Brustbeutel

Bonjour,
Dans un récit, un soldat allemand fait prisonnier doit remettre -sous peine de mort- et déposer devant lui tous les papiers écrits, argent, valeurs et armes.
Il dit cependant être embarrassé de devoir se séparer de son "Brustbeutel" qui contenait six pièces d'or.

Cet élément d'équipement est-il un genre d'étui permettant de glisser la plaque d'identité, ou autre chose.
Merci de vos éclaircicements.
Cordialement.
P. Lamy

Bonjour,
Oui, je confirme vos supposition : le "Brustbeutel" (=pochette de poitrine) était ce petit étui en cuir que certains soldat allemand portaient suspendu à leur cou. Beaucoup y mettait leur plaque d'identité, mais elle pouvait également contenir argent, medailles pieuses ou autre "porte-bonheur"...

Cdlt
Jasta

Bonjour Jasta
Merci de votre réponse qui conforte mon idée.
Par contre, autre question, cet élémenty d'équipement était-il "réglementaire" en terme de confection et de port, où était-il laissé à la discrétion de chacun ?
Cordialement.
P. Lamy

bonjour
A ma connaissance il n'y a rien de réglementaire dans la conception de ces brustbeutels.

certains ont des cordons en tissus ,en cuir ou au couleur d'un état.

si d'autres membres en possèdent ,ce serait intérrèssant de les prendre en photos  


JAGER 14

salut, voici ceux que je possède et que j'avais déjà présentés dans le post sur les plaques d'identité allemandes:



ce sont des pièces sympathiques mais peu fréquentes.

a+

Bonjour,
Voici une carte récupérée dernière et que je trouve original.
Elle fut expédiée par un soldat badois du IR113 ( 5. Badisches Infanterie-Regiment Nr. 113 ).






Grâce à Jasta, voici la traduction des écrits de cette dernière:
- Sur la patelette (autour du trèfle): "Bières, cigares, saucisses et jambons qui me saluent ci-dessus sont tous à moi, si ma bourse est bien remplie comme ici"
- A l'intérieur: "Ah, mince alors, elle est percée ! Toute ma joie s'est envolée, comme il est triste d'être sans le sou"

Une photo du petit dernier rentré avec sa plaque d'identité.
Les trous laissent penser que des chiffres étaient avant fixés sur le devant de ce brustbeutel. On devine notamment les traces d'un "92", ce qui semble correspondre puisque la plaque fait référence, entre autres, à l'Ersatz Bataillon du IR 92.





Désolé pour la qualité mais c'est la seule photographie d'époque que j'ai retrouvé dans mes archives et qui représente ce modèle.



Bonne journée à tous et merci.
Cordialement.

Bonjour,
Voici encore quelques exemplaires...
Pour "la petite histoire", les trois "Brustbeutel" de la rangée du desssus ont été trouvés dans un fond de mercerie à Ste-Marie-aux-Mines (68) et possèdent encore leur étiquette de prix !...

Post de Jasta

Voici une plaque d’identité qui m’a été offerte par un ami allemand.
Outre le fait qu’elle soit d’un officier et qu'elle possède sa pochette de poitrine en cuir fin, il se trouve que cet homme eut une carrière militaire plutôt bien remplie, jugez plutôt…



Friedrich Haack (à partir de 1918 von Haack) naquit en 1869 à Sötern en Oldenbourg.
Engagé en 1890 dans l’armée bavaroise, il est affecté au 12e régiment d’infanterie à Neu-Ulm. Il fréquente l’école de guerre de Munich d’où il sort avec le grade de Sous-Lieutenant en 1892. Nommé Lieutenant en 1903 il passe par l’académie de guerre bavaroise puis gravit un à un les échelons des grades supérieurs : capitaine en 1906 puis Major en 1911. Il est au ministère de la guerre bavaroise quand éclate la 1ere guerre mondiale.
Durant la Grande Guerre il oeuvra au sein de nombreux Etat-Major: au 1er CA bavarois dans la Somme, au 3e CA à St-Mihiel, puis au 6e en Artois. Affecté brièvement sur le front de l’Izonso en Italie, il revient sur le front ouest fin 1917. Nommé chef de corps du 7e régiment d’infanterie bavarois début avril 18, il passe 2 mois après Chef d’Etat-Major au 1er CA.                                                        
Ses mérites durant les combats de retraite entre Soissons et Reims, tout comme sur la Marne et la Vesle seront récompensés par l’empereur Guillaume II qui lui attribue, le 04.08.1918, la plus haute distinction militaire, la croix « Pour le Mérite ». Le roi bavarois Louis III lui attribura ensuite la croix de chevalier de Max-Joseph, ordre qui lui confère le titre de chevalier et la particule « von ».
Après l’Armistice, le désormais chevalier von Haack occupera encore de nombreuses fonctions dans la nouvelle Reichswehr jusqu’à sa retraite du service actif en 1927 avec le grade de General d’Infanterie. Il s’éteindra en 1940 à Berlin.