Bonjour à tous, je vous présente un ensemble de documents, photos, livret militaire et calepin retraçant le bref parcours du maréchal-des-
logis Auguste Clech, né le 13 septembre 1891 à Carhaix (Finistère), il fut mobilisé au 35e Régiment d'Artillerie, constituant l'artillerie de la
22e Division (11e Corps d'Armée), à Vannes du 2 au 7 août 1914, embarqué en chemin de fer, et dirigé sur la frontière du Nord-Est. Il est
mort au combat à Prosnes (Marne) le 2 septembre 1914, (atteint par un obus qui a occasionné une morte immédiate, d'après la citation
indiquée dans le livret militaire).
Coupon de la Gendarmerie de Châteaulin accroché au livret militaire afin de le
faire parvenir à la famille du militaire défunt.
Le maréchal-des-logis Clech, figure au 2eme rang, à l'extrêmité à gauche.
"Je prends ces notes, les obus nous passent au-dessus de la tête, les balles sifflent..." La dernière page est faite d'instructions "en cas de mort ou d'accident" et notamment de remettre le carnet à ses parents à Plonévez Porzay,
Finistère. En 3ème de couverture, quelques mots rédigés le 2 septembre jour de sa mort, à l'intention de ses parents pour "imposer" à son
frère Pierre d'épouser "Mimie Chise".
La Retraite (dernière semaine d'août 1914)
Alors commence une retraite de neuf jours consécutifs. Si les
Allemands sont en effet arrêtés net en Lorraine, leur extrême droite
avance rapidement vers le Sud. La 22e Division et le 35e R. A. C.
qui se trouvent à peu près au centre de l'immense ligne de bataille
ont pour mission de battre en retraite, tout en contenant le plus
possible l'ennemi.
Après un court arrêt sur l'Aisne, au Nord d'Attigny, où un
mouvement offensif est esquissé pour ralentir l'ennemi qui se fait
pressant sur notre droite, la retraite s'effectue à travers toute la
Champagne. On part de grand matin pour gagner du terrain, recon-
naître les positions d'où l'on puisse canonner de loin les colonnes
ennemies, donner à notre infanterie une certaine sécurité, et soutenir
son moral, soumis à une rude épreuve par cette longue retraite. On
reste en batterie tout le jour ; il faut ensuite aller de nuit chercher
un bivouac, faire boire et manger les chevaux, les soigner; nos
braves canonniers ont à peine quelques heures de repos, mais pas
un ne faiblit. Le moral du 35e R.A.C. reste élevé : tous les hommes
sentent qu'ils ne sont pas, définitivement battus: ils sont prêts à de
nouveaux efforts.
Après avoir pris part, tout au début de Septembre à l'affaire de
Moronvilliers et au combat de Mourmelon, le régiment se porte par
Fère-Champenoise dans la direction de l'Aube.
"Ce sera sans peur que nous partirons voir ces alboches..."Byng