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 280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914.

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Byng-boys

Byng-boys


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280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914. Empty
MessageSujet: 280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914.   280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914. EmptyJeu 3 Aoû - 13:42


Bonjour à tous, une photo illustrant un groupe de "joyeux drilles" appartenant au régiment narbonnais du 280eme RI, celui-
même où fut incorporé le caporal Louis Barthas, militant socialiste et syndicaliste qui écrivit ses expériences de guerre dans
un journal, préfacé et édité en 1977 par Rémi Cazals.
Ce cliché qui semble avoir été réalisé fin 1914, est caractérisé par l'apparition d'une capote Poiret modèle 1914 1er type bleu-
clair, qui se distingue bien des autres modèles 1877. Pour ce qui concerne le décor en arrière-plan, il a de fortes similitudes
avec les maisons de briques typiques du bassin minier. Le 280eme est transféré dans la région de Béthune (Vermelles) dès
mi-octobre 1914.


280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914. S-l16687



Vermelles (du 14 octobre 1914 au 14 mai 1915)

Le 14 octobre, le 6e bataillon, qui est en tête, débarque à Annequin (Pas-de-Calais) et reçoit
l'ordre d'attaquer Vermelles par le sud, dès son arrivée.
L'attaque est déclenchée vers 16 heures, par un temps brumeux, sans préparation, en liaison
avec le 296e à droite et le 285e à gauche. Elle est arrêtée, dès le début, par les Allemands qui
opposent une résistance acharnée sur tout le front d'attaque et plus particulièrement sur la gauche
(voie ferrée d'Auchy-les-La-Bassée).
Entre temps, le 5e bataillon, débarqué à Labourse, se dirige sur Annequin pour renforcer le 6e
qui a déjà éprouvé, au cours de son attaque, des pertes sérieuses.
Le sous-lieutenant Bigois est tué, le lieutenant Gazanois et le sous-lieutenant Grima sont
blessés.
Les unités engagées restent sur les positions en arrière du puits noir de la fosse 10, dans la
boue, sous la pluie, sans la moindre tranchée, le moindre abri et sous les balles et , les obus que les
Allemands ne ménagent pas.
L'attaque de Vermelles est reprise le 15; elle subit le même sort que la veille; les 18e et 20e
compagnies sont rapidement envoyées sur la gauche du 6e bataillon pour combler un vide qui s'est
formé au cours de l'attaque entre le dit bataillon et le 5e bataillon du 285e RI.
Une nouvelle attaque recommencée le 16, en vue d'un mouvement tournant vers le nord de Vermelles,
est encore arrêtée net par les allemands qui ont disposé sur leur front de nouvelles mitrailleuses et
font feu en même temps sur nos unités par le sud, par lest et par le nord est.
L'artillerie allemande a également été renforcée ; de nombreuses pièces de 77 se sont révélées
dès le commencement du combat. Les pertes de cette journée sont grandes ; quelques unités, qui ont
réussi malgré tout à gagner quelques mètres de terrain, le gardent opiniâtrement.
Du 17 octobre au 6 décembre, les deux bataillons se remplacent de quatre en quatre jours
sur les positions qu'ils organisent; ils effectuent des travaux d'approche entre Annequin et Vermelles,
menaçant sérieusement l'ennemi d'un encerclement par son aile droite. Le bataillon de première ligne
du 296e, qui est à droite, a réussi à occuper les abords immédiats du château et de la brasserie de
Vermelles. Le 18 octobre, le commandant Laurens est tué par un éclat d'obus.

280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914. S-l16686

Le capitaine Chabrier prend le commandement du 5e bataillon.
Dans la nuit du 6 au 7 décembre, les patrouilles envoyées par la 18e compagnie rendent compte
qu'elles ont séjourné à proximité de la première ligne allemande sans être inquiétées; elles n'ont
entendu aucun bruit et, n'ont reçu aucun coup de feu. Le sous-lieutenant Séguier réussit à pénétrer
dans cette première ligne avec un groupe de volontaires de la 18e compagnie; au petit jour, il pousse
une reconnaissance hardie en avant et arrive ainsi à atteindre la voie ferrée de Vermelles à Auchy,
distante de 1.5oo mètres environ de la position de départ. Au cours de cette reconnaissance, un
groupe d'arrière-garde allemand du 114e badois, commandé par un officier, est entièrement anéanti.
Le lieutenant Séguier combat sur la voie ferrée jusqu'à l'arrivée des renforts et, vers 10 heures du
matin, la nouvelle ligne du bataillon est établie parallèlement à la voie ferrée.
Le lieutenant Boissières est tué au cours de la progression du bataillon.
Le commandant de Fajole, de l'infanterie coloniale, vient prendre le commandement du 5e
bataillon et le capitaine Chabrier reprend le commandement de la 18e compagnie.
En raison de la résistance irréductible rencontrée par le régiment de gauche (le 285e)
qui ne peut avancer à l'est de Cambrin, il est reconnu impossible de continuer la marche en avant; à partir
du 8 décembre, le régiment effectue de nouveaux travaux d'approche qui sont poussés, chaque nuit,
vers l'ennemi et organisés défensivement au fur et à mesure de la progression; on en arrive ainsi à se
fixer définitivement sur le glacis au sud-ouest de la fosse 8 de Béthune, pendant que les Allemands
travaillent également et s'organisent devant Hulluch.
Le 19 et le 20 décembre, le 6e bataillon, mis à la disposition de la brigade voisine (285e, 295e, 256e)
qui a reçu l'ordre d'attaquer la position allemande à l'est de Cambrin, est engagé tout entier
pour effectuer sur le glacis où il est accroché une progression de 600 à 700 mètres. Le bataillon, en
tête duquel part bravement et fièrement le chef de bataillon Llanas, est arrêté net par un feu intense
de mitrailleuses, de mousqueterie et d'artillerie. Le feu est si bien ajusté, ce qui prouve que le Boche a
senti l'attaque avant son déclenchement, que tous ceux qui sortent des tranchées de départ sont tués
ou blessés dès les premiers pas. Le commandant Llanas, le capitaine Georg sont tués, les lieutenants
Mas, Muratel, Daudé sont blessés grièvement, les pertes en hommes sont grandes. Les unités
engagées par la brigade subissent à peu près le même sort que le 6e bataillon et force est donc de
s'accrocher sur le terrain occupé, l'organiser et remettre à plus tard une opération que les
circonstances ni les moyens ne permettent de tenter à nouveau. Cette situation demandera une
organisation défensive spéciale; la droite de la division, c'est-à-dire les 280e,296e et  281e, se trouvant
en saillant très prononcé par rapport à la ligne générale.


Portrait réalisé dans un morceau de pierre de craie, sculpté par un poilu français, qui l'a abandonné dans un des
souterrains du secteur. Celui-ci a été récupéré quelques semaines plus tard et conservé par un soldat britannique,
logé dans une boite préfabriquée, où il a bien précisé la période (mars 1916) et l'endroit où l'objet a été ramassé.

280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914. S-l16689

Le lieutenant Baïssas est tué d'une balle au front au cours d'une reconnaissance effectuée sur
la gauche du 5e bataillon. Le commandant Garceau prend le commandement du 6e bataillon.
Les Allemands ont tout intérêt, en raison de la situation dominante de la position qu'ils ont
choisie, d'organiser en face le saillant une redoute solidement défendue, qui deviendra par la suite
une position inexpugnable, appelée fort Hohenzollern
Jusqu'aux premiers jours de mai 1910, les deux bataillons du 280e alternent entre eux pour
garder le secteur devant le fort Hohenzollern. Ce secteur a été puissamment organisé par les
compagnies et on peut le citer comme un modèle d'organisation de l'époque. Le lieutenant Herbar,
commandant la 19e compagnie, est blessé grièvement entre les lignes pendant qu'il dirige, dans
la nuit du 19 février, les travaux défensifs en avant de sa compagnie.
Le 8 mai, le chef de bataillon Garceau, commandant le 6e bataillon, est blessé à Annequin par éclat d'obus.
Le 9 mai, jour du commencement de la bataille de Lorette, la division a reçu la mission
d'accompagner par ses feux l'attaque que va mener le 9e C.A. Le 296e progressera concuremment avec les unités
du 114e si ces dernières réussissent à ébranler les lignes allemandes dans le voisinage du fort Hohenzollern.
Malheureusement les lignes, fortement protégées par le fort, opposent aux assaillants une résistance qu'ils ne
peuvent arriver à faire tomber malgré la violence de l'attaque et l'intrépidité avec laquelle l'opération est menée.
Dans la nuit du 15 au 16 mai, le régiment est relevé dans le secteur de Vermelles par un
régiment anglais. La relève s'effectue sous un bombardement inaccoutumé qui semble indiquer que
l'ennemi est au courant du mouvement effectué.
Après relève, le 280e se rend à Noeux-Les-Mines, puis cantonne le 16 à Mazingarbe et reste
dans ce cantonnement jusqu'au 29 mai. Le 29 au soir, le colonel Poujal reçoit l'ordre d'envoyer une
compagnie de grenadiers prendre possession des entonnoirs de la Fosse Calonne.
Cette compagnie, composée pour la circonstance des meilleurs grenadiers des deux bataillons,
part à 18 heures sous le commandement du lieutenant Séguier et s'installe, sous un feu violent,
dans les trois entonnoirs de mines que les Allemands ont fait sauter. Pendant ce temps, le 5e
bataillon prend une position de soutien devant Bully-Grenay et les corons d'Aix-Noulette. Le 6e
bataillon reste au cantonnement d'alerte à Mazingarbe.
Le 30 au soir, le 6e bataillon est dirigé sur Houdain. La compagnie de granadiers est relevée dans
la nuit du 30 au 31 par une compagnie identique du 204e régiment d'infanterie; elle rejoint le 5e
bataillon à Bully, à 3 heures du matin.
Le 1er juin, la compagnie de mitrailleuses de brigade est constituée et placée sous les ordres
du lieutenant Marignac.

(Sources: Historique du 280eme Régiment d'Infanterie, Librairie Chapelot)


 








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MessageSujet: Re: 280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914.   280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914. EmptyJeu 3 Aoû - 14:06

Salut Byng-Boys. et tous les Ch'tis

Vermelles et sa voie ferrée: un très sale coin mi - fin 1914 et la course à la mer..Merci pour ce partage.
Annequin c'est plus calme. ravitaillement et un peu de repos.

À+ /biere/

JP

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p.lamy




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MessageSujet: Re: 280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914.   280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914. EmptyJeu 3 Aoû - 15:10

Bonjour,
Merci Byng de cette évocation.
La tuile dite "panne flammande" du bâtiment confirme la localisation depuis la Picardie jusqu'à la frontière belge vers le nord.
Le front a partout été en ébullition tout long de cette période de l'automne 1914 à l'automne suivant.
Les grandes batailles "industrielles" seront inaugurées avec Verdun, mais cette année 1915 est la plus coûteuse en vies après les cinq terribles mois de 1914.
Cordialement.
P. Lamy
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MessageSujet: Re: 280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914.   280eme RI, secteur de Vermelles, fin 1914. Empty

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