Identification d'un sabre 1854??

Je fais appel à vos lumière, n'y connaissant pas grand chose en sabres.  
La longueur de la lame est de 96cm pour 3.6 cm de large et 0.5 au plus épais du fort.

La monture est de type 1854, probablement de Châtellerault.

Par contre la lame est datée de décembre 1814 à Kligenthal avec les poinçons de Borson, Bick et Lobstein.
La lame n'est pas du type 1822, plutôt an XIII, ce qui colle avec la date gravée.
La lame est droite, enfin a peu près.












Vous comprenez ma perplexité
Je ne suis même pas sûr qu'il s'agisse d'un sabre de cavalerie en ligne. Je sais qu'il y a eu des remontages, mais autant de différence de date entre la lame et la monture me laisse perplexe...

Bonsoir,
+1 pour une monture 1854, avec une lame de cavalerie lourde 1er Empire, reprise en 1816. Ces lames faisaient 1 mètre pour les cuirassiers, et ont été progressivement racourcies, ce qui semble être le cas ici, vu la pointe.  Avec 96 cm, je pense à un sabre de cavalerie de réserve 1854, qui équipa notamment les cuirassiers et les carabiniers sous le Second-Empire, la lame 1854 de dragon étant réduite à 92,5cm en 1882. Ce montage peut tout à fait être d'époque. Un gros plan du rivet de calotte serait intéressant.  
Beau sabre du Second-Empire

Bonjour

c'est une chose courante,a cette époque il faisait feu de tout bois,pour ma part j'ai un 54 avec une lame de 1816 de 98,5 cm.
belle pièce que vous avez.

amicalement

Gilles

Merci de vos réponses rapides et très documentées. Je vous fais une photo de la riveture (qui est bien bombée) dès que possible.
amicalement

Bonjour,
la monture doit effectivement venir de Châtellerault, avec notamment le F du chef d'escadron Durousseau de Fayolle, directeur du 15/9/62 au 1/3/73.
Cordialement,
CG

merci Crevette25 pour cette précision sur la monture. Comme promis, voici le bouton de rivure: on dirait bien qu'il y a eu démontage (même si la boule de suif est bien bombée):




Merci encore pour votre aide

Pour monter une lame de 1814 sur une monture des années 1860, à moins d'avoir la chance exceptionnelle de trouver des pièces neuves et jamais montées, il faut bien qu'il y ait eu au moins un sinon deux sabres démontés au préalable

Merci à toi crevette, mais que dois-je penser?

-bidouillage d'un margoulin du 20ème siècle?  
-réparation sous le second empire d'un 1854 à la lame abimée avec une lame 1814 de stock?
-à l'inverse, réparation d'un sabre an XIII avec une monture contemporaine de la réparation (je crois que c'était systématique)?
-fourniture en catastrophe d'un sabre "neuf" avec les pièces de stock disponibles en ces époques troublées (fin de l'empire?)?

Il me semble que les lames de l'Empire étaient d'une qualité très supérieure à ce qui s'est fait ensuite.
Ce serait donc logique qu'un cuirassier de Napoléon III qui veuille une arme d'excellente qualité en choisisse une.
La monture récente s'expliquant pour ne pas être trop remarqué dans une revue avec un vieux bidule datant d'un demi-siècle!

Un cuirassier ou petit gradé un peu fortuné, ou plutôt un sous-officier, c'est du moins ce que j'imagine.
Il ne faut pas oublier que le sabre est l'arme principale du cuirassier, et que par conséquence sa vie en dépend.

Il en était de même pour les officiers qui remontaient souvent d'excellentes anciennes lames de famille sur des montures actuelles.

re,
rien de dubitatif, à mon sens. Réemploi d'une ancienne lame de cuirassier 1er Empire, au début du second Empire, cette lame ayant gardé le meme aspect avec ses deux pans de chaque côté. Ensuite, simple racourcissement de la lame, en fonction de la destinée régimentaire, cuirassier ou dragon. La rivure me va très bien et confirme simplement une remonte réglementaire. En fait c'est la monture qui était différente entre un 1854 et un 1816 ou autre modèle antérieur, la lame restait la même en dehors de la longueur.

Merci à tous pour vos lumières.