Bonjour à tous,
afin de faire connaître ce sac souvent rencontré mais souvent inconnu pour les collectionneurs, je vous fais un petit dossier sur le sujet.
Réalisé en toile cachou, il se compose d'un corps prolongé par une palette et d'une bretelle.
A l'intérieur, deux compartiments inégaux et une pochette pour le livret militaire.
La palette ouverte laissant voir la pochette pour le livret:
Le sac garni:
Extrait du règlement d'artillerie au sujet du sac et de son chargement:
1° garnir le sac d’homme monté.Préparer la paire de brodequins. A cet effet, introduire dans l’un d’eux le morceau de savon et la trousse garnie dans laquelle on place les lacets de rechange et la clef à crampons ; dans l’autre, les effets de petite monture (brosses et boîte à graisse), des chiffons pour le nettoyage des armes et, le cas échéant, le nécessaire d’armes que l’homme a en consigne. Rabattre ensuite les quartiers sur les semelles, disposer les deux brodequins les dessus l’un contre l’autre, les talons opposés, et les introduire dans le petit compartiment du sac.
Rouler ensuite le bourgeron et le pantalon de treillis de manière à faire un rouleau d’une longueur de 25 centimètres environ.
Rouler de même le mouchoir et le caleçon dans la chemise de manière à former un second rouleau de même longueur.
Le sac étant tenu verticalement, la palette ouverte et rabattue du côté opposé à l’homme, introduire ces deux rouleaux côte à côte dans le grand compartiment, en les plaçant verticalement. Puis engager le bonnet de police entre l’une des parois et les deux rouleaux.
Placer à plat au-dessus des deux rouleaux la serviette pliée aux dimensions du grand compartiment, et achever de remplir celui-ci avec le sac à avoine roulé à la longueur convenable, si ce sac est sans emploi.
Mettre le livret individuel dans la poche de la palette et boutonner cette poche.
Rabattre les bords libres des flancs du sac sur le chargement, puis fermer le sac en rabattant la palette et en bouclant ses deux contresanglons.
Nous nous étions posé la question avec quelques membres impliqués sur la question des harnachements, de savoir pourquoi on ne voyait jamais ces fameux sacs en photos.
Je viens de trouver la réponse de manière fortuite dans
L'aide-mémoire de campagne à l'usage des officiers de réserve d'artillerie de 1911.
Dans le cas des batteries montées (artilleurs assis sur l'avant-train), les sacs des hommes montés (conducteurs), sont stockés dans les cases d'armons, logements situés de part et d'autre du timon, sous les sièges. Ils sont donc invisibles.
Les cases d'armons:
Et dans le cas des batteries à cheval rattachées aux divisions de cavalerie (tous les artilleurs sont à cheval), les sacs prennent également place dans une galerie spécialement aménagée:
Bonne journée,
amicalement,
Romain