Bonjour à tous, une photo-carte réalisée en France, qui met en scène des hommes de la gendarmerie française et de la police militaire anglaise. Ce cliché a pu
être effectué vers 1916, on remarque les vareuses simplifiées des deux militaires britanniques, les cap-badges du "RMP" fixés sur des SD caps 1905, ainsi que
le port de la musette pour cagoule PH en bandoulière. Leurs armes sont des révolvers Webley MK (V ou VI). On distingue des boutons en corozo, bien visibles
sur les vareuses bleu-horizon des deux gendarmes français également, le port du bonnet de police (passepoil blanc pour la gendarmerie). Leurs révolvers, non
apparents sur ce cliché, pourraient être des modèles d'ordonnance 1873.
Royal Military PoliceEn 1914, le corps de la police montée militaire et le corps de la police militaire à pied avaient un effectif total de près de 5 000 hommes. Lorsque le corps expéditionnaire britannique a été envoyé en France cette année-là, chaque division comprenait un grand prévôt adjoint au grade de major et plusieurs sous-officiers. Le grand prévôt était colonel jusqu'en 1915, puis brigadier.
Lors de la retraite de Mons, les "MP" s'occupent des soldats qui, par épuisement ou confusion générale de la bataille, s'étaient perdus ou détachés de leurs unités. En exploitant ces postes de traînards, les "MP" ont pu ramener les soldats dans leurs unités. Ces postes étaient également bien placés pour repérer les déserteurs et les absents sans permission. Le contrôle du trafic est devenu une fonction importante. Cela a été identifié notamment après la bataille de Loos, lorsqu'il y eut beaucoup de confusion impliquant deux divisions britanniques. Les unités de prévôté du BEF s'occupaient du maintien de l'ordre public (détection des crimes et arrestation des contrevenants), de la garde des prisonniers de guerre jusqu'à leur remise aux centres de détention. En 1918, l'effectif du corps était de plus de 25 000 hommes de tous grades et des bataillons de régiments célèbres tels que l'Oxs and bucks Light Infantry, l'Honorable Artillery Company, le KOYLI, étaient amenés à renforcer les missions de prévôté. La police militaire a servi sur tous les principaux théâtres de guerre et, en plus du prévôt, il existait également des compagnies de contrôle de la circulation, la police des quais et une branche se rapportant aux enquêtes spéciales.
Les missions entreprises par les "MP" ne se sont pas toutes déroulées à l'arrière des lignes, parfois ils ont essuyé des tirs nourris. Au cours de ce conflit, la police militaire a subi 375 pertes. Soixante-cinq ont reçu la "Distinguished Conduct Medal" et 260, la "Military Medal".
La gendarmerie française à la mobilisationPlus de 17 000 gendarmes font partie, par relèves successives, des formations dites prévôtales, avec un nombre maximal de 6 000 prévôts présents au front. Pour la bonne conduite du conflit, ce service prévôtal revêt des aspects traditionnels tels que la police des cantonnements, la répression du pillage, de l’espionnage et des menées défaitistes, la protection et l’évacuation des blessés, le contrôle des déplacements sur les axes de circulation de façon à prévenir les embouteillages.
(source: les prévôtés vues par les Poilus, Yann Galera)
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