**MANNEQUINS AVIATION**

Avec plaisir, si cela peut vous aider.

Merci Ric pour ces nouvelles photos...vraiment de très belles pièces


Sam

Vraiment splendide tout ce que tu nous donnes à voir !! Nous en avions parlé dans un autre temps au téléphone, mais je n'aurais jamais pu imaginer !!
Merci pour ce partage, et pour cette splendide collecte !!

Je pense que pour le propriétaire de la veste de sous-off du génie il pourrait s'agir de Gui ( Guy) de Roig Adjudant-chef Pilote à la Spa-bi 63
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/lib_memh/php/fiche_popup.php?_Base=SHAA&_Lg=fr&_Fiche=+CBsUQxeOgPCc5AHqGA=&_C=129828839
Breveté officiellement militaire le 25 avril 1916 mais il a visiblement passé son brevet de pilote en interne à la F25 et non en école, chose qui arrivait de temps en temps d'ou la différence de date avec Brevet Officiel
tout à l'air de coller, mais une seule chose me chagrine ... le n° du macaron. Est-ce que c'était bien le sien ??

@ plus

Géro

Bonjour Geronimo et merci pour cet info! Le brevet était dans la poche interieur de la vareuse dans un papier dur et un peu cartonné que j'ai gardé. J'ai récupéré cette vareuse chez un vieux couturier qui travaillait beaucoup avec l'armée et j'y ai aussi récupéré des brevets de manches s/off et off.; donc difficile de savoir si le brevet était celui du proprio?
En tout état de cause, merci pour tes recherches......Selon toi, le n° du brevet devrait être plus tardif. La veste semble être datée de 1915??
Merci encore.

Si le macaron était dans la poche, il y a tout de même de grandes chances pour que l'objet fut le sien !! Le gars vient du génie, mais surtout de l'aérostation dès août 14 . Il passe à la F 25 probablement comme mécanicien, et se fait breveter pilote au sein de l'escadrille. La chose n'est pas très courante, mais ça s'est fait quand même. Des écoles officielles ont même été créée dans des escadrilles .. je pense à l'école Mesguich par exemple pilote et moniteur pilote à la N 12. Pour les macarons de pilotes, je m'étais exprimé dans le post concernant les macarons d'élèves pilotes ( mauvais choix c'est vrai !!), le n° du macaron ne correspond pas avec le n° du BM, mais il y a cependant, la plupart du temps un lien chronologique. Plus compliqué, c'est le n° d'attribution pour les pilotes brevetés avant novembre 1916 date de la mise en place du dit macaron. Les n° attribués sont la plupart du temps des N° compris entre 0 et 4000 environ pour les brevetés d'avant fin 16 ... mais voilà il y a des pilotes qui ont probablement été oubliés et qui ont reçus un n° supérieur. C'est administratif, mais le principe est le suivant à partir de début 17 et jusqu'à la fin de la guerre. L'homme obtient son brevet et reçoit son macaron 1 mois après en école de transformation. Le différence de n° est sensiblement la même durant toute la guerre entre le n° du BM et celui du macaron. Mais, c'est donc plus compliqué pour les pilotes brevetés avant la fin 16.
Ce que je pense en fait concernant celui de Gui de Roig, c'est qu'étant sorti des clous concernant sa formation de pilote et n'ayant pas suivi le circuit administratif .... école de pilotage, école de transformation, école de perfectionnement le macaron a pu lui être attribué plus tardivement d'ou un n° plus élevé. Un n° de macaron en 7000 correspond plutôt pour moi à un brevet de pilotage obtenu autour de septembre 17. Autre possibilité également la perte d'un premier macaron et l'attribution d'un second.
Mais je penche plutôt pour la première option, étant donné son parcours, on a probablement mis plus de temps pour lui transmettre le Graal.
J'peux pas faire mieux pour le moment ... mais si tu veux en savoir plus en passant quelques jours à Paris de Roig à un dossier personnel au SHD consultable sous la côte AI 1 P 27603 2


Géro

Merci beaucoup Geronimo! Je dois passer à VINCENNES pour des médailles et un grouping d'un as de 1940 (période qui correspond davantage à mon thème de collection). J'en profiterai pour regarder son dossier.
Encore merci pour toute l'aide apportée!!

De rien Eric, c'est tout de même mieux lorsque la pièce est identifiée et l'histoire de l'homme révélée, non ??
L'aviation française de la grande guerre a été la plus puissante et très certainement la plus évoluée , et les hommes qui l'ont forgé ont tous une histoire bien particulière, souvent romanesque et sans concession... je m'en aperçois jour après jour !! Et ils ont tous été plus que courageux au regard du matériel dans lequel ils osaient monter pour se battre . So c'est la moindre des choses, en collectant des objets qu'ils ont porté, qu'ils ont utilisé, d'essayer d'en savoir un peu plus sur eux !! C'est mon point de vue.
encore pour ton partage, et si tu rapportes des éléments intéressant sur de Roig, je suis preneur !!

D'accord avec toi geronimo, l'histoire des pièces présentées ne peut pas être dissocié des hommes qui les ont portés et c'est ce qui rend tout cela interessant au final!
encore merci et je te rendrai compte de mes trouvailles.
Amicalement.
Ric

Bonjour

Ici surle site D'albin Denis il y a une photo de groupe de la F 25 sur laquelle figure l'adjudant chef Guy de Roig (peut-etre avec l'uniforme de votre collection ?)
http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/escadrille025.htm



(3ème au second rang a partir de la gauche)

Il est sur la base Leonore ,mais malheureusement sans détails
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=NOM&VALUE_1=roig&NUMBER=16&GRP=0&REQ=%28%28roig%29%20%3aNOM%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All

Le Baron Guy François de Roig était proprietaire du chateau de Jossigny
http://www.jossigny.fr/fr/information/34810/le-chateau
"..c’est le fils de celui-ci, Guy, qui hérite du château. Ce dernier, sans héritier, en fit don à l’état en 1949 et l’occupa en partie jusqu’à sa mort en 1975. Le château est classé Monument Historique le 23 décembre 1942."

Ici une évocation de Guy de Roig dans la Vie Aerienne de 1920
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62992776/f9.image.r=roig.langFR

Cordialement
Bruno

Merci beaucoup Bruno, je pense que géronimo a vu juste en ce qui concerne le proprio de la vareuse et j'en suis très heureux car je ne l'aurai jamais trouvé seul! Je vais lire les liens avec beaucoup d'interêt. Merci à tous.
Ric

Bravo pour ces belles tenues sur un sujet peu courant !

Merci pour le partage.

guynemer a écrit:

C'est une vareuse mle16 d'un officier d'infanterie, par contre cela mériterais plus de photos de notre ami RIC de plus près des pattes de col, insigne de bras, boutons... est elle nominative????

bonjour,

Je découvre les tenues de 14-18 et je pensais que les pantalons rouges n'étaient pas pour les aviateurs / aérostations (donc que l'aéronautique militaire jusqu'en 1914 était de pantalons bleus et bandes rouges). Je vois sur ce mannequin que l'aviateur a un pantalon rouge...

J'ai lu aussi que seuls les hommes de troupes se voyaient fournir leurs tenues, et que les Officiers devaient se payer la leur, et parfois un "laissez allez" tout relatif permettait aux Officiers de faire un peu ce qu'il voulaient.

J'ai lu aussi que certains aviateurs venaient d'une autre "branche" (artillerie par exemple), et que de ce fait, passés à l'aviation ils avaient gardé leurs uniformes (une veste type artillerie et des pattes de col aviation)

Cela explique t-il pourquoi ces mannequins ont cet uniforme ?

merci pour les éclaircissements

Salut ric,

De bien belles tenues, merci de nous les avoir présentées !

thierry 

Cela s'explique qu'avant une certaine uniformisation officielle dès 1923 (même si précédente), on est en guerre donc l'aviation récupère tous les volontaires venant des différentes armes et comme tous sont fier de leur arme d'origine, la "réglementation" du moment leur permet ces fantaisies.

Un bon bouquin, celui de Bruno Chapelle facilement trouvable sur Ebay.

Et bien mille merci Guynemer pour ce conseil et pour les explications ! Je viens de commander le livre !

Je suis rassuré de voir que je peux faire la veste Officier type 1893 avec pantalon Officier rouge garance. J'ai déjà des insignes et des pattes de col etc

Et comme le livre va jusqu'en 1945 ca tombe bien je comptais faire une tenue FAFL ...

Tant mieux de t'avoir aidé ce livre est une bonne base pour ce domaine.

As tu des photos de tes insignes?

Oui je mets les photos ce soir (ce sont des repro)

Bonjour et merci pour ce post t`res intéressant. Pour revenir à la question de RIC concernant deux médailles inconnues du pilote Baron de Roig, il me semble que ce sont des décorations étrangères : celle dont le ruban ressemble à celui de la médaille de la défense nationale actuelle est britannique (mais son nom m'échappe) et la seconde pourrait correspondre à la médaille Al Valore Militare italienne. Peut-être en lien avec l'affectation de son unité, ou tout aussi probable, du fait des échanges de décorations entre alliés qui bénéficiait souvent aux aviateurs méritants.

Cordialement

Stabs

guynemer a écrit:

Tant mieux de t'avoir aidé ce livre est une bonne base pour ce domaine.

As tu des photos de tes insignes?

les voila... de la repro





pour la cigogne je n'ai pas l'origine



pour relever le tout les médailles de mon arriere grand pere :

de la bonne qualité ces repros!!!! mais bon pour débuter une tenue de pilote, pourquoi pas.

le livre (la bible?!  ) est arrivé ce matin, il est de belle facture et a l'air très accessible.

merci Guynemer pour ce bon conseil.

Pas forcément une bible mais une bonne piste documentaire

Pour tes insignes, trouve plutôt une vareuse noire, cela sera plus facile pour coudre tes insignes.

Salut,

Je reviens sur le pilote " De Roig", au mois de novembre une de ses vareuse a été vendue, voici l'intitulé de la vente avec sa biographie :

"Veste d’officier d’aviation 1918 du sous-lieutenant Guy de Roig Veste d’officier en drap fin genre gabardine, les pattes de cols sont brodées en cannetille dorée représentant une étoile et une aile sur un fond de drap bleu horizon. En dessous les rubans de rappels des décorations sont cousus à même la veste et surmontés de brides permettant de porter les médailles pendantes, lors des cérémonies ou prises d’armes. On y trouve les 3 principales décorations de Guy de Roig : la légion d’honneur obtenue en 1918, la médaille militaire et la croix de guerre en 1916. Cette médaille Militaire lui a été attribuée le 14 juillet 1916 avec une citation à l'ordre de l'armée, alors qu’il était adjudant du Génie et pilote de l'escadrille F 63. Malheureusement attaquée par une escadrille de mites, la manche gauche comporte les 7 chevrons en laine bleue, de présence au front. La marque de grade se compose d’un galon en soutache doré cousu en pointe juste au-dessus du faux parement de manche. La soutache est la même que celle qui orne les képis d’officiers. Les boutons sont à l’arme du Génie, première arme du sous-officier de Roig. Comme souvent pour les uniformes d’officiers, que ne sont pas des effets de dotations, mais achetés à leurs frais chez des maitres tailleurs ou dans de grands magasins (comme la « belle jardinière »), la poche « portefeuille » intérieure comporte une étiquette avec la raison sociale du fabricant, ainsi qu’un numéro de commande, parfois la date et le nom du commanditaire, ici notre sous-lieutenant De Roig.

Le baron Guy François Henri De Roig, né le 17 aout 1890 à Jossigny. Cette petite bourgade de Seine et Marne abrite également un magnifique château du 18e, propriété familiale des De Roig jusqu’à la mort de Guy en 1975, date à laquelle le château deviendra propriété des Monuments Historiques. Après des études en électricité, Guy, est appelé sous les drapeaux à l’âge de 20 ans et rentre dans la « Classe 1910 ». Le 10 octobre 1911 il est incorporé comme simple sapeur au 1er Régiment du Génie, qui regroupe les compagnies d’Aérostation. Nommé caporal en 1912, il devient sergent un an plus tard. La mobilisation le rattrape le 2 aout 1914 avant la fin de son service, et il démarre la guerre au 1er Groupe d’Aérostation avant de devenir comptable de la toute nouvelle escadrille MF 25, crée à Buc le 1er septembre. Dirigée par le Capitaine C. Rossner, et placée sous les ordres de la 3e Armée du général Sarrail, l’escadrille participe, avec ses avions Farman, aux missions de reconnaissances, de bombardement, ou de réglage de tirs d’artillerie sur le front d’Argonne et de Verdun dès le 8 septembre. En 1915, rattaché à la 2e Armée de De Castelnau puis de Pétain, l’unité s’illustre à de nombreuses reprises. Guy de Roig, de son côté, après avoir été convoyeur de matériel, devient mitrailleur le 23 juin 1915. Le 5 mars 1916 il est nommé adjudant et obtient son brevet de pilote n° 3288. Il peut maintenant « voler de ses propres ailes » et obtient sa 1ère citation à l'ordre du corps d'armée, le 24 juin 1916 puis la Croix de Guerre et une citation à l'ordre de l'armée, le 26 août 1916. Il est affecté à la SPA 63 et reçoit la médaille militaire le 14 juillet 1916. S’en suivent un certain nombre d’autres citations et décorations, dont la valeur italienne, une montée au grade d’adjudant-chef en 1917, et une nouvelle affectation à la SPA 284 au début de l’année 1918. C’est cette même année qu’il est nommé sous-lieutenant, et se fera confectionner par le maitre-tailleur Gerbeaut-Hebrard, cette tunique en drap fin d’officier. Il recevra juste à l’issue de la guerre en décembre 1918 la Légion d’Honneur qu’il rajoutera devant la Médaille Militaire selon l’ordre de préséance habituel. Il continuera après-guerre une carrière militaire au 22e régiment d’Aviation puis participera à Cuba, la création de la « Compania aérea Cubana », parcourant le pays pour trouver de nouveaux terrains d’aviation en prévision des futures lignes aériennes. Il contribuera à la construction des bâtiments qui abriteront les avions Goliath sur le terrain de la Havane, faisant déjà face à une terrible concurrence de la part des compagnies américaines. C’est après une belle carrière qu’il s’éteindra le 27 aout 1975 dans son château de Josselin."

Retrouvé des photos sur le net :

Un peu tardivement mais ... merci pour le partage de bien belles pièces ! De plus, c'est toujours sympa d'avoir quelques éléments de biographie de ceux qui les ont portées.