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Aujourd'hui, il y a 106 ans, le 10 mars 1915 à 7:30 h30, commençait la bataille de Neuve Chapelle.
La bataille de Neuve-Chapelle a été la première attaque majeure lancée par l'armée britannique, récemment émergée des rigueurs de l'hiver dans les tranchées et renforcée par de nouvelles troupes depuis le début de la guerre.
Dans les premiers mois de 1915, le général Joffre, commandant en chef de l'armée française, a voulu augmenter le nombre de soldats masqués sur le front occidental en préparation d'une offensive pour percer la ligne allemande mais aussi pour soulager la pression sur la Russie.
Préoccupé par le fait que la vie dans les tranchées ait un effet désastreux sur le moral des troupes, le collègue britannique Joffre, le général français, accepté facilement. Le plan de Joffre était de réduire le grand saillant allemand, en place depuis octobre 1914, en l'attaquant simultanément dans le nord, en Artois et dans le sud, en Champagne. En Artois la reprise du réseau ferroviaire qui traversait la plaine de Douai infligerait un grave revers aux Allemands.
Cependant, la réorganisation de la force britannique, liée au secours des troupes à Ypres et aux préparatifs de l'opération Dardanelles, a encouragé le général français à lancer une attaque indépendante avant celle des Français dans le secteur Notre-Dame-de-Lorette. Son objectif initial était limité : il avait l'intention de prendre le village de Neuve-Chapelle, qui formait un saillant allemand dans la ligne britannique, et si possible de prendre Auberers Ridge, un poste d'observation modeste mais néanmoins important surplombant la plaine. Les Français pensaient également qu'il serait peut-être possible de se mettre derrière le front allemand et de menacer les défenses de Lille voisine.
Le 10 mars, quatre divisions, comprenant 40,000 hommes, se sont rassemblées sur un secteur du front qui n'avait que trois kilomètres de large. L ' attaque d'infanterie, prévue pour 7:30 h du matin, a été précédée d'un bombardement lourd mais concentré de 342 canons, guidé par des avions de reconnaissance du Corps Volant Royal.
Pendant trente-cinq minutes, le bombardement a consommé plus de cartouches que l'armée britannique utilisée pendant toute la guerre des Boers quinze ans plus tôt, un exemple clair de l'industrialisation croissante de la Grande Guerre. Un barrage subséquent d'une durée de trente minutes a frappé les deuxièmes lignes. En termes comparatifs, ce bombardement était le plus important du genre avant les grandes offensives de 1917.
Alors que les Britanniques et les Indiens progressaient rapidement à travers le village légèrement défendu, les fusils Garhwal ont subi de lourdes pertes alors qu'ils attaquaient une partie de la ligne allemande laissée intacte par le bombardement. Après un premier succès, en quelques heures, les Britanniques sont devenus paralysés par de mauvaises communications et par un manque de munitions, et leur terrain avancé à l'arrêt. Apportant des renforts de Lille, le prince héritier Rupert de Bavière a lancé une contre-attaque le 12 mars. Les soldats britanniques qui tentaient de prendre Auberers Ridge se sont heurtés à des enchevêtrements de barbelés non endommagés et leurs pertes étaient énormes Les combats ont pris fin le 13 mars, les gains britanniques limités à une zone de deux kilomètres de profondeur et trois kilomètres de large pour une perte de 7,000 soldats britanniques et 4,200 soldats indiens, tués ou blessés. Les Allemands ont subi des pertes similaires et 1,700 de leurs soldats ont été faits prisonniers. Une percée avait été faite mais ne pouvait pas être exploitée. Ce scénario tragique a été répété à travers le front jusqu'au printemps 1918.
Le général français a attribué son offensive ratée à un manque de trous pour les bombardements préliminaires. À partir de ce moment, un bombardement considérable sur plusieurs jours a été effectué avant toute attaque malgré le fait qu'il ait enlevé l'élément de surprise. Grâce à une diffusion d'intention si claire, les Allemands ont pu envoyer des renforts en temps utile à n'importe quel secteur du front menacé par une offensive alliée.
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