Pointu IR Nr. 77 avec nom à identifier...

Aucune des cartes ne présente ce secteur.
Bien évidemment, je laisse  à nos traducteurs habituels le soin et le plaisir de procéder aux extractions qui pourraient interesser.

En marge... J'ai indiqué qu'on avait parfois la bonne surprise de trouver dans les historiques "Papier" des annotations, articles, photos insérées. En voici un, dans un historique ayant appartenu au Dr Günther von der Brelie de Hambourg-Harburg.
Dommage qu'il ne fasse pas référence à la période qui nous intéresse...

C'est ballot d'avoir espagnol en LV2... en plus, j'ai tj détesté l'espagnol. Mais bon, dans le Sud-Ouest, l'allemand était rare dans les années 80 et j'étais pas fortiche en grammaire, surtout les déclinaisons...
Merci camarade !

Bonsoir,

Merci pour ce partage! 

Voilà des informations qui devraient réjouir notre ami asiate qui possède là une bien belle relique 

Les pertes furent apparemment très lourdes pour les 3 bataillons du JR77 lors de cette âpre journée de combat 

Notre pauvre Heinrich Wilhelm KASTERN fut donc une des nombreuses victimes, d´abord mentionné comme grièvement blessé et rectifié très tardivement en 1917 comme mort lors de cette journée.  Je pense que les pages 91 et suite dans l´historique, mentionnent la retraite définitive et abrupte du JR77 de Saint-Prix, la nuit du 8 au 9 septembre, voire le soir du 9 septembre, abandonnant à leur triste sort tous les blessés non transportables. Ce qui fut le cas dans bien d´autres secteurs de cette bataille de la Marne pour bien d´autres unités, dont l´OJR91 à l´Abbaye du Reclus. 

Les unités de réserve ne furent pas non plus épargnées, en ce mois de septembre 1914, par ce terrible épanchement en effectif humain non transportable, laissé à même le champ de bataille, comme j´avais pu le constater à deux reprises dans les historiques des RJB10 (7.9.14 à Charleville) et RJR103 (9.9.14 à Sommesous), suite à l´acquisition de deux coiffes nominatives de ces unités.

H.W. KASTERN fut sans doute enterré dans une fosse commune par les Francais. Aucune sépulture portant ce nom n´est répertoriée sur le site du Volksbund...

Rheinbaben

asiate a écrit:

l'allemand était rare dans les années 80 :

c'est vrai qu'il était plus courant dans les années 40...

butterfly a écrit:

Moi aussi je veux jouer !!  

Re


Je ne bouderai pas mon plaisir à constater, une fois de plus, que quand on s'est bien étripés, on sait  passer à la "paix des braves", qui pour moi ira plus loin qu'un armistice,  en se rejoignant autour d'une énigme, pour laquelle on co-construit quelques solutions...

Après réflexion et quelques investigations, on constate que ce n'est pas l'historique du JR 77 qui nous donne les meilleures clés.
J'avais vu, sous la page 90, une référence au "Marnedrama 1914 2ème partie".
Bon Dieu, mais c'est bien sûr,   il s'agit d'un tome des Reichsarchiv, dont j'ai la chance de posséder la série complète.



J'ai passé un peu de temps à le compulser.

Comme on s'en doute, la relation de ces journées est très précise et très dense.

J'ai fait une première sélection à partir des évocations du JR 77. Une quinzaine de pages. Si cela vous intéresse, je vais essayer de trouver l'optimum entre réduction et lisibilité.

Voici deux schémas en guise d'apéritif .




à suivre

Merci pour l'apéro

CLOVIS 57 a écrit:

asiate a écrit:

l'allemand était rare dans les années 80 :

c'est vrai qu'il était plus courant dans les années 40...

Bonjour,

Et bien voilà des cartes fort intéressantes. Ces cartes relatives à la première Bataille de la Marne ne sont effectivement pas légion dans les historiques des régiments concernés   Quand on en trouve, elles ne sont souvent que très peu précises ou trop générales, la pictographie ne mentionnant que très rarement les positions de chaque bataillon / compagnie et leurs mouvements d´attaque respectifs.

Nous attendons donc la suite avec appétit   Ce premier grand affrontement sur le front occidental et la première gifle magistrale encaissée par l´armée impériale pendant ces journées de début septembre 1914 constituent (pour moi) la source primaire des plus intéressants et émouvants trophées "récoltés" sur le champ de bataille après la gigantesque retraite de la machinerie de guerre germanique. Même si les objets n´ont pas été ramassés sur le terrain mais y étaient tout de même "nachweislich" présents. 

Ces événements touchant le JR77 à cette période précise m´intéressent au plus haut point, car ce régiment était appuyé sur sa gauche par le JR79 pendant les opérations de ces journées fatales 

Un ensemble de la 10/JR79, dont le porteur eu "la chance" d´être blessé dans la phase initiale de cette bataille, le 6 septembre entre Congy et le Bois de Toulon-La-Montagne, et d´être rapatrié à temps au bercail, lui épargnant peut-être le même destin tragique que celui de H.W. KASTERN...



Rheinbaben

Bonsoir

Voici une première livraison.
Je vais occuper un peu d'octets, mais j'ai fait le choix de la lisibilité.
Bonne lecture !

Une petite dernière pour la route.
La pagination montre quelques "trous dans la raquette", c'est un choix, j'ai écarté dans un premier temps les pages qui ne citaient pas précisément le JR 77, mais d'autres recherches sont possibles.  

Il y a des gars du 77ème qui ont eu plus de chance...



anZac

Bonjour,

Pour en revenir à H.W. KASTERN, il fut donc très vraisemblablement une victime des combats au corps à corps que menèrent les hommes du I/JR77 dans le Bois de Botrait, côte à côte avec des éléments du JR92.

Dans cette zone cerclée, il devrait pouvoir encore se trouver quelques reliques Waterloo et Apothekerkopf...

Les Allemands commencèrent leur mouvement de retraite dans la nuit du 8 au 9 septembre, plus précisément le 9 septembre à 3 heures du matin, abandonnant leurs morts et blessés graves...



Rheinbaben

Merci à tous pour cette passionnante enquête (une de plus !)

Sauf erreur ( je n'ai pas traduit finement), si l'on en croit la seconde page de l'extrait de l'historique du JR 77 passé en premier, le champ de bataille a été abandonnè dans l'incompréhension...
Blessés laissés sans soins, morts pas enterrés, Français battus.
Mais à cet échelon il n'était pas possible d'avoir une vue stratégique sur la nécessité du repli, sans lequel les brèches se seraient élargies, provoquant une déroute qui aurait certainement hâté la fin de la guerre.