Bonjour,
Dans le cadre des commémorations du centenaire des combats qui ont détruit la ville de Dixmude
Le musée ‘Au long de l’Yser’ vous propose la visite de exposition ‘ L’Yser notre dernier espoir’
L’armée belge, rendue exsangue par les combats de résistance qu’elle a menée depuis l’entrée des troupes allemandes dans le pays, est contrainte, le 20 août, de se retrancher en Anvers protégée par une double ceinture de fortifications. Les premiers bombardements de l’ennemi débutent les 27 septembre. Le Roi Albert prend rapidement conscience que la ville va connaître le même sort que Liège. Aucun fort, à cette époque, n’est de taille à résister aux canons Krupp de 420mm. Il décide de quitter la ville et d’établir un nouveau front derrière le fleuve Yser.
A Paris, la brigade des fusiliers marins est officiellement créée le 20 août 1914 avec à sa tête le contre-amiral Pierre Ronarc’h. Elle compte 6585 hommes, dont 151 officiers. Seulement 1443 d’entre eux possèdent le brevet de fusilier, les autres ont diverses spécialités. Il y a des mécaniciens, des charpentiers, des gardes malades, des cuisiniers. Par contre elle est assez homogène quant à ses origines, 80% de ses membres sont bretons. C’est cette unité de la marine française, transformée en troupe d’infanterie, qui est envoyée en Belgique pour contribuer à la défense d’Anvers.
Arrivés à Gand le 8 octobre, ils apprennent la chute de la ville portuaire et la destruction des voies ferrées allant dans sa direction. Ronarc’h reçoit alors l’ordre de protéger pendant 48 heures le flanc de l’armée belge en retraite. C’est à Melle, à l’est de Gand que les fusiliers marins sont confrontés au baptême du feu et essuient leurs premières pertes. Durant deux jours ils retiennent les forces allemandes, avant de se replier et rejoindre les belges dans la longue marche vers Dixmude.
Le retranchrement de l’Armée Belge derrière l’Yser, du village de Boezinge au nord d’Ypres, à la ville côtière de Nieuport marque l’arrêt de la guerre de mouvement pour une guerre de position. Les marins Bretons ont pour mission de tenir la ville de Dixmude et les voies y menant. Tête de pont sur la rive droite elle devient la pièce maîtresse de la bataille de la ‘Course à la mer’.
Belges et Français, territoriaux, coloniaux, chasseurs, cavaliers contiennent, par des combats d’une atrocité inouïe, le flot des récents corps d’armée de réserve Allemands envoyés en Flandres. Souvent composés de jeunes patriotes, engagés volontaires dès août 1914, sans grande formation à l’art de la guerre. Pour nombres d’entre eux ce fût leur premier et dernier combat.
Cette résistance acharnée, permis l’exploitation de l’inondation volontaire par les alliés de la rive droite du fleuve par le jeu des écluses maritimes de Nieuport, paralysant définitivement l’ennemi. Ronarc’h abandonne la ville de Dixmude le 10 novembre 1914. Ce qui n’a pas encore été détruit par l’artillerie allemande, le sera par l’artillerie des alliés jusqu’en septembre 1918, le fleuve demeurant un obstacle infranchissable pour les armées du Kaiser. Ce qu’ils n’auront pas réussit au nord, ils le tenteront au sud, détruisant la ville d’Ypres après l’inqualifiable utilisation des gaz de combat, mais toujours sans succès.
Les conséquences de la guerre pour Dixmude et ses environs demeurent visibles bien longtemps après celle-ci. La ville et ses environs entièrement détruits, champs et terres inexploitables pour de nombreuses années par l’inondation, truffés d’abris, de dépôts d’explosifs ou de munitions, mais surtout de tombes éparses.
La France décore la ville de Dixmude de la Croix de Guerre. En 1925, le conseil communal remercie l’amiral Ronarc’h en lui attribuant la citoyenneté d’honneur. Une rue porte son nom ( Admiraal Ronarchstraat) et, en 1963 un monument à la gloire des fusiliers marins et de leur commandant est inauguré au centre du jardin public.
Cette exposition relatant ces événements vous est proposée du 10 octobre 2014 au 11 novembre 2019. Le musée met un point d’honneur a ne montrer que de nombreux objets dont une cinquantaine d’uniformes originaux, relatifs à cette période, provenant de collections privés et de son propre fond.
Le Musée ‘Au long de l’Yser’.
« Au long de l’Yser » est un site européen dédié à la paix. Avec la Porte de la Paix, sa Crypte et la Tour qui abrite un musée de 22 étages. Vous y découvrirez l’histoire de la confrontation belgo-allemande lors de la Première Guerre Mondiale mais aussi l‘histoire de l’émancipation flamande. Totalement rénové il a rouvert ses portes en février 2014 après six mois de travaux.
Avec pour thèmes « Que reste-t-il de la vie ? Que reste-t-il du pays ? », il met l’accent sur une vision pacifique.
Que reste-t-il de la vie?
En évoquant l’impact de la guerre sur l’homme, tant militaire que citoyen, la survie au front, qu’emporter dans la fuite face à la violence? Comment gérer l’atrocité de la guerre une fois rentré au foyer? Autant de questions auxquelles le Musée ‘Au long de l’Yser’ tente de répondre.
Que reste-t-il du pays?
Nous évoquons les innombrables cicatrices laissées dans le paysage environnant par la Grande Guerre. Où les retrouver actuellement? Mais quel fut l’impact de la guerre sur ce pays ? En faisant référence au patriotisme belge lors de la Première Guerre Mondiale, au nationalisme et au Mouvement Flamand pendant et après celle ci.
Un panorama unique sur toute la région du front!
Depuis la salle panoramique et de sa terrasse extérieure à 84 mètres au-dessus des ‘ Champs de Flandres’, vous jouirez d’une vue exceptionnelle sur toute la région du front, de Dunkerque à Ostende, de Nieuport à Ypres.
Futures expositions:
Dès le 26 septembre 2015: Le soldat Belge.
Malgré que la plus grande partie de son d’industrie soit en zone occupée, les capacités de la Belgique à s’adapter et à moderniser rapidement son armée, face à toutes les innovations dans les modes de combat ou de protection engendrés par cette horrible guerre.
2016: Les rôles de la femme dans la Grande Guerre.
2017 : L’aviation
2018 : Les prisonniers de guerre
2019 : Le tourisme sur le front belge
DIXMUDE – MUSEE ‘AU LONG DE L’YSER’ (Tour de l’Yser)
IJzerdijk 49, B-8600 Dixmude
tel +32(0)51-50 02 86, e-mail
info@aandeijzer.bewww.aandeijzer.beHEURES D’OUVERTURE
avril – septembre : ouvert tous les jours de 9h à 18h – samedi, dimanche et jours fériés de 10h à 18h
octobre – mars : ouvert tous les jours de 9h à 17h – samedi, dimanche et jours fériés de 10h à 17h
Fermé du 31 Décembre au 3ième lundi de Janvier.