Bonjour à tous, une photo-carte datée du 20 décembre 1915, représentant une compagnie du 408e RI, en cantonnement dans la région de Montdidier.
Les hommes sont équipés de "peaux de biques" afin de lutter contre la froideur de cet deuxième hiver de guerre. Ces poilus, en forte majorité des berrichons,
reçoivent le drapeau de ce jeune régiment le 23 avril 1915, avant de monter aux tranchées, le 1er mai 1915.
Secteurs de Dancourt, Popincourt, Til-
loloy et Beuvraignes. Notre 408, disséminé sur une longue ligne, occupe les
points principaux des secteurs de Dancourt, Popincourt, Til-
loloy et Beuvraignes. Il a déjà sa belle réputation et les
braves territoriaux sont en confiance avec nous. Ils le prou-
veront le 12 octobre, au cours d'un très violent bombarde-
ment de nos lignes; tout le monde en sera d'ailleurs récom-
pensé par iun ordre élogieux du général Alby, commandant
le corps d'armée:
Dans la journée du 12 octobre, les unités du 408 régiment d'in-
fanterie, des 326e et 342e régiments territoriaux de service aux
tranchées devant Beuvraignes et Tilloloy-Est ont eu à subir un
bombardement intense d'artillerie et de minnenwerfer.
La mauvaise saison arrive, entraînant le ralentissement
des opérations. Le commandement en profite pour remettre
en main l'une après l'autre ses unités. Le 1er novembre, c'est
au tour de la 120e division de quitter les tranchées, et nous
partons pour Ferrières où, pendant un mois, nous nous repo-
serons en faisant, dans la région de Maignelay, force
manœuvres dont la dernière devant le général Foch. Puis, le
5 décembre, nous retournons à La Poste où nous voyons,
trois jours après, Guynemer descendre son deuxième avion
qui vient tomber devant la barricade, provoquant l'enthou-
siasme de tous nos poilus.
Là, le jeu des relèves avec le 408 reprend, trois semaines
en ligne et trois semaines au repos dans la région d'Etelfay-
Faverolle-Assainvillers.
Le secteur est calme, si on en excepte, toutefois, le point
délicat de la barricade, où, toujours sur le qui-vive, sous la
menace constante de l'écrasement des torpilles ou de l'explo-
sion d'une mine, une de nos fractions guette le Boche qui,
tout proche, pourrait être d'un bond dans nos tranchées.
Véritable enfer où le surmenage arrive vite, imposant des
relèves fréquentes.
(Source: Historique du 408e RI, Librairie Chapelot)
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