Deux souvenirs de mon arrière grand père, un grand gaillard blond du pays basque.
Il ne parlait pas beaucoup de la guerre... Je me rappel pourtant de la fois ou il racontait à mon père la traversée d'un cours d'eau sur des barques mitraillées par les allemands. Il avait eu très peur... Peur de prendre une balle ? Non, juste de tomber dans l'eau car, comme pas mal de bergers, il ne savait pas nager.
Un autre souvenir, moins "comique" celui-la, c'est la fois ou son meilleur ami avait pris une balle dans la tête juste à ses cotés. Le pauvre homme avait eu quelques instants de répits grâce à son casque. Ses dernières paroles (insistantes) étaient de dire à sa femme qu'il l'aimait.
Voilà. Deux souvenirs ça ne fait pas beaucoup mais pourtant, il me semble aujourd'hui qu'ils résument toute l'horreur de la guerre : Etre confronté à sa propre mort et à celle d’êtres chers.
Carpe diem !