Bonjour,
ll y a quelque temps , j'ai trouvé chez un particulier un ensemble de photos et de documents dont certains me semblaient intéressants.
Le tri fait , voici l’itinéraire tragique de François Lagarde.
François Lagarde est né le 13 août 1897 à La Gontherie Boulouneix en Dordogne.
Fils d’agriculteur, il l’est lui même lorsque il est incorporé en Janvier 1916, à l’âge de 18 ans, au 100 ème RI de Tulle.
Une photo de groupe du 100 ème RI, François LAGARDE est à gauche au dernier rang.
Francois LAGARDE , à gauche , au 100 ème RI. Il a 19 ans et l’air encore très juvénile.Remarquez pour la pèriode (1916) la tenue qui fait très début de guerre….
En octobre 1916, il passe au 126 ème RI de Brive où il devient mitrailleur.
François, au 126 ème RI, à gauche,avec sa tenue bleu horizon et son casque, visiblement tout neufs.
Avec ce régiment, il participera à l’offensive de Champagne d’avril 1917 dans le secteur d’Aubérive.
Le 126 ème part en Italie en novembre 1917 mais François ne partira pas, il est passé depuis août au 33 ème RI avec lequel il combat en Belgique dans le secteur de Bixschoot avant de revenir au repos à Meaux en janvier 1918.
Portrait en pied de François, au 33 ème RI. La tenue est nettement moins homogène, les traits sont plus marqués.Le regard s’est durci.Il a 20 ans.
En Mars 1918, il se trouve dans l’Aisne avant de repartir au repos en mai.
Le 27 mai débute l’offensive allemande sur l’Aisne, le 33 ème RI est envoyé dans la région de Gillocourt d’où il gagne Dommiers d’où il ne bougera pas jusqu’au 31 .
Le 1er juin, l’attaque allemande se déclenche mais laissons la parole à l’historique du 33ème RI :
«
A vingt heures trente, la 51e D. I. relève les éléments de la division marocaine, en position au sud de la route nationale de Soissons-Villers-Cotterêts et du chemin du mont de Courmelles. Le régiment a ses trois bataillons en ligne : bataillon GRANDJON à droite, en liaison avec le 273e , bataillon GAY au centre, bataillon DION à gauche, en liaison avec le 73e R. I. Ce dispositif est réalisé le 1er juin à la pointe du jour. Dès sept heures trente, l'ennemi bombarde violemment, nous recevons même quelques obus à gaz. A huit heures quarante-cinq, l'intensité de l'artillerie est telle qu'elle laisse prévoir une attaque imminente. En effet, à neuf heures, celle-ci se déclenche. Elle est bientôt enrayée par le tir de nos armes automatiques ; l'ennemi est rejeté sur sa position de départ. »
C’est pendant cette journée que le mitrailleur François LAGARDE trouvera la mort face aux allemands du « Wurtembergische Gebirgs Regiment" , 2 mois avant son 21 ème anniversaire.
Son corps repose à la nécropole de Vauxbuin. Bien loin de sa Dordogne natale.
Il sera décoré à titre posthume de la médaille militaire en 1921.
La médaille militaire et le casque ne sont pas ceux de François Lagarde.