Bonjour à tous,
Oui, parce que nous sommes le 16 février, je voudrais vous parler du frère de ma grand-mère, Henri THELU né à Frévent en 1890, houilleur de profession. Il effectue son service militaire au 148ème R.I.
Mobilisé le 2 août 1914 au 33ème R.I. il participe à tous les combats auxquels le régiment prend part.
Il est tué le 16 février 1915 0 Mesnil-les-Hurlus (Marne).
Bien que non porté disparu, nous ignorons où il est inhumé….. enfin peut-être, mais c’est une autre histoire…
Vous noterez qu'il y avait déjà des collectionneurs !!
Et ici la relation des évènements du 16 février 1915 d'après le J.M.O. du régiment
A 10 heures, les 1/33ème et 3/33ème sortent de la tranchée de tir. Elles sont instantanément fauchées par les flanquements Ouest intacts, canon revolver, mitrailleuses et le tir de la garnison des “ tranchées Grises ” dont les hommes sortent à mi-corps. Les défenses accessoires ne sont pas suffisamment détruites malgré l’action des Cellerier et des mitrailleuses. Le capitaine Cary de la compagnie de mitrailleuses, blessé conserve son commandement. Cette attaque coûte presque toute la 3/33ème partie de la 4/33ème et 1/33ème, le capitaine Lapertot 1/33ème est tué.
A 11 heures 30, le capitaine Carré commandant le I/33ème attaque (2ème fois) avec les restes du bataillon, même résultat.
Le I/33ème est parti contre une position qui n’avait pas pu être entamée. Le canon de 37 n’a pas tiré longtemps, la plate-forme ayant été démolie par un obus, un seul 58 a été utilisé moins de 30% de ses projectiles n’éclataient pas au dire du Lieutenant Jonville chargé de servir les 58.
A 13 heures, la 33ème D.I attaquant, ordre au régiment de l’appuyer. En conséquence les 9/33ème et 10/33ème viennent au bois des Moutons et II/33ème à la tranchée n°6.
Les 9/33ème et 10/33ème sont portées aux deux tranchées Ouest en liaison avec la 33ème D.I..
L’attaque de la 33ème D.I. avorte.
Un bataillon du 73ème est mis à la disposition du 33ème.
15 heures 30, ordre de la 2ème D.I. de faire une attaque d’une tranchée à la gauche du 110ème (avec préparation d’artillerie à 16 heures 30). Attaque décidée pour 17 heures 15 et faite par une compagnie du 110ème(Lieutenant Wimet).
17 heures 10, la situation est intenable aux « tranchées Brunes » pas de traverses, ni d’abris qui puissent résister au bombardement.
Une compagnie non engagée la 8/33ème perd 25% de son effectif. La garnison qui demeure sous le feu d’une force morale extraordinaire.
A 17 heures 30,la compagnie du 73ème n’est pas encore en partie pour l’attaque. La 8/33ème doit la suivre et l’appuyer à sa gauche lorsque celle-ci aura prononcé son attaque.
A 17 heures 40, sort une section de la tranchée du 73ème qui va jusqu’au défenses accessoires, celles-ci sont à peu près intactes, la section perd 45 hommes et un officier.
A 18 heures, le I/33ème très éprouvé ayant perdu une grande partie de ses cadres est relevé et remplacé par une partie du III/33ème et du 73ème. Il se rend aux abris de la côte 147 (Ouest de Wargemoulin) puis de là à Laval, où il incorpore un renfort de 1 officier et 300 hommes.
Cordialement
Thélu
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