Bonjour,
Je vous présente une veste un peu atypique puisqu’il s’agit d’une veste d’origine canadienne modèle 1903 mais qui a été portée par un mitrailleur gallois de la 38 th welsh division .
Cette veste porte d’origine l’ insignes de la division sur le bras gauche (insigne porté depuis 1917 par tous les membres de cette division) ainsi qu’un battle patch sur le bras droit qui doit selon moi identifier la brigade. Je pense qu’il s’agit de la 115th Machine Gun Compagny de cette brigade appartenant à la 38ème division. Normalement l’insigne de cette compagnie de mitrailleurs devrait être un carré noir ,mais je pense qu’il s’agit d’une variante car je n’ai rien trouvé d’autre qui s’en rapproche pour les insignes portés dans cette division.
La veste semble avoir appartenu à deux soldats différents du Welsh régiment . L’un a marqué son matricule sur le côté intérieur droit de la veste( 62174 WEL) mais je n’ai pas réussi à identifier le soldat correspondant à ce matricule .Le second semble être Frédérick .A.RUSHTON 62318 WEL qui plus tard à été transféré au South Wales Borderer avec un autre matricule. Cela dans l’hypothèse que le matricule 62318 WEL corresponde au Welsh Regiment et non pas à la WELSH division… Vos avis sont les bienvenus !
Je fais l’hypothèse que Frédérick A Rushton a été transféré dans la compagnie de mitrailleurs de la 115th brigade sans changer de matricule de son régiment d’origine.
Si on connait le progressif remplacement des vestes canadiennes par des uniformes de fabrication ou du modèle britannique dans l’armée canadienne,l’inerse est moins fréquent.
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’usage d’une veste canadienne plutôt que britannique :
-échange avec un soldat canadien ? (un nom est écrit à l’emmanchure de la veste, H. collins, qui ne semble pas correspondre pas à un soldat du Welsh Regiment…)
-Raisons esthétiques, car le col droit était à la mode chez certains soldats britanniques qui faisaient modifier leurs vestes. Il est à noter que les insignes de col MGC ne sont pas réglementaires chez les hommes du rang et que ce modèle est plutôt un achat personnel car non officiel.
Quoi qu’il en soit les boutons à l’exceptions de quelques remplacements ne sont pas du type anglais mais canadiens .Les matricules et les insignes en tissu semblent avoir été jugés suffisants pour « Welshiser » cet uniforme aux yeux de son ou ses propriétaires mais également aux yeux des officiers de cette unité. Une fois de plus ,voici un exemple de l’écart qui peut exister entre le règlement et la pratique sur le terrain en matière d’uniformologie.
Cordialement
Gérald