modèle 14 2eme
type (les deux poches sont supprimées sur celle présentée), il n'arbore pas de couvre-képi.
Offensive d'Artois.Le régiment cantonne le 17 mai dans la région de Houdain;
le 18, le 3° groupe est mis à la disposition de l'armée anglaise,
au nord-est de Béthune. Les. deux autres groupes prennent posi-
tion le 19 mai, le lor groupe près du cimetière -d'Aix-Noulette,
le 28 groupe près des corons d'Aix, au sud, de Bully-Gnenay.
Le Sous-lieutenant Clémencey, en liaison auprès du colonel PollachI,
commandant la brigade, tombe mortellement frappt par un éclat d'obus
à la tête.
Dans la période du 20 au 25 mai, les batteries coopèrent à un
certain nombre d'attaques du côté des Ouvrages Blancs, du
Bois-Carré (430 et 48e divisions). Le colonel Picheral prend le
commandement de l'artillerie de la division, en remplacement
du colonel Chauvin.
En juin, les deux artilleries continuent à se montrer très
actives et le 16, à 12h15, les batteries appuient de nouvelles
attaques dans la région des Ouvrages Blancs et des tranchées
au sud. Notre infanterie qui, d'un magnifique élan, avait
atteint ces objectifs, ne peut s'y maintenir. Les batteries du
1er groupe qui, quelques jours auparavant, étaient venues rele-
ver les batteries du 20e, près du passage à niveau de Bully-
Grenay (non loin de la fosse n°11) eurent beaucoup à souffrir
du tir de l'artillerie ennemie.
Elles subissent courageusement de violents bombardements
qui leur causent des pertes sensibles. Mais il ne leur est
plus possible de rester sur ces nouveaux emplacements, cons-
tamment et violemment bombardés. Elles reprennent leur
ancienne position près du cimetière d'Aix-Noulette, conservant
la même mission normale de protection des troupes occupant
les abords des Ouvrages Blancs.
(Source: Librairie Chapelot, historique du 5e, 205e, 265e RAC)
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