Bonjour à tous, je vous présente en ce mois d'Avril 2016, au climat très mitigé mais supportable, une rétrospective des conditions hivernales durant l'hiver 1916-17, plus que rudes. La preuve, ces quelques reliques sorties de terre sur le front arrière de l'Arrageois en témoignent.
Après la fin de la bataille de la Somme (Novembre 1916), les hommes maintenus sur le front ouest, de la mer du Nord à la ligne bleue des Vosges, aménagent leur trou individuel pour l'hiver à venir. Tous ceux qui ont vécu l'hiver de 1916-17 garderont l'impression d'un froid polaire.
Bouteille de sirop des industries pharmaceutiques Boots et son contenu.
Boite de pastilles à l'Eucalyptus et soupe en conserve.
"Dès le début Février 1917, pour ce qui concerne les conditions, il y avait l'hiver le plus froid que nous ayons jamais eu...Eh bien il n'y avait pas une tranchée continue, mais ces petits trous que nous avions aménagé. Vous ne pouviez creuser plus, tant le sol était dur comme des briques..."
(Témoignage d'un soldat de la Royal Naval Division sur le front de l'Ancre)
Reste de Balaclava (passe-montagne).
Une moufle réglementaire.
Pour les hommes qui ont enduré l'hiver en kilt, l'exposition aux intempéries était insupportable.
"Nous sommes allés rejoindre le 6eme bataillon dans un secteur de l'Arrageois. Nous étions bientôt en Mars. Oh mon Dieu qu'il faisait froid. Nous allions à Arras, situé à une trentaine de kilomètres. Nous devions marcher et je me souviendrai toujours que mes genoux étaient gelés. Nous les enveloppions de bandages afin que le gel ne morde nos jambes nues..."
(Témoignage du Nco Reid des Gordon Highlanders).
Boites de pastilles contre la toux.