Bonjour
Voici un second post sur les chars allemands de la grande guerre. Comme toujours, à completer; à commenter…
Les chars sont utilisés le 24 avril 1918 dans le secteur de Villers-Bretonneux-bois senecat où les chars d'assaut etaient de construction allemande (A7V). 3 chars y ont été detruits.
Dans ce dernier combat un char allemand a été capturé et un prisonnier venant de ce char a été fait par les anglais à Villets-Bretonneux
Détail de ce char capturé:
Longueur: 7 metres
Largeur: 2,30 metres en bas, 1metre 80 en haut
Poids: 35 tonnes
3 compartiments dans le char séparés par des plaques de tole. On y communique par des fentes.:
- à l'avant: caisson de 3m de long. C'est le poste de combat : il y a 1 canon de 57mm ( il y a environ 100 obus à bord ) devant et 2 mitrailleuses sur le côté.
- à l'arrière: caisson de 2,50 m de long. C'est un autre poste de combat avec 4 mitrailleuses: 1 de chaque côté et 2 à l'arrière
- au centre: caisson de 1m20: c'est le poste de conduite et de mecanisme
Au centre du char il y a une tourelle de 35 cm qui depasse du char et qui permet aux 2 conducteurs de voir le champ de bataille de devant.
Les chenilles font 5m80 de longueur et 30 centimetres de large.
D'après les declarations du prisonnier, les chars ont 3 vitesses:
-1ere vitesse : 6km/h
-2eme vitesse: 10 km/h
-3eme vitesse: 16km/h
En temps normal on ne roule qu'en 1ere vitesse
Le blindage du char est de 3 cm à l'avant, 2 cm à l'arrière, 1,6 cm sur les côtés, 6mm sur le toit.
Le dessous du char est l'endroit le plus vulnerable: 3mm de tole sur le caisson. Les carters, la boite de mecanisme, les embrayages et les freins ne sont pas protegés.
Les fenetres de visées font 30cm sur 20cm fermées par 2 plaques de 10cm s'ouvrant vers l'exterieur. Il y a 14 fenetres sur le char.
Fabrication des chars:
Ces chars ont été construits par les usines Daimler près de Berlin au printemps 1917.
Au printemps 1918, ces usines fabriquent 5 tanks par semaine.
Défauts du char:
-le conducteur voit mal le terrain
-le tank ne peut passer un obstacle d'une largeur superieure à 2m50
-la boite de vitesse est souvent defectueuse et les embrayages à cones de cuir s'echauffent vite et se calcinent rapidement
-le blindage est proche du sol et gene les evolutions en terrain bouleversé ou boueux
-le seul canon de petit calibre est loin d'être en rapport avec la masse du char
Organisation du char:
Les chars sont regroupés par section de 5 chars ( anglais ou allemands ). Ces sections portent le nom de "sturmpanzerkraftwagen abteilung" dont l'abreviation est "stuka".
Le prisonnier fait en 1918 appartenait à la stuka I et montait le char n°542.
Les chars allemands sont numérotés à partir de 500.
Les sections sont regroupés en escouades ( Tankgeschwader ) commandées chacune par un major.
Il existe une ecole spéciale (Tankschule ) à Munster et des terrains d'exercice speciaux ( Montmedy, Sarrebourg )
Dans le char A7V il y a entre 18 et 22 personnes dont :
- 1 officier commandant (sous-lieutenant ou oberleutnant)
- 1 ou 2 vicefeldwebel
- 1 sous-officier conducteur
- 2 mecaniciens dont l'un était conducteur en second
- 1 signaleur lancant des fusées par-dessus le toit
- 1 sous-officier chef de piece
- 1 autre artilleur
- 10 à 12 mitrailleurs dont certains avaient un autre emploi: signaleur optique breveté, telephoniste breveté, deux agents de liaison
Chaque stuka est sous les ordres d'un capitaine qui commanderait d'ailleurs l'un des chars.
L'ensemble des chars d'assaut pendant l'offensive de 1918 est sous la direction du lieutenant Offermann, ingenieur en chef de la mecanique des chars.
Uniforme du prisonnier:
Le même que celui des Krafwagen: pattes d'epaules avec un K rouge et litzen de la garde
Emploi du char et temoignage du prisonnier:
Normalement le char ne doit pas ouvrir la marche à l'infanterie mais doit reduire les ilots de resistance.
Néanmoins le prisonnier raconte que les chars de sa section ont nettement précédé l'infanterie et que le sien est arrivé sur les tranchées anglaises avant l'infanterie. Il semble d'ailleurs avoir opéré un peu au hasard et sans grande liaison avec l'infanterie, mitraillant d'abord les defenseurs anglais puis ouvrant le feu avec son canon, qui s'enraye du reste au 40eme coup, contre les maisons de Villers-Bretonneux et des meules de paille derrière lesquelles se trouvaient des groupes d'Anglais, pour revenir vers le bois du Hangard.
Pour en revenir au temoignage, l'action du tank ne fut pas très efficace et il y eut plusieurs blessés parmi l'equipage dont le lieutenant commandant le char ( blessures par balles ou par eclats d'obus par les meurtrières )
L'equipage avait ordre, au cas de mise hors d'action du char, de demonter les mitrailleuses, de s'enterrer et de constituer un nid de mitrailleuses.
Amicalement votre,
IR76 de Hambourg
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