Apres l echec sanglant de l offensive Nivelle(2eme bataille de l Aisne avril mai 1917)certains régiments sont traverses par des crises graves(37842 affaires en conseil de guerre).Painlevé refuse le retablissement des cours martiales(decret du 6 septembre 1914)qui etaient habilitees a prononcer des condamnations a mort sans voie de recours.Adopte en pleine bataille,le decret du 20 avril subordonne d ailleurs l execution du condamne a l avis du President de la Republique.
Pétain commence par placardiser deux généraux et 23 officiers supérieurs.Il fait ensuit adopter le 8 juin un decret qui ecarte du droit de recours contre la peine de mort les"meneurs"de"crimes collectifs".En un temps record,412 condamnations a mort sont prononcees;53 seront executees.On restreint également le droit pour les condamnes a la detention de beneficier de la suspension de peine;les effectifs des ateliers de travaux publics et des pénitenciers("droguets marrons"et"droguets gris"ou encore"camisards"et"pegriots")augmentent singulièrement.Pendant l été,la crise s essouffle car les soldats ne contestaient point la guerre mais plutôt la facon de la mener.
La deuxieme bataille de Verdun et l offensive de la Malmaison,succes totaux,retablit la confiance des troupes.