Bonjour,
Suite à une trouvaille de broc ce dimanche, voici un petit post sur le lot que j'ai trouvé concernant Pierre Lapeyronie. Je l'ai acheté directement à la petit fille du poilu qui m'a donnée quelques infos en plus.
Pierre Lapeyronnie est né en 1887 en Dordogne, mais il habite Blois à la déclaration de guerre d'août 1914 ou il exerce la profession de domestique.
Une photo de lui sur sa carte d'ancien combattant :
Il effectue son service militaire de 1908 à 1910 au sein du 108e RI.
Rappelé en août 14 sans doute au sein du 108e RI, il est blessé par balle le 24 août 1914 à Hamel (plaie pénétrante au poignet gauche).
Puis son destin bascule le 16 février 1915 à Mesnil-les-Hurlus alors que son unité passe à l'attaque, il est blessé de nouveau par balle à l'annulaire droit, et fait prisonnier par les allemands. La suite de l'histoire nous est raconté par cet article de journal paru dans "
l'Avenir de Loir-et-Cher" du 25 octobre 1916 :
J'ai entouré en rouge le passage ou il est fait mention de cette fameuse carte. Et cette carte, je l'ai ! Il l'a toujours conservée comme souvenir de son aventure. Toute rafistolée au scotch, c'est un émouvant témoin de son évasion qui n'aurait pu réussir sans cet objet.
La suite de sa guerre nous est racontée par son feuillet matricule, après être passé par l'Allemagne, la Hollande, et l'Angleterre, c'était la Tunisie qui l'attendait !
le 3 novembre 1916, à l'issue de sa permission de 15 jours mentionnée dans l'article, il rejoint le dépôt de son régiment. Il semble y rester jusqu'au 15 avril 1917, date à laquelle il est affecté au 4e régiment de Zouaves à Tunis ! Le 30 janvier 1918 il passe au 1er Zouaves à Médénine, puis de nouveau le 4e Zouaves le 15 mars 1918.
Il est finalement démobilisé le 24 mars 1919 par le centre démobilisateur du 113e RI et retrouve son adresse de Blois.
Cité à l'ordre de l'Armée le 29 novembre 1916 : "
Excellente soldat fait prisonnier à l'attaque du 16. A préparé son évasion et malgré les nombreuses difficultés est parvenu à rentrer en France. A fait preuve en la circonstance d'un grand esprit de devoir et d'un sentiment élevé de patriotisme". Croix de guerre avec Palme et médaille militaire en 1928.
Médaille des évadés dont voici le diplôme (la médaille a malheureusement été perdue d'après sa petite fille) :