Bonjour,
A toutes fins utiles, voici quelques informations sur notre nouvelle exposition :
Haches de guerre.
Les bûcherons canadiens dans les forêts normandes de 1916 à 1919.
Pour consulter le dossier de presse avec les images :
http://www.orne.fr/archives/index.asp Le corps forestier canadien en France pendant la Grande Guerre Avec l’enlisement du conflit en guerre de positions et le développement de la guerre sous-marine, les besoins en bois d’œuvre, utilisé pour les tranchées, les voies de chemin de fer, les baraquements, etc ., augmentent considérablement. L’intensification de l’exploitation des forêts est indispensable pour satisfaire les besoins des armées alliées. Le 15 février 1916, le gouvernement britannique sollicite l’incorporation au corps expéditionnaire canadien d’une main d’œuvre spécialisée. Le premier bataillon forestier canadien est à pied d’œuvre en Grande-Bretagne à la fin du mois d’avril 1916.
Le 28 septembre 1916, une compagnie forestière canadienne est formée à Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois (Orne). Le corps forestier canadien est constitué le 21 novembre 1916. Structuré en groupes régionaux, eux-mêmes subdivisés en districts composés d’un nombre variable de compagnies, le corps forestier est chargé de l’abattage, du débit et de l’expédition des coupes de bois qui lui sont attribués par le gouvernement français dans les forêts domaniales et privées.
De la fin de l’année 1916 au début de l’année 1919, 12 000 hommes du corps forestier canadien expédient vers le front plus de deux millions de m3 de bois en provenance des forêts d’Aquitaine, de Franche-Comté, de Lorraine, du Nord-Pas-de-Calais, de Picardie mais aussi de Normandie.
Le savoir-faire des bûcherons canadiens, l’importance des moyens techniques et logistiques déployés ne laissent pas d’impressionner : vastes scieries démontables rapidement, voies de chemin de fer provisoires, treuils à vapeur, glissières, wagonnets témoignent de la grande technicité de la foresterie canadienne.
Haches de guerre vous invite à découvrir le rôle du corps forestier canadien, ses relations avec la population et les autorités locales, la vie quotidienne des bûcherons canadiens dans les forêts françaises en général, et dans les forêts normandes en particulier. Les forêts ornaises d’Andaine, Bellême, Bourse, Écouves, Gouffern, La Trappe et Saint-Evroult constituent le cœur de l’exposition.
Un aspect méconnu de la vie à l’arrière La vie au front a fait l’objet de nombreux travaux de recherche, de publications, d’expositions. Les historiens s’intéressent de plus en plus à l’arrière, dont l’essentiel de l’activité était tendu vers la zone des combats.
A travers les activités du corps forestier canadien à l’arrière, c’est un monde peu connu qui est donné à voir, des populations étrangères très importantes qui apparaissent au grand jour : troupes alliées affectées aux activités d’approvisionnement et de logistique, prisonniers de guerre allemands, travailleurs russes, marins scandinaves, objecteurs de conscience donnent aux régions éloignées du front une connotation militaire insoupçonnée.
Les efforts de production, la solidarité entre les populations locales et les troupes alliées, l’entente cordiale, le quotidien des troupes étrangères, les occasions de réjouissances transparaissent à la lecture des archives ou à l’examen des photographies.
La première exposition consacrée au corps forestier canadien en France La présente exposition a pour ambition de faire mieux connaître une contribution méconnue des Canadiens à la première guerre mondiale. Si la présence ces Canadiens sur le front est bien connue des historiens, leur rôle dans la mobilisation des ressources forestières anglaises et surtout françaises pour l’effort de guerre n’a laissé dans la mémoire collective que des traces très diffuses, les principaux départements concernés ayant conservé peu de sources de la présence canadienne sur leur sol.
La découverte dans les fonds iconographiques des Archives de l’Orne d’une photographie de bûcherons canadiens autour d’une locomotive de la 1st canadian forest company en forêt de Saint-Évroult a amené le Département de l’Orne à reconstituer le fil de cette histoire dans l’Orne, en Normandie et, dans une moindre mesure, sur le territoire national. Si quelques travaux de recherche très ponctuels ont été réalisés, aucune exposition n’a à ce jour illustré le rôle du corps forestier canadien.
De nombreux documents inédits L’exposition Haches de guerre a sollicité les ressources documentaires et iconographiques de nombreuses institutions britanniques (Imperial war museum, National library of Scotland), canadiennes (Bibliothèque et Archives du Canada, Musée de la guerre du Canada, Office national du film du Canada) et françaises.
Les sources archivistiques officielles (archives militaires, préfectorales, judiciaires), la presse locale, figurent dans le parcours de l’exposition, structuré autour de ressources iconographiques inédites de grand intérêt.
Des films anglais, canadiens et français
Les autorités britanniques et françaises ont eu à cœur de fixer sur la pellicule l’action du corps forestier canadien ou encore la célébration du Dominion Day sur une plage de Deauville. Ces films conservés par l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense, l’Imperial war museum de Londres et l’Office National du Film du Canada sont présentés dans l’exposition.
Un ensemble exceptionnel de photographies
L’exposition offre à la découverte le plus vaste ensemble de photographies jamais réuni sur ce thème. Outre le fonds des Archives de l’Orne, qui comprend plusieurs dizaines de photographies du corps forestier canadien à l’œuvre, et les fonds des institutions partenaires, le fonds de photographies (plus de 600) réalisées par Paul Lancre en 1918 et 1919 en forêt de Bellême constitue une documentation d’un intérêt exceptionnel. Photographe amateur à La Perrière, Paul Lancre a fixé sur ses plaques photo les hommes, les gestes, les matériels, les fêtes, les cérémonies comme les moments tristes avec un sens remarquable du cadre et de la composition et une méticulosité de documentariste.
Munnings, peintre anglais aux côtés du corps forestier canadien en France
Alfred Munnings, peintre anglais qui deviendra par la suite président de la Royal academy of arts, est chargé de fixer sur la toile l’activité du corps forestier canadien. Il réalise 16 tableaux en forêts de Bellême, de Dreux, dans les Vosges et le Jura. Des fac simile de ces peintures sont présentées dans l’exposition.
Découvrez le corps forestier canadien en 3D en forêt de Bellême A travers l’œil du photographe Paul Lancre, ajoutez de la profondeur aux images de la première guerre mondiale. La stéréoscopie des plaques photographiques réalisées par Paul Lancre en 1918 et 1919 en forêt de Bellême est transposée par traitement numérique pour offrir une vision en 3D de l’image.
Images à regarder avec une paire de lunettes à filtres bleu et rouge
Plan de l’exposition 1. Le corps forestier canadien
Constitution et organisation
Le recrutement des bataillons
L’État-major et son armée
Déploiement et développement
En Grande-Bretagne, au service de sa Majesté
En France, sous la coupe de l’administration forestière
Un savoir-faire pour des besoins immenses
La foresterie canadienne élevée au rang d’art
Du bois dont on fait la guerre
2. L’exploitation des forêts ornaises
Les forces en présence
L’Orne, quartier général du premier district
Sur les lignes forestières de Saint-Évroult
Le long des chemins d’Écouves et de Gouffern
Autour des scieries d’Andaine
Dans les camps de la forêt de Bellême
Aux lisières de l’Orne
Portraits croisés
Les prisonniers allemands
Les Anglais des camps du Gué-de-la-Chaîne et de La Perrière
Le photographe perriérois : Paul Lancre
Groupes d’alliés anglais et canadiens
L’épouse alençonnaise : Suzanne Thébault
Les Canadiens du camp de La Perrière
Les agents-voyers ornais
Une entente cordiale
Activités culturelles : concerts et théâtre
Rencontres sportives : base-ball et football
Fêtes nationales et religieuses : 14 Juillet, Dominion Day, Noël
L’Armistice
Morts pour la France
Dans les hôpitaux d’Alençon et de Sées
Au cimetière Saint-Léonard à Alençon
Retour au Canada
3. Le corps forestier canadien en 3D en forêt de Bellême
Catalogue de l’exposition Haches de guerre. Les bûcherons canadiens dans les forêts normandes
(1916-1919)
La première publication française consacrée au corps forestier canadien pendant la première guerre mondiale
Le catalogue de l’exposition Haches de guerre présente un historique développé du déploiement du corps forestier canadien en Angleterre et en France et donne plus de détails sur la présence des Canadiens dans les forêts normandes, en particulier les forêts ornaises. Cet ouvrage constitue la première publication consacrée au sujet en France.
Une publication richement illustrée
L’ouvrage de 144 pages, doté d’une couverture rigide, comporte plus de deux cents illustrations. Sont notamment reproduites les peintures de Munnings, les photographies de Canadiens dans les forêts de Conches, de Brotonne, d’Andaine, de Saint-Evroult et surtout de Bellême.
Des galeries de portraits de Canadiens et d’Anglais, des photographies de prisonniers allemands, de travailleurs russes, des populations civiles, donnent une image cosmopolite et très animée de la vie à l’arrière.
Les amateurs de forêts, de chemins de fer et de routes trouveront également des illustrations de grand intérêt.
Format : 24 x 28 cm
Nombres de pages : 144
Prix : 28 euros + 5,16 € de frais de port
(Chèque à l’ordre du Trésor public, envoi à réception du règlement)
Informations pratiques Exposition conçue par le Conseil général de l’Orne,
pôle jeunesse culture, direction des archives et des biens culturels
Présentée du 19 avril au 2 juillet 2010 aux Archives départementales de l’Orne
Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 h 30
et le dimanche de 14 h à 18 h
6 avenue de Basingstoke
61 000 Alençon
02-33-81-23-00
Archives@cg61.fr Puis du 14 juillet au 31 décembre 2010 aux Muséales de Tourouvre
Du mardi au dimanche de 11h à 18h
Contacts
Direction des archives et des biens culturels :
Matthieu Le Goïc, Jean-Pascal Foucher
Direction de la communication :
France-Laure Sulon
Salutations,
Matthieu Le Goïc
Commissaire de l’exposition
Direction des archives et des biens culturels de l'Orne