Bonjour à tous
Voici un lien vers une petite exposition temporaire que je recommande chaudement.
http://www.fundp.ac.be/universite/bibliotheques/bump/expositions/prochaineBeaucoup de documents papier, quelques uniformes et équipements français, allemand et belge. Le principal est composé de documents papier (journaux, photos, affiches..)
Bien cordialement
Haurech
Lieu : BUMP, Salle de Limminghe
19, rue Grandgagnage
5000 - NAMUR
du 10 septembre au 27 novembre
Grâce à plusieurs fonds exceptionnels inédits, revivez la Grande guerre telle que l’ont vécue des Namurois.
Pendant les cinq années d'occupation, le Chanoine Jean Schmitz, secrétaire de
l'Évêque de Namur, Thomas-Louis Heylen, a noté au jour le jour dans ses carnets tous les événements de la petite et de la grande histoire : invasion, destructions, atrocités, héroïsme et bassesses, propagande, problèmes d'approvisionnement et de circulation, difficiles négociations avec l'ennemi, humiliations, famine. Il est un personnage emblématique du rôle du clergé, galvanisé par la lettre pastorale de Noël 1914 écrite par le Cardinal Mercier, "patriotisme et endurance".
Plusieurs fonds photographiques illustrent les textes du chanoine :
* Ernest Delvigne, amateur namurois, est un témoin privilégié des terribles journées d'août 1914 ; mobilisation, réquisitions, anéantissement de la Place d'Armes, destructions des faubourgs et des villages voisins, soldats blessés, ou brûlés en
défendant les forts. Il rejoindra ensuite le front de l'Yser et deviendra espion
au service des Anglais.
* En 1915, le photographe professionnel Fortuné Stainier réalise un reportage du
déblaiement des ruines de la Place d'Armes. Pendant toute l'occupation, Fernand Gilles tire le portrait de soldats et d'officiers allemands, ainsi que d'un grand nombre de Namurois, obligés par les occupants de se munir d'une carte d'identité avec photographie.
* Les dessinateurs Alex Daoust et Joseph Claes laissent de tout autres portraits.
* En 1917 et 1918, l'autorité allemande réalise plus d'une centaine de vues de bâtiments et d'oeuvres d'art de la cité mosane. Ces clichés aujourd'hui conservés à l'IRPA font partie des 10011photographies prises en Belgique dans une volonté de mainmise sur l'étude du patrimoine artistique du pays occupé.
* En novembre 1918, de même que Fernand Gilles, le photographe amateur namurois Adolphe Dupont capte de curieuses scènes de la retraite en bon ordre des Allemands désabusés, puis de l'entrée des libérateurs alliés.
"L'Ami de l'Ordre", quotidien namurois, ancêtre de "Vers l'Avenir" était-il sous
la coupe de l'occupant ou collaborateur ? L'analyse des épreuves apostillées par
la censure allemande permet de répondre de manière objective et nuancée à cette question qui a alimenté les conversations namuroises bien longtemps après la guerre.
L'impressionnante quantité d'affiches conservées par la bibliothèque communale de Namur, ainsi qu'aux Archives de l'État à Namur permet d'appréhender le climat d'oppression qui a régné sur les Namurois pendant ces cinq années de plomb : mesures tatillonnes, menaces, restrictions étaient leur lot quotidien. Certaines de ces affiches indiquent que les Namurois se pliaient de bien mauvais
gré aux injonctions et pratiquaient une résistance parfois insolite.
Des évocations de la vie civile et militaire, grâce aux collections du Musée royal de
l'Armée et d'Histoire militaire, restituent pour un public familial et scolaire l'ambiance de cette époque tourmentée.