Le ceinturon cartouchière cuir Spahis "de transition"

Merci

C'est vraiment la même organisation pour ce dernier ceinturon et celui a l'origine de ce post (si ce n'est que le mien a la fixation arriere du baudrier de l'autre coté du ceinturon). On aurait donc affaire a un Mle 1907 modifie localement pour adaptation au port de la baionnette. Peut être vers le milieu de la guerre?

Merci en tout cas à tous les participants

Laurent

Bonjour, je n'avais pas vu que sur votre ceinturon le baudrier était fixé côté boucle. Ça ne devait pas être pratique !
Pour la modification milieu de guerre, je ne peux pas vous éclairer. Il n'y a aucun marquage dessus. Mais c'est sur que c'est une modif en unité pour s'adapter au port de la baïonnette. Ça n'engage que moi.

Désolé pour la qualité de la photo. On peut voir le ceinturon en situation.



Voici la photo qui m'a inspiré pour réaliser le mannequin.

Bonjour,

la photographie de la reconstitution du boyau semble montrer un ceinturon-cartouchière dont la courroie de maintien passe par dessus l'épaule gauche du mannequin de spahi. Sauf montage "acrobatique", toujours possible, la configuration de ce ceinturon serait donc identique à celle du ceinturon-cartouchière présenté par majkejevrosime ?
La photographie n'est pas inversée, comme cela arrive, hélas, souvent ; les inscriptions QG et DI se lisent parfaitement dans ce sens.

Je viens, d'autre part, de trouver ce site :

https://www.rahmi.fr/eclairages-historiques/anciens-combattants-marocains/la-france-ne-gagnait-pas-seule

sur lequel on peut voir une photographie de spahis marocains s’apprêtant, selon le légende de la CP, à partir pour le front, et datée de 1914.
Ils sont encore dotés de la carabine de cavalerie modèle 1890 et n'ont donc pas encore de baïonnette. Malgré cela, il semble que certains ont un dispositif de soutien de leur ceinturon ?

Bonjour bothrops atrox.
J'avais placé la courroie de maintien sur l'épaule gauche, car cela me semblait logique ( comme pour le baudrier d'officier).
Je ferai un essai sur l'épaule droite.
Bonne journée à vous.

Bonjour Charpentier,

Marcel Dugué Mac Carthy, qui était conservateur du Musée de l'Armée, écrivait, dans la revue "La Sabretache", à propos de ce ceinturon-cartouchière :

"en cuir quadrillé rouge foncé, se boucle dans le dos et il est soutenu par un baudrier réglable passant sur l'épaule droite..."

Merci pour la précision avec l'extrait de cet article.

Voici les photos réalisées avec le baudrier sur l'épaule gauche




Et sur l'épaule droite. Apparemment cela tombe mieux.



Cordialement.

Bonsoir,

effectivement, le passage par l'épaule droite semble le plus adapté.
Le baudrier a, au cours de son existence, manifestement été contraint, subissant une orientation forcée.

La premiere photo présentée par Bothrops, ainsi que la première gravuve présentée aussi par lui, montrent des baudriers passant sur l'autre épaule. Apparament, d'apres les quelques documents d'époque présentés dans ce post, les deux possibilités sont admises

Bonjour,

il faudrait disposer d'un plus large échantillonnage de photographies d'époque, et suffisamment détaillées, afin d'apprécier la place de la baïonnette par rapport à la ligne médiane, ainsi que la solution choisie pour la création du gousset.
En toute logique, et pour reprendre l'exemple du baudrier de l'étui de revolver des officiers, le soutien doit se situer du côté diamétralement opposé à la charge à soutenir.
La solution la plus fréquente semblant avoir été le détournement de la première alvéole située à gauche de cette ligne médiane, le passage de la courroie de soutien par l'épaule droite est justifié, la baïonnette tendant à peser plus vers la gauche.

J'évoquais, hier, une partie contrainte, je l'ai cerclée de rouge sur cette photographie :



Quelle en est l'origine ?


J'ai repris l'examen des photographies d'époque disponibles, et, il semblerait qu'à partir du moment ou le soutien doit compenser, en plus de la charge, le déséquilibre entrainé par le port légèrement latéralisé de la baïonnette, le croisement sur l'épaule droite s'impose, la baïonnette étant portée légèrement à gauche de la ligne médiane.

Voici quelques captures d'écran extraites du film de l'ECPAD sur les goumiers algériens en Belgique :






La courroie de soutien de l'un des goumiers parait même être règlable par une boucle à ardillon ?

Sur certaines photographies de presse, datées de 1914, vendues sur le net, le mousqueton 92, avec sa baïonnette, n'étant pas encore en dotation dans les unités "supplétives", il semblerait que les ceinturons-cartouchières puissent être soutenus par une banderole passant sur l'épaule gauche (?) mais il faut des yeux meilleurs que les miens pour l'affirmer :

Bonjour,
Bonjour Bothrops,
pour revenir sur la nature du cuir de ces ceinturons- cartouchières,ceux présentés ici ne semblent pas quadrillés ;le mien ne l’est pas, il est de couleur brun foncé ; je précise que le mien est quasi neuf et n’a donc pas pu subir une patine quelconque ayant modifié la couleur d’origine.
( il y aurait de quoi écrire sur les différentes « couleurs » des cuirs quadrillés des spahis, ainsi que sur le moindre bout de cuir un peu marron rouge qui devient « de spahi » sur les sites marchands !)

Bonjour,
Je confirme que mon ceinturon n'est pas quadrillé et qu'à l'origine il était brun ! Mais l'utilisation pendant ça carrière lui a donné une teinte légèrement différente (tentative de coloration rouge bordeaux...) .

Bonjour à tous,

Je détiens également un ceinturon de spahi, de ce modèle. Je précise que le cuir est brun non quadrillé, hormis chaque rabats muni d'une croix dans la partie haute. Il possède le gousset porte baïonnette. Il est fabriqué à Casablanca par L. DOYELLE (sellerie Française), inscrit dans un ovale.

Bien cordialement.

Dieulet

Le règlement de 1858 décrit les équipements en cuir de la troupe, ceinturon, giberne, porte-pistolet, comme étant confectionné en filali, maroquin ou "forte vache" maroquiné e en cuir rouge. Tous ces équipements sont donc décrits comme étant de couleur rouge... il n'est pas fait mention de quadrillage et le ceinturon-cartouchière n'existait, bien su, pas encore /

Les équipements en 1858 :



le cuir quadrillé de couleur rouge est clairement décrit comme tel dans la description de 1935, et attribué, si je me souviens bien, aux méharistes et autres sahariens ?

Nous sommes dans le même cas de figure avec cette bride, présentée par ailleurs, en cuir fauve dès l'origine, et non pas foncé par graissage :




Le cuir rouge et quadrillé me semble être assez "tardif" ?


PS : il me semble me souvenir que la description des effets spéciaux de 1913, sans décrire le "ceinturon à boucle à ardillon..." vient seulement préciser que les coutures doivent être réalisées au moyen de fil rouge poissé ? Le cuir de ces ceinturons était-il rouge à cette date ?

La description des uniformes des officiers, employés, etc... mise à jour jusqu'en 1908 décrit l'équipement des officiers indigènes comme étant en cuir rouge.

- La description des uniformes de la cavalerie du 15 janvier 1899, mise à jour jusqu'en 1906, décrit tous les équipements de cuir de la troupe comme étant confectionnés en cuir rouge foncé quadrillé :








de la bretelle de carabine jusqu'au cordon de trompette.


Avant cela, la description du nouveau modèle de giberne du 11 mai 1892 décrit celle-ci comme étant confectionnée en cuir rouge foncé quadrillé :

J’ai un étui jambon de 92, à l’etat quasi neuf, qui est en cuir rouge foncé(lie de vin )quadrillé. La « marque » du quadrillage est légèrement différente des équipements « tardifs ».Les coutures sont bien réalisées avec du fil rouge .

Bonsoir héritier,

je possède un ceinturon du type 1903, lui aussi en cuir quadrillé couleur "lie de vin".
Sur les photographies ci-dessous, il soutient un étui de PA 1916 dont le soufflet parait être en cuir "quadrillé" (parait, sans plus   !) et marqué, sous le recouvrement du 6ème spahis :