Bonjour,
Voici 3 photos de famille, les seules que je possède. Avec 2 grand-pères cheminots et un père aussi cheminot, le nombre de déménagements dépasse la 20-taine, sans compter l'exode de 1940, ce qui a conduit à perdre beaucoup de choses.
J'ai néanmoins la chance de posséder environ 200 cartes postales que le grand-oncle paternel a écrites de 1914 à 1918. Ainsi que son testament qu'il a écrit en 1914, au cas où ... Il en est revenu vivant, puis a repris son métier d'instituteur, mais je ne l'ai pas connu. C'est lui qui est sur la photo du bas, en haut et à gauche.
Ecrites le plus souvent au crayon de bois, le graphite de la mine déposé sur le papier finit par s'altérer, par s'effacer, toute comme la mémoire de ces soldats qui disparait aussi.
Les 2 grand-pères et la plupart des grand-oncles ont pris part au conflit. A venir, si je la retrouve lla photo du G-P maternel, blessé, en hopital.
Le grand-père paternel est sur cette photo. On lit sur l'écriteau :"20e BAT - ELEVES CABOTS - 11e Comp". Sa Fiche matricule le place en effet au 20e BCP, puis au 60e BCP. Le grand-père paternel est reconnaissable car il se trouve sur les 2 photos qui suivent.
Visiblement, sur la deuxième photo, prise certainement à l'issue de la "formation", il met en évidence ses galons qui sont certainement ceux de caporal. Mais bizzarement, rien n'est indiqué sur sa fiche matricule. Beaucoup de ces fiches sont incomplètes ou lacunaires...
Sur la photo suivante (sans lieu ni date), se trouve le grand-oncle paternel, instituteur, il est en haut à gauche. C'est le frère de mon grand-père qui est sur les autres photos. Ils ont réussi à se voir lors du conflit. Aucun des 2 n'a été blessé, seul le Grand-père a obtenu une citation en Belgique en octobre 1918 et une autre dont on ne retrouve pas trace. Mais même des "morts pour la France" n'ont eu aucune citation !
- Ce n'est pas la première ligne, sinon le grand-oncle porterait son casque et serait à couvert pour ne pas tenter un snipper d'en face.
- Il s'agit probablement d'une tranchée conquise (ou en arrière) où eurent lieu des combats car le terrain est entièrement boulversé. Quelques arbres squelettiques en arrière plan. Derrière les hommes il y a comme une entrée de gourbi. Un peu plus loin on dirait aussi un abri enterré.
- La plupart des visages sont fermés, presque tristes, sauf pour le grand-oncle dont on perçoit un léger sourire, bien que la photo ne soit pas de grande qualité...
- Un chien, compagnon de misère, les accompagne.
- Les toles ondulées serviront à recouvrir les trous après la fin du conflit, ce qui dininuera le travail de rebouchage des tranchées, mais sera génant pour les agriculteurs quand leur charrue tombera dans le trou : "
Dans un premier temps l’état soumissionne à des entrepreneurs le rebouchage des trous d’obus et sapes avec de la main d’œuvre annamite et étrangère. Le travail est considérable, on met une tôle sur les trous et on rebouche, si bien que quelques années après et encore maintenant les trous s’ouvrent sous l’action des fortes pluies" (
https://souain1418.wordpress.com/ )
- Un des soldats porte un brassart de deuil.
Avec une meilleure résolution et possibilité de zoomer : Voir les chevrons d'ancienneté ... Un chevron de blessure pour le 2ième homme en partant de la gauche.
Tous commentaires et compléments seront les bienvenus.
Alain