Private G. Ledingham, 15/48th Highlanders, gas victim at Ypres, April 1915.

Bonjour à tous, je vous présente une photo du "private George Fraser Ledingham, matricule 27369, engagé le 18 septembre 1914, au
97th Algonquin Rifles puis reversé au 15th Battalion 48Th Highlanders. Il participe à la bataille du Saillant d'Ypres, le 22 avril 1915, il sera
victime du chlore gazeux utilisé pour la première fois sur le front ouest en Belgique.

 


La première attaque au gaz

Sans avertissement, un nuage vert jaunâtre a commencé à dériver sur le paysage vers la ligne de front alliée. C'était en avril 1915 et les premiers à tomber sous le gaz chloré furent des soldats de la 45e division algérienne. Deux jours plus tard, des soldats canadiens se serraient la gorge, s'étouffant avec le même gaz asphyxiant.

Extrait d'un journal anglais, relatant les premiers soins subis par Ledingham, aveugle durant 3 heures, blessé par schrapnel au bras et à la jambe.
Il n'arrivait plus à manger, seulement en arrivant en Angleterre, le médecin constatant qu'il avait les symptomes d'une bronchite et qu'il
avait eu la chance de s'en sortir puisque les hommes de sa compagnie avaient été décimés.





Chronologie détaillée de la période des blessures reçues le 24/04/15 par Ledingham jusqu'à son transfert vers l'Angleterre le 28/04/15.


Le matin du 22 avril, les Allemands commencèrent à bombarder Ypres avec des canons de siège à longue portée. Les premiers obus frappent la place principale, tuant un officier canadien et 17 hommes ainsi que 30 civils. Des incendies ont commencé à brûler, ce qui a conduit de nombreuses personnes à évacuer la ville. Hormis le bombardement d'Ypres qui se poursuit toute la journée, tout est calme le 22 avril, jusqu'à 17 heures où un vent de nord-est est jugé suffisamment fort pour risquer de libérer le gaz. Le commandant divisionnaire canadien, le major-général EAH Alderson, qui inspectait les positions des canons à Saint-Julien, a ignoré les bruits de tirs de fusil au loin jusqu'à ce que « deux nuages ​​de fumée vert jaunâtre apparaissent ».

Les médecins militaires ont rapidement reconnu qu'il s'agissait de chlore, mais ce n'est que lorsque des centaines de soldats français ont traversé les positions canadiennes que l'étendue du danger a été comprise.

Le gaz avait submergé les hommes des lignes avancées des deux divisions françaises. D'autres, non encore atteints par le gaz, s'enfuirent avec eux. Le 1er Bn français. Les tirailleurs, qui étaient à côté du Black Watch, étaient au bord du nuage de gaz et ont tenu jusqu'à ce qu'ils soient débordés. Une nouvelle ligne défensive perpendiculaire à l'ancien front a été rapiécée avec des soldats algériens et canadiens tenant le fossé en bordure de route. Comme le note Jarymowycz dans sa nouvelle histoire du Black Watch, « le capitaine Guy Drummond, qui parlait couramment le français… a réussi à stabiliser plus d'une centaine de tirailleurs et à les placer à l'extrême gauche de la ligne ad hoc ».

Drummond et le commandant de sa compagnie, le major EC Norsworthy, ont tous deux été tués avant que la position ne soit envahie, mais ils ont gagné suffisamment de temps pour permettre à la compagnie du major Rykert McCuaig de se tourner pour faire face au flanc ouvert, puis d'utiliser leurs mitrailleuses pour forcer l'ennemi à traverser. la route. Ils ont continué à utiliser le fossé en bordure
de route comme une tranchée improvisée.
 
Détail du transfert de Ledingham au 13th Stationary Hospital de Boulogne Sur Mer, suite à l'empoisonnement au gaz.  


Son affectation du 17th Algonquins Battalion au 15/48th Battalion.


Des pelotons des autres compagnies du Black Watch sont arrivés pour renforcer le flanc retourné, mais l'ennemi a continué à bombarder et à sonder les défenses. McCuaig a pris la décision d'abandonner
la position exposée et d'établir une nouvelle ligne à 300 mètres à l'arrière où de meilleurs champs de tir seraient obtenus. Aux premières lueurs de l'aube l'arrivée de nouveaux renforts, dont une compagnie britannique, renversa cette solution sensée et la position routière fut réoccupée. Heureusement, un détachement de mitrailleuses Black Watch de Saint-Julien est arrivé pour supprimer la ligne d'enfilade ennemie.
Le caporal suppléant Fred Fisher, dont les exploits dans la protection des canons de la 10e batterie de campagne la veille ont conduit à l'attribution de la première Croix de Victoria de la Grande Guerre du Canada, a été tué alors qu'il installait un canon. Cependant, le deuxième canon a continué à fournir des tirs de suppression jusqu'au soir, date à laquelle le bataillon a reçu l'ordre de se retirer.
(Source: LEGION, Canada's Military History Magazine)



(Photo: 48th Highlanders Museum. "Roll call after the 2nd Battle of Ypres")













Byng

Salut,
Histoire très détaillée et très intéressante. Merci pour toutes les recherches c'est un régal à lire
A+

Bonsoir Byng-boys,
Encore un excellent post où le destin d'un soldat est mis en lumière à travers l'une des pages les moins glorieuse de l'humanité.

Cordialement Charpentier.

Bonjour Byng,

Encore un grand merci de nous faire découvrir le parcours de ce Gars et ce pan de Notre Histoire.

Excellente journée là-haut
Jean-Luc