Royal Corps of Signals

Post de Byng-boys

Une bonne communication entre le commandant en chef et ses troupes a toujours été une condition sine qua non chez tous les belligérants. Plus d'une victoire a été remportée par sa mise en oeuvre et d'autres perdues par l'absence de celle-ci. L'expression "le brouillard de la guerre" (Clausewitz) décrit bien cette situation quand les communications ne se mettent pas en place comme il le faudrait...

Les Britanniques n'ont pas de corps de transmissions indépendant durant la grande-guerre. Il a été convenu qu'une unité serait formée en 1918, mais pour des retards administratifs, elle fut mise en service dès 1920.

Les services de communication qui ont été à la disposition de la Force Expéditionnaire Britannique (BEF) fin 1914, peut se présenter comme suit:

-Signalisation visuelle (longtemps utilisée par l'armée sous la forme de feu-balise, sémaphores, héliographes).
-Télégraphe (duplex télégraphie: dans les deux sens; une invention relativement nouvelle, datant de 1870).
-Téléphone (mais d'abord seulement au niveau du commandement supérieur).
-Dispatch Services Rider (l'utilisation de la moto estafette venait de commencer en 1914).
-Runners (transports des messages au niveau du bataillon, taux d'accidents élevé).
-Sans-fil (soient les radios, ont été également mises en place en 1914, mais leur nature encombrante et fragile était limitée dans
             le transport.
-Pigeons (front-line codés porteurs de messages à partir de fin 1914).

Tous ces services, sauf les coureurs de bataillons et quelques signaleurs visuels ont été régulièrement fournis par le RESS (Royal Engineers of Signals).



Groupe de "signallers" et leurs trophées, Arras, mai 1917.



Miroir pour héliographe, jeu de cartes pour apprendre les signaux de sémaphores, livret réglementaire Signalling (1915).



"signaller" Canadien, collar du Canadian Engineers trouvé de fouille ainsi que douille souvenir d'un  Engineers, Somme 1916.



Signalling lamp (Lucas) morse.



1914: Le RESS n'était pas le seul utilisateur des modes de transmissions. Chaque batterie d'artillerie et bataillon d'infanterie possède ses signaleurs et moyens de communication. D'autres systèmes indépendants existaient dans les hauts niveaux de commandement. Ce qui pouvait provoquer un chaos inévitable lorsque les systèmes se chevauchaient. La concurrence entre signaleurs n'est pas rare, pas plus que de subtiliser les renseignements essentiels (par signaux). De nombreux militaires dépendaient de l'intercommunication vitale reposant sur un système peu fiable de téléphone civil Français. Le propre système du BEF, fut vulnérable et souvent intercepté par les escouades d'écoutes Allemandes.

Brassard réglementaire de "signaler".



1915: Le système de communication se dégrade en ce début d'année. L'activité accrue de l'ennemi et l'hiver rigoureux créent des dommages conséquents. Un grand nombre de lignes téléphoniques beaucoup plus denses, ont été installées à l'air libre sur des supports de fortune, ou enfouies dans des tranchées peu profondes. Le passage des hommes, du matériel et le pilonnage incessant dans certains secteurs provoquent de graves troubles dans la communication. Un retour croissant de pigeons transportent des messages codés, provenant de la ligne de front au QG du bataillon, voire plus loin.



A cette époque l'armée Britannique ne possède pas de pigeons voyageurs sur le front occidental. Cependant en septembre 1914, les Français fournissent une volière de 15 pigeons qui va développer ensuite une entité de plusieurs milliers de ces oiseaux et qui seront notamment déployés lors de la bataille de la Somme, jusqu'à fournir 20 000 pigeons à la fin de la guerre.



Des moyens de communication sans fil ont été installés dans des postes avancés d'artillerie. Cependant le matériel pesant trop lourd, il est souvent laissé pour compte, Tels les observateurs du Royal Flying Corps. Etant donné que les messages étaient interprêtés en code morse, certains pilotes à cette époque préfèrent utiliser les lampes de signalisation.



Détail du transport des pigeons par les signallers, au plus prêt du front.



Souvenirs divers du Dispatch Rider (estafette en moto).



Album photo d'un motocycliste du Royal Engineers.



Motocycliste dessiné à l'encre de chine par un Gordon Highlander (1915).



Klaxon réglementaire pour motos (Norton, BSA, Royal-Enfield...)



Même sur le front des Dardanelles, les courageux Dispatch riders sont présents.



(photo du Royal Engineers Museum)

Bonjour,

Ensemble daté 1917 :





Une illustration, nous sommes loin du front...


Une photo presse avec un Tommy de Nouvelle Zélande.



Une pince qui ressemble à celle présentée sur ce sujet.



Juju, pour la lampe Lucas , c'est ici /

Charles  

GARAU

Bonjour Charles,
Vous présentez un petit téléphone daté de 1917 ,qui est une jolie pièce de collection et qui m'amène à vous poser une question qui certes je le conçois est un peu pointue.


Est-ce que ce meme modèle de téléphone était déjà en service en 1914-1915 ?

Je vous remercie.
Jean-Luc
….

Salut Jean-Luc,

Oui, voici mon exemplaire daté 1914 arrivé avec le Corps Expéditionnaire Britannique au début du conflit, un rare rescapé donc.

En position stockage :



En position opérationnelle , translation du combiné et ouverture du clapet:



Charles  

Bonsoir Charles,
Merci beaucoup pour votre réponse.

Personnellement,j'imagine bien un observateur caché dans un abri de fortune ,au fond d'une tranchée ou dans une maison détruite, transmettant les résultats,notées sur un carnet de ses observations des lignes /positions ennemies ….

J'imagine…


Merci Charles.

Cordialement,
Jean-Luc


... !

bonjour,

voici une série d'isolateurs "G.P.O." :




différents marquages :





michel

Salut Michel,
Bonjour à tous,

Pour illustrer cette belle série de "G.P.O." :




Charles  

bonjour Charles,

belle photo d'un tommy et un sammy qui sont sur la même longueur d'onde.

belle plaque qui semble être en plomb.



michel

Bonjour,

En effet Michel, il s'agit d'une plaque en plomb.

Bonjour à tous, une photo-carte effectuée en mai 1917, représentant des "signallers" du Royal Horse Artillery. Ils sont équipés des matériels
attribués au "Royal Corps of Signals", déjà présentés dans ce post.













Byng

Bonjour à tous, une photo-carte prise en France durant les dernières semaines de guerre, elle représente un groupe de "signallers" et monteurs de lignes,
facilement reconnaissables, équipés d'une paire de "grimpettes" et également de ceintures d'arrimage portées autour du cou (voir le soldat assis au centre
du cliché). Deux soldats néozélandais pausent en arrière-plan (en phase d'instruction ?).



À la fin de la Première Guerre mondiale, il y avait environ 70 000 signaleurs. En 1918, lors de la bataille d'Amiens, la guerre de tranchées est largement
remplacée par la naissance de la guerre moderne. L'utilisation intensive de l'artillerie a produit une demande supplémentaire pour des sections de signa-
lisation intégrées, y compris la liaison avec des avions d'observation, tandis qu'une ligne de communication étendue nécessitait de nombreuses unités
pour faciliter le mouvement des hommes et des fournitures vers le front occidental. Parallèlement à cette expansion, il y a eu l'introduction et le succès
de la guerre électronique grâce au travail des "Signals Intelligence" et  "Wireless Observation Groups" (groupes d'observation sans fil).












Byng